L'Echo - L'e-government en Belgique peut mieux faire

Anonyme • 4 novembre 2019
Actualité dans le groupe [ARES] Personnel

JASPER D’HOORE 30 octobre 2019 17:06

Régler des formalités administratives reste relativement compliqué en Belgique. Et ce malgré certains progrès en matière de digitalisation des services publics.

Malgré le dispositif Tax-on-web, la Belgique ne fait pas partie des meilleurs élèves européens en matière de digitalisation de ses services publics. Notre pays se classe 15e sur 36 pays, d’après l’eGovernment Benchmark, une étude réalisée par la Commission européenne et publiée la semaine dernière.

C’est à Malte que les pouvoirs publics sont les plus digitalisés. Suivent l’Estonie et le Portugal. Mis à part le Luxembourg, l’Irlande, le Royaume-Uni et la France, tous les pays d’Europe de l’Ouest et du Nord précèdent la Belgique. L’étude se penche sur la façon dont les citoyens et les entreprises parviennent à régler avec l’administration les formalités nécessaires à certains moments clés de leur existence.

Les services de l’emploi sont au point
La Belgique affiche son meilleur score (7e) pour l’assistance obtenue lorsqu’on trouve un emploi ou lorsqu’on se retrouve sans emploi. Pour les formalités qui accompagnent le lancement d’une entreprise, on occupe la 12e place. Pour l’accès digital à l’enseignement supérieur, nous sommes 17e. En ce qui concerne les affaires familiales (déclaration de naissance ou mariage), nous descendons à la 19e place.

L’Unizo, la fédération patronale des indépendants et des PME en Flandre, estime qu’il y a encore pas mal de pain sur la planche avant de pouvoir évoluer parmi les meilleurs de classe européens. Une enquête menée par l’Unizo auprès de ses membres montre en effet que près de la moitié des chefs d’entreprises sont peu satisfaits des contacts digitaux qu’ils entretiennent avec l’administration. "Les plus grands écueils sont le morcellement des différents points de contact et des plateformes, les difficultés pour se loguer sur un système, ainsi que les demandes formulées par l’administration pour des informations pourtant déjà fournies antérieurement", souligne Frank Socquet, du service d’études de l’Unizo.

Échéances
D’ici la fin de l’année prochaine, l’Europe exigera de chaque État membre de centraliser sur un seul site toutes les informations relatives au lancement, à la gestion et à la fermeture d’une entreprise. Pour 2023, les entreprises devront pouvoir être lancées ou stoppées en quelques clics. Pour l’Unizo, "les instances politiques doivent se saisir de ces échéances comme une opportunité pour repositionner la Belgique au sein du peloton de tête en matière de services digitaux."