Belga - Universités françaises: les étudiants extra-européens devront payer plus cher

Anonyme • 20 novembre 2018
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PARIS 19/11 17:37 (AFP) 
Le gouvernement français va augmenter les frais de scolarité dans les universités pour les extra-européens, tout en affirmant vouloir attirer davantage d'étudiants internationaux en "améliorant" la politique des visas et en offrant davantage de bourses.

Actuellement, les étudiants extra-européens (une centaine de milliers) paient les mêmes droits que les étudiants français, soit 170 euros pour une année de formation en licence (bachelier), 243 euros en master et 380 euros en doctorat.

A partir de la rentrée 2019, ils devront s'acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, selon le gouvernement, soit "un tiers du coût réel" d'un étudiant étranger pour les finances publiques.

Cette hausse permettra notamment d'augmenter le nombre de bourses ou d'exonérations de droits d'inscriptions, qui bénéficieront à "15.000 étudiants dans les mois qui viennent", venant principalement de pays en développement, contre 7.000 aujourd'hui.

Au final, avec d'autres accords d'exemptions, "un étudiant international sur quatre pourra bénéficier d'une exonération ou d'une bourse", selon le gouvernement.

Il s'agit d'un "choix mesuré", a plaidé lundi le Premier ministre Edouard Philippe.

Paradoxalement, le faible coût des frais de scolarité en France décourageait aussi certains candidats, qui s'inquiétaient de la qualité des enseignements, selon des conseillers du Premier ministre.

Seuls les étudiants résidant hors de l'Espace économique européen sont concernés.

Ces annonces ont été vivement critiquées par les principaux syndicats étudiants français. Une hausse des frais d'inscription pour les étudiants étrangers va entraîner "un renforcement de la précarité sociale et une fermeture des portes de l'enseignement supérieur français", craint ainsi l'Unef.

Parallèlement, la France ambitionne de porter d'ici 2027 à 500.000 le nombre d'étudiants étrangers qu'elle accueille chaque année, contre un peu plus de 300.000 actuellement, selon le Premier ministre.

Premier pays d'accueil non anglophone, la France est la quatrième destination mondiale pour les étudiants internationaux, après avoir perdu sa troisième place ces dernières années au profit de l'Australie.

La politique des visas va être "améliorée", avec des formalités simplifiées et accessibles en ligne. Un label sera attribué aux établissements remplissant certaines conditions d'accueil et l'accès aux logements étudiants sera facilité.

Keywords:
FRANCE / BUDGET / DIPLOMATIE / ENSEIGNEMENT / FINANCES / SHORT

Metadata:
EXT 3 GEN fr Author: OLA

ID: 96819644