BRUXELLES 17/09 16:01 (BELGA)
Le nouveau-ministre président du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre Yves Jeholet a souligné la volonté de l'institution francophone de nouer le dialogue avec les autres entités du pays et d'entreprendre avec elles des synergies pour mettre en oeuvre les grands axes de la politique communautaire présentée mardi au parlement.
Trop longtemps, il a été question du "manque de synergies entre institutions", a souligné M. Jeholet, réputé pour ses positions régionalistes. La nomination de l'ex-ministre wallon de l'Economie, de la Formation et de l'Emploi, à la tête d'un exécutif appelé à gérer l'enseignement dans l'ensembl e de l'espace francophone, a pu surprendre. Partisan d'une Belgique à quatre Régions, ce dernier a évoqué mardi les compétences de la Fédération en les replaçant dans la perspective du redéploiement économique wallon. Il s'est notamment engagé à cet égard, au nom de son gouvernement, à "bousculer les conservatismes".
Globalement, le ministre-président réformateur a appelé au "dialogue dans l'espace belgo-belge". Il s'est notamment engagé à frapper à la porte des différentes entités de la fédération belge, pour la formation, l'enseignement technique, les numéros INAMI, l'attractivité des politiques fiscales (recherche). Il a également dit souhaiter le dialogue avec l'ensemble des "groupes démocratiques" de l'assemblée parlementaire.
La collaboration avec les Régions, que M. Jeholet a appelée de ses voeux en égrenant les différents chapitres de la déclaration de politique communautaire, sera également nécessaire à ses yeux lorsqu'il s'agira de faire "respecter" les droits des francophones, sachant, a-t-il précisé, que son gouvernement ne sera pas, au regard de la réflexion en Flandre sur le devenir institutionnel, demandeur d'une nouvelle réforme de l'Etat.
Un des grands défis de la législature communautaire sera budgétaire. A cet égard, l'exécutif Jeholet a choisi une "approche responsable", préférant l'ambition d'une réduction du déficit plutôt que celle d'un retour à tout prix à l'équilibre en 2024 potentiellement génératrice d'austérité.
Le ministre-président a confirmé la poursuite de la mise en oeuvre du "pacte pour un enseignement d'excellence", pièce maîtresse de la législature écoulée, moyennant monitoring et évaluation. Car il n'y a pas de "dogme immuable", a-t-il précisé. Le souci d'octroyer aux acteurs de terrain un rôle participatif se retrouve également confirmé au coeur des préoccupations.
Enfin, le "libre choix" motivera le chantier annoncé de refonte du processus d'inscription à l'école.
Le débat parlementaire sur la déclaration de politique communautaire aura lieu demain mardi.
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