Revue de presse du 08.11.2019

Anonyme • 8 novembre 2019
Article dans le groupe [ARES] Personnel

Table des matières

 

Recherches
Onze mille scientifiques déclarent l’urgence climatique
Spin Off - Retirer l’électricité de l’eau usée
Coopération au développement - Campagne de récolte de fonds du CNCD-11.11.11
  •  
  •  
Recherches

Du son de blé dans les savons et les cosmétiques

Page 14
L'Echo
 
Un projet de recherche unissant la Flandre, la Wallonie, le nord et l'est de la France vise à produire de nouvelles molécules tensio-actives à partir des enveloppes de grains de blé.

Comment favoriser l'essor de tensioactifs produits à partir de ressources renouvelables, et donc biodégradables et inoffensifs pour l'homme et l'environnement? Aujourd'hui encore, 70% des tensioactifs (ou agents de surface, surfactants en anglais), qui permettent d'accroître les capacités d'étalement ou de mouillage d'un liquide en abaissant sa tension superficielle, sont issus de matières fossiles, essentiellement du pétrole.

Depuis bientôt trois ans, une équipe de chercheurs belges et français étudie la possibilité de produire des tensioactifs à haute valeur ajoutée à partir du son, l'enveloppe des grains de blé. Placé sous l'égide du programme européen Interreg, le projet ValBran (valorisation du son de blé, bran en anglais), doté d'un budget de 1,75 million d'euros, rassemble des scientifiques de Flandre, de Wallonie et des régions françaises du Grand Est et des Hauts-de-France.

Parmi les neuf partenaires figurent notamment l'ASBL ValBiom, qui promeut la valorisation de la biomasse, Gembloux Agro-Bio Tech (ULg), le pôle de compétitivité wallon Greenwin et le centre technologique flamand VITO.

Pourquoi du son de blé? Parce que c'est un coproduit agricole abondant. En Belgique, la production de blé atteignait 1,4 million de tonnes en 2016 (dont plus de 900.000 tonnes en Wallonie). La France produit pour sa part plus de 29 millions de tonnes.

Actuellement, le son de blé est surtout valorisé en alimentation animale. L'idée, c'est de l'utiliser pour produire des tensioactifs, des molécules utilisées notamment dans les détergents et dans de nombreux produits cosmétiques et phytosanitaires.

Changement d'échelle

À ce stade, la trentaine de chercheurs est parvenue à optimiser des procédés enzymatiques en laboratoire. L'heure est à présent au changement d'échelle: d'ici quelques semaines, les recherches porteront sur la viabilité économique du projet, avec la production de surfactants par dizaines de litres dans les installations de l'institut flamand VITO, à Mol.

"Les molécules développées à partir du glucide du son, couplé avec un acide gras, présentent des propriétés très intéressantes qui ont déjà attiré l'attention d'entreprises belges et françaises comme Ecover ou Seppic", souligne Caroline Rémond, professeur de biotechnologie à l'université de Reims et cheffe de file du projet ValBran.

L'interaction avec les industriels est capitale. "Elle nous permet d'avoir des informations précises sur leurs besoins, et ainsi d'orienter nos choix pour 2020, dernière année du projet", dit Caroline Rémond.

L'enjeu est à la fois financier et technique. "Idéalement, 100% des prochains surfactants devraient être issus de matières biologiques, mais les clients doivent aussi mordre à l'hameçon. La difficulté, c'est bien sûr le prix, mais aussi la capacité à reproduire les mêmes propriétés. Les consommateurs finaux ne sont pas prêts à utiliser une crème de visage qui n'est pas totalement blanche", explique Emmanuelle Mérat, responsable Innovation chez Seppic, filiale du groupe français Air Liquide spécialisée dans la cosmétique et les additifs alimentaires.

Les chercheurs travaillent sur plusieurs molécules pour couvrir un large panel de propriétés et ainsi explorer le champ d'activités le plus vaste possible. "Nous espérons qu'au moins une de ces molécules arrivera au stade du développement industriel. Mais nous travaillons sur une échéance d'une dizaine d'années", précise le Pr Rémond.

Table des matières ↑

recherche On avance aussi du côté des métaux

Page 21
* Le Soir : Wallonie
 

J.-L. B.

Pour bien recycler, il faut des outils industriels adéquats et de la recherche-développement pointue. C’est le cas avec GeMMe (Géoressources, Génie Minéral et Métallurgie Extractive), un groupe de chercheurs de l’université de Liège, et de l’entreprise Comet avec qui elle travaille en partenariat. GeMMe, historiquement axé sur les mines et les ressources géologiques, se tourne vers le recyclage des métaux, pour mieux valoriser ici ce qui partait souvent en Chine. Ses techniques portent sur l’aluminium, le cuivre et les terres rares, ensembles composés de multiples métaux.

