Belga - Elections 2019 - Pacte d'excellence: pas question de renégocier les équilibres, avertissent les acteurs

Anonyme • 9 mai 2019
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BRUXELLES 09/05 16:21 (BELGA) 
Les acteurs du Pacte pour un enseignement d'excellence en Fédération Wallonie-Bruxelles ont adressé jeudi un appel au monde politique. Les réseaux d'enseignement, les syndicats et les associations de parents demandent aux partis que les équilibres qui sous-tendent cette feuille de route pour l'enseignement francophone ne soient pas abandonnés après les élections. Ils ne renégocieront pas ces équilibres auxquels ils ont abouti au bout de deux ans de travail, ont-ils averti au cours d'une conférence de presse commune.

"C'est une réforme qui est conçue pour s'étendre sur plus d'une législature. Une élection constitue donc un moment délicat", a expliqué le secrétaire général du ministère de la FWB et co-président du Pacte, Frédéric Delcor.

Le Pacte est né du constat qu'il était impératif de faire évoluer l'école francophone, et que ce constat était trop souvent répété et qu'il devait donc être dépassé. Lancé par Joëlle Milquet, en charge de l'Education de 2014 à 2016, il a survécu au changement de ministre et même au changement de majorité en Wallonie. Il a associé des acteurs aux intérêts et aux attentes parfois divergents et a impliqué de nombreux compromis qui ont débouché en 2017 à un avis qui contient les fondements du Pacte, notamment l'allongement du tronc commun à la 3e secondaire. La mesure approuvée au parlement la semaine pass ée ne fait pas l'unanimité. Dans le monde politique, elle est remise en cause par le MR.

"Personne ne nous entraînera dans une renégociation des équilibres auxquels nous avons abouti après deux ans de travail. Rouvrir une négociation sur ces équilibres serait remettre en cause ce qui est pour nous essentiel: la nécessité de ne pas changer de direction au début de chaque législature. Rouvrir une négociation sur ces équilibres serait également prendre le risque insensé de casser une dynamique qui mobilise aujourd'hui des dizaines de milliers d'acteurs du système scolaire", déclarent ensemble les acteurs du Pacte

"Abandonner cette feuille de route au lendemain des élections, c'est l'assurance de faire dans dix ans les mêmes constats sur ce qui ne fonctionne pas dans notre système scolaire que ceux que l'on fait depuis 20 ans", ajoutent-ils.

Le Pacte est conçu pour être mis en oeuvre jusqu'en 2030 et ne portera ses fruits que si la feuille de route est suivie jusqu'à son terme, estiment-ils. Cette mise en oeuvre suscite des inquiétudes, en particulier chez les enseignants puisque le tronc commun est prolongé d'un an et que l'enseignement qualifiant (professionnel et technique) est appelé à devenir une filière commune à partir de 2028. Malgré tout, les syndicats ne veulent pas revenir en arrière.

"Même s'il existe de grandes inquiétudes et que des clarifications sont attendues, le personnel en a marre de repartir à chaque fois de zéro. Ce n'est pas la plus belle des merveilles mais elle existe", a souligné le secrétaire-général de la CSC-Enseignement, Eugène Ernst.

"On n'est pas des défenseurs du Pacte mais on ne refera pas un Pacte. Un Pacte bis, ça n'existera pas", a renchéri le président de la CGSP-Enseignement, Joseph Thonon.

L'appel s'adresse à tous les partis et quel que soit le gouvernement mis en place après le 26 mai. "L'autorité publique est en droit d'avoir des attentes élevées des acteurs de l'enseignement mais il y a une contrepartie, c'est la stabilité et la continuité, que chacun sache à quoi s'attendre", a expliqué le directeur-général du Secrétariat général de l'enseignement catholique (Segec), Etienne Michel.

Keywords:
BRIEF / ELECTIONS 2019 / ENSEIGNEMENT / ELECTIONS / GVTFRA / PARTIS / SYNDICATS

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