Revue de presse du 22.11.2019

Anonyme • 22 novembre 2019
Article dans le groupe [ARES] Personnel

Table des matières

 
Éditorial - Décret Paysage: vous avez raison Mme Glatigny, changez-le!
Événement - Rencontre entre François Hollande et des étudiants de l'UCLouvain
Pour une UCLouvain «fossil free»
L’étudiant dispose de 300 € par mois
Recherche - Des souris au cerveau humain ?
La désignation nébuleuse de l’ex-chef de cabinet de Jean-Marc Nollet
Pierre-Yves Jeholet veut imposer un plafond salarial de 245.000 € brut par an aux responsables des institutions qui dépendent d’elle
Enseignement obligatoire - “Les profs ont encore beaucoup d’idées reçues”
Logements étudiants - Van Espen : “J’ai des colocataires, pas des koteurs”
Événement - Université de Liège L’architecte Franco Zagari s’expose à Liège
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Éditorial - Décret Paysage: vous avez raison Mme Glatigny, changez-le!

Décret Paysage : vous avez raison M me Glatigny, changez-le !

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* Le Soir : Bruxelles
 

On sait qu’il ne faut pas se fier aux cas particuliers. Qu’une histoire entendue lors d’une réunion de famille ou à un dîner entre amis ne fait pas une tendance. Mais depuis des mois, les cas isolés commençaient à ressembler à une maladie contagieuse. Certains parents d’étudiants universitaires, à la question « en quelle année est-il ? », semblaient répondre : « Je ne sais pas. » Et à « a-t-il réussi son année ? ». « Oui, peut-être, mais non, enfin pas complètement. »

Aujourd’hui, ce sont des analyses statistiques, des témoignages de professeurs, de recteurs – celui de Liège avait tiré le premier l’alerte le jour de son entrée en fonction –, mais aussi de parents, d’élèves, de psychologues qui viennent pointer les écueils du système qui régente le passage d’une année à l’autre dans nos universités francophones. Le décret « Paysage » permet – on résume – de réussir une année en n’ayant obtenu que 45 crédits au minimum sur les 60 requis, le reste pouvant être reporté à l’année suivante.

Résultat : des jeunes gens et jeunes filles qui rentrent à la maison en disant « papa, maman, j’ai réussi, j’ai 45 crédits », mais qui pénètrent en fait souvent avec leurs parents, et pour un certain temps, dans le monde de l’illusion. L’étudiant n’a en fait pas réussi son année et se prépare à vivre des années de fou où il va courir derrière une montagne de crédits.

C’est une forme d’omerta qui a régné alors qu’un certain dysfonctionnement devenait patent. Difficile de critiquer un système qui ne nourrissait que de bonnes intentions : le décret inaugurait une version plus progressiste de l’enseignement supérieur, qui reposait sur la capacité d’autonomie des étudiants pour avancer.

Seulement voilà, ce cercle vertueux s’est transformé en potentielle bombe à retardement. Et l’accumulation de crédits non réussis, et donc reportés, étouffe aujourd’hui plus qu’il n’émancipe une partie de la population universitaire. Les chiffres que Le Soir a publiés cette semaine