De son côté, porteuse de 300 emplois dans ses unités d’Obourg (Mons) et de Châtelet, Comet est une entreprise familiale qui traite et recycle les métaux, en provenance de deux flux : le secteur automobile et les équipements électriques et électroniques. Deux secteurs qui brillent par l’hétérogénéité de leurs matériaux : ferreux, non-ferreux, verre, plastiques divers. « Un mélange de beaucoup de matières différentes, ce qui constitue un vrai défi pour le recycleur », commente Grégory Lewis, ingénieur R&D de Comet Traitements.

Le secteur automobile constitue un apport quotidien énorme de matières arrivées en fin de vie. Et les broyeurs sont particulièrement gloutons puisque celui d’Obourg peut engloutir 300 tonnes à l’heure, soit 300 véhicules environ. Tout commence par une opération de dépollution et de démantèlement en amont du broyage, afin d’enlever divers éléments comme des pots catalytiques, pneus, batteries, etc. Le broyage permet de produire des résidus lourds et légers, qui constituent le vrai métier de Comet. Les ferreux sont revendus dans le circuit industriel.

Même le sable

Pour les matières électroniques, il s’agit d’en extraire tous les composants de valeur. Comet traite donc les ferreux, les non-ferreux, le sable, les plastiques, le verre, et même des résidus organiques. Le sable ? « Il est issu du verre des pare-brise et des socles de béton des machines à laver par exemple. » Tout est traité dans une unité spécifique destinée à valoriser ce sable pour la construction et travaux publics. Les plastiques les plus hétérogènes sont eux aussi traités, à raison de 80.000 tonnes par an, dans une unité spécifique réfléchie avec l’aide de l’ULiège2. « Les plastiques récupérés sont réinjectés dans leurs différents secteurs d’origine : automobile, électro ménager, construction, horticulture. C’est de l’économie circulaire totale ! », constate Grégory Lewis.

Pour les métaux, Comet Traitement recherche les métaux grossiers mais aussi plus fins. Depuis 2002, une unité permet de récupérer des particules de 50 microns ! Comet a là aussi travaillé en partenariat avec GeMMe pour mettre au point un processus permettant de récupérer des fragments de cuivre. « Une usine est en cours de construction pour pouvoir récupérer 1.500 tonnes de cuivre extraites de 20.000 tonnes annuelles de poussières métallurgiques, afin de les réinjecter dans les filières européennes alors que tout est vendu jusqu’ici à bas prix en Chine », commente Philippe Giaro (ULiège).

And last but not least , Comet traite les résidus ultimes dans son unité Phoenix, autant de matières organiques et métalliques qui allaient avant en décharge et qui sont brûlées en cogénération pour produire de l’électricité et de la chaleur.

Table des matières ↑
Onze mille scientifiques déclarent l’urgence climatique

Brèves

Page 23
* La Libre Belgique : édition nationale, Liège, Hainaut, Brabant Wallon, Bruxelles
 

Santé

Onze mille scientifiques déclarent l’urgence climatique

Plus de 11 000 scientifiques de 153 pays estiment que la planète est dans une situation d’urgence climatique telle que l’humanité s’expose à des “souffrances sans nom” . “Malgré 40 ans de négociations mondiales sur le climat, avec peu d’exceptions, nous avons généralement poursuivi nos activités comme si de rien n’était, et nous n’avons pas réussi à résoudre ce problème” , écrit l’alliance de scientifiques dirigée par William Ripple et Christopher Wolf de l’université de l’Oregon (États-Unis). Les signataires proposent six étapes pour réduire les effets des changements climatiques : remplacer les énergies fossiles par des renouvelables ; réduire les émissions polluantes comme le méthane ; protéger les écosystèmes terrestres ; manger principalement des aliments végétaux et moins de produits d’origine animale ; créer une économie libérée du carbone ; et stabiliser la population mondiale. (Belga)

Table des matières ↑
Spin Off - Retirer l’électricité de l’eau usée

Retirer l’électricité de l’eau usée

Page 8
* L'Avenir : Brabant Wallon, entre Sambre et Meuse, Le Courrier de l'Escaut, Namur, Huy-Waremme, Basse Sambre, Le Jour Verviers, Luxembourg, Le Courrier
 
 

A.W.

