Belga - La fin de l'Unécof ne nuira pas au pluralisme de la représentativité étudiante (FEF)

Anonyme • 14 mars 2019
Actualité dans le groupe [ARES] Personnel

La Fédération des étudiants francophones (FEF) a dit jeudi "prendre acte" de l'annonce par l'Union des étudiants de la Communauté française (Unécof), l'autre organisation représentative des étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles, de la cessation en juin de ses activités, l'organisation ne respectant plus les critères de représentativité minimale fixés dans la législation.

Pour pouvoir être reconnue -et bénéficier d'un financement public- toute organisation étudiante doit en effet représenter au moins 15% des étudiants à la fois dans les universités, les Hautes écoles et des écoles sup&eac ute;rieures des arts, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui pour l'Unécof, en perte de vitesse depuis plusieurs années.

"Cette situation n'est pas la conséquence d'une volonté de la FEF, mais de la préférence exprimée par les étudiants dans les différents établissements de choisir la FEF plutôt que l'Unécof pour les représenter", souligne Maxime Michiels, président de la FEF, interrogé par Belga.

L'Unécof avait vu le jour en 1996 suite à une fracture au sein de la FEF, unique organisation étudiante représentative à l'époque, quant à la conduite du mouvement étudiant dans la foulée de vastes grèves étudiantes menées dans les années 1994 et 1995.

Pour le président de la FEF, la cessation prochaine des activités de l'Unécof permettra de "clarifier la situation" et "d'envisager désormais de manière plus sereine l'avenir du mouvement étudiant".

Il y a un an, face à la représentativité déclinante de l'Unécof, la FEF avait déjà lancé un appel à la réunification du mouvement étudiant, mais celui-ci avait été repoussé par l'Unécof.

Selon la FEF, la disparition de son concurrent n'aura toutefois pas d'impact sur la pluralisme du mouvement étudiant, "la FEF étant elle-même un espace pluraliste, traversé de plusieurs tendances où les débats sont vivants, démocratiques et extrêment pluralistes", assure M. Michiels.

"Mais notre objectif est d'avoir un mouvement étudiant uni pour pouvoir peser davantage" dans le débat public, ajoute-t-il.

L'Unécof et la Fédération des étudiants francophones étaient jusqu'à ce jour les deux organisations représentatives reconnues par la Fédération.

Elles se partageaient à ce titre un financement public d'un peu plus de 100.000 euros par an pour mener leur travail de défense des intérêts des étudiants en Wallonie et à Bruxelles.

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, qui par deux fois avait consenti à assouplir les critères de représentatitivé pour permettre à l'Unécof de continuer à être reconnue -et préserver ainsi la pluralité des organisations étudiantes-, a dit lui aussi "prendre acte" de la mort annoncée de l'Unécof.

"Cette situation inédite doit nous inciter à poursuivre une réflexion relative à la participation, à l'implication et à la démocratie étudiantes tant au niveau des institutions de l'enseignement supérieur que des politiques qui les concernent au premier chef. A cette fin, j'ai demandé à l'administration de l'ARES d'accompagner les étudiants, dans leur diversité, à formuler des propositions concrètes qui rencontrent ces objectifs", a-t-il indiqué jeudi.

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ENSEIGNEMENT / GVTFRA

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INT 3 POL fr Author: EDR

ID: 98940264