LOUVAIN 24/04 20:44 (BELGA)
A l'initiative de l'organisation de défense des droits des animaux Animal Rights, une cinquantaine de personnes ont mené une action mercredi après-midi, durant plus d'une heure, devant le rectorat de la KU Leuven. Les activistes ont dénoncé l'utilisation d'animaux pour des tests scientifiques.
"Nous visons la KU Leuven car elle abrite le plus grand laboratoire d'expérimentation animale du Benelux", explique Jen Hochmutch, coordinatrice de la campagne pour Animal Rights. "Selon nos informations, les chercheurs utilisent chaque année plus de 100.000 animaux dans le cadre de tests scientifiques. Un animal sur trois en souffre, ce qui est inacceptable."
D'après l'organisation, des scientifiques de la KU Leuven et de l'UCLouvain contournent l'interdiction européenne de mener des tests sur des animaux sauvages en les effectuant au Kenya. Ces tests sont réalisés avec le soutien du gouvernement dans un centre pour primates à Nairobi, sur des babouins capturés dans la nature.
"Nous demandons la fin immédiate de toutes ces expérimentations animales et leur remplacement par des techniques modernes sans animaux", plaide Jen Hochmutch.
Dans une réaction, le professeur Jef Arnout, gestionnaire du Groupe des sciences biomédicales de la KU Leuven, a assuré que l'université avait arrêté les tests contestés sur des babouins en 2016. "Après que notre pays eut approuvé la directive européenne, nous avons décidé que de telles recherches à l'étranger, dans lesquelles des scientifiques de la KU Leuven étaient impliqués, seraient à l'avenir évaluées par notre Comité local d'éthique. Suivant son avis, le conseil académique de la KU Leuven a décidé d'arrêter le projet kényan. Ces tests ne pourront reprendre que si l'institut dans ce pays offre de mei lleures conditions d'hébergement des animaux et s'il met en place un bon programme d'élevage", a-t-il précisé.
Par rapport à la demande d'Animal Rights d'interdire complètement les tests sur les animaux, le professeur a expliqué que des efforts considérables avaient été déployés dans ce domaine et d'importants progrès engrangés. Le système "body on a chip", par exemple, permet grâce à des cellules souches de foie, de mener des études toxicologiques. "Nous comprenons parfaitement la sensibilité croissante du public pour la question de l'expérimentation animale mais il est encore nécessaire de réaliser certains tests sur des organismes vivants et entiers", a-t-il conclu.
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