Le Cebedeau, centre de recherche et d’expertise issu de la plus ancienne spin off de l’université de Liège, accompagne les entreprises et les pouvoirs publics dans les questions relatives au traitement de l’eau. Pour Stéphane Nonet, son directeur, ce secteur devrait connaître d’importants sauts technologiques dans les 5 à 10 ans à venir. D’une part, dit-il, « l’efficience énergétique devrait être améliorée d’au moins 20% ». D’autre part, des recherches prometteuses pour retirer de l’énergie et des matières valorisables des eaux usées se développeront industriellement. On peut citer l’université des sciences appliquées de Berne qui a développé une «pile à combustible microbienne» qui purifie l’eau tout en alimentant en électricité plusieurs batteries au lithium.

Table des matières ↑

Épurer l’eau sans polluer l’atmosphère

Page 8
* L'Avenir : Brabant Wallon, entre Sambre et Meuse, Le Courrier de l'Escaut, Namur, Huy-Waremme, Basse Sambre, Le Jour Verviers, Luxembourg, Le Courrier
 
Bénéfiques pour la qualité des eaux, les stations d’épuration émettent par contre beaucoup de CO2. Équation insoluble?

Alain WOLWERTZ

Une station d’épuration c’est bon pour l’environnement car cela enlève les polluants des eaux. Une station d’épuration c’est mauvais pour l’environnement parce que cela rejette beaucoup de CO2 dans l’atmosphère.

Ce jeudi, à Liège, une série d’acteurs belges et européens de l’épuration des eaux débattaient de ce cercle vicieux et des moyens mis et à mettre en œuvre pour en faire un cercle vertueux.

« Les stations d’épuration sont énergivores, très énergivores », dit Jean-Luc Martin. Pour le président du comité de direction de la SPGE (Société Publique de Gestion de l’Eau), après avoir relevé le défi, imposé par l’Europe, d’assainir les eaux wallonnes, il faut maintenant relever celui de réduire l’empreinte des outils et de l’activité d’assainissement sur l’environnement.

Pas une mince affaire quand on sait, pour donner un ordre de grandeur, qu’une seule des deux stations d’épuration de Bruxelles consomme annuellement autant d’énergie que 37 000 ménages. Et les 439 stations wallonnes nettoient 2,5 fois plus d’eau d’égouttage qu’à Bruxelles (331 millions de m3 contre 130 millions)…

À ce stade, l’essentiel des solutions mises en place pour réduire les émissions de gaz à effet de serre par les stations d’épuration sont assez classiques. Elles passent surtout par l’utilisation d’énergie renouvelable. Les cinq plus grosses stations wallonnes sont déjà équipées de panneaux photovoltaïques et toute la superficie mobilisable sur les sites est actuellement évaluée pour en accueillir. Entre 20 et 100 millions d’euros devraient être investis dans les prochaines années, dit Jean-Luc Martin.

L’eau de égouts pour se chauffer

Mais, à moyen terme, c’est vers le principe de l’économie circulaire que les stations d’épuration devraient tendre.

Deux exemples concrets: à Bruxelles, le nouveau bâtiment administratif de la SBGE (Société Bruxelloise de Gestion des Eaux) sera chauffé par l’eau des égouts grâce à un système d’échange de chaleur placé sur les collecteurs de la station toute proche; à Wasmuël, dans le Hainaut, des serres solaires et géothermiques permettent de sécher une partie des 20 000 tonnes de boues issues de la station. Une partie de ces boues est transformée en pellets, qui servent de fertilisant pour l’agriculture. Des recherches sont aussi en cours pour extraire des éléments comme le phosphore, également valorisable en agriculture.

Mais à l’avenir, l’objectif est d’utiliser le pouvoir calorifique présent dans ces pellets afin de se rendre autonome sur le plan énergétique. Le cercle vertueux.

Table des matières ↑
Coopération au développement - Campagne de récolte de fonds du CNCD-11.11.11

Avant de lire

Page 12
* L'Avenir : Brabant Wallon, entre Sambre et Meuse, Le Courrier de l'Escaut, Namur, Huy-Waremme, Basse Sambre, Le Jour Verviers, Luxembourg, Le Courrier
 
 

Depuis ce jeudi et jusqu’au 17 novembre a lieu la campagne de récolte de fonds du CNCD-11.11.11. Un moment essentiel pour le Centre national de coopération au développement qui fédère et soutient 90 ONG belges de solidarité internationale. En 2018, plus de 200 projets ont été financés dans une quarantaine de pays en développement grâce à cette solidarité des Belges. Dès ce jeudi et jusqu’à samedi, nous vous présentons quelques-uns des projets soutenus par le CNCD au Cambodge.

En matière de justice sociale, de santé, d’agroécologie ou de lutte contre les effets du changement climatique.

Table des matières ↑