Belga - L'école ne sensibilisera pas spécifiquement les jeunes aux crimes communistes

Anonyme • 13 novembre 2018
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BRUXELLES 13/11 12:31 (BELGA) 
La majorité PS-cdH en Fédération Wallonie-Bruxelles a rejeté mardi une proposition de résolution déposée par l'opposition MR demandant à ce que les programmes scolaires informent davantage les jeunes sur les crimes et exactions commis par les régimes communistes.

La proposition -qui intervient au moment où le PTB s'enracine électoralement- plaide pour que les jeunes soient autant informés et sensibilisés aux dérives des régimes d'extrême gauche qu'à celles de l'extrême droite.

Pour les réformateurs, l'extrémisme de droite ne peut en effet être le seul à être combattu, alors que celui de gauche fait peser autant de menace sur les libertés fondamentales, selon eux.

"Il convient de combler cette méconnaissance des dangers réels de l'extrémisme de gauche. Dans le monde, la démocratie est effectivement toujours absente des régimes se réclamant du communisme comme, par exemple, à Cuba, en Corée du Nord ou encore au Venezuela", stipule notamment le projet de résolution.

Défendue avec verve par le député réformateur Fabian Culot, la résolution a suscité mardi un fin débat d'idées en commission du Parlement où la majorité PS et cdH a finalement rejeté le texte sur base d'arguments de critique historique, mais aussi de liberté pédagogique.

Pour Christie Morreale (PS), il convient en effet de faire confiance aux enseignants pour livrer à leurs élèves une analyse "objective et équilibrée de cette période".

"Il serait maladroit de vouloir faire passer une démonstration en particulier", a-t-elle défendu, l'héritage du communisme ne pouvant être réduit à ses seuls crimes sans aborder les avancées sociales que celui-ci permis, selon elle. "Ce serait une lecture myope de l'histoire".

Mathilde Vandorpe (cdH) a rappelé de son côté que "le politique se doit toujours d'opérer avec la plus grande précaution et l'impérieuse nécessité". Or, pour la centriste, pareille initiative pourrait apparaître comme une volonté d'organiser "une police de la pensée historique", la résolution mettant "trop l'accent sur les seuls crimes se référant à l'idéologie communiste", a-t-elle justifié.

Se sentant directement visé par l'initiative réformatrice, Frédéric Gillot (PTB) a jugé l'initiative doublement scandaleuse, d'abord car elle met fascisme et communisme sur un même pied, et ensuite car elle laisse à penser que "les enseignants ne font pas aujourd'hui leur travail manière professionnelle et objective".

"Cette résolution ne vise en réalité qu'à diaboliser ceux qui s'opposent au capitalisme. Elle banalise aussi le discours d'extrême droite. Or aujourd'hui, c'est la montée de l'extrême droite qui constitue le réel danger", a-t-il lancé, pointant la percée électorale récente de ces idées en Italie, en Autriche, en Allemagne ou encore au Brésil.

Keywords:
BRIEF / PARLFRA / PARTIS / ENSEIGNEMENT / HISTOIRE / SHORT

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INT 3 POL fr Author: EDR

ID: 96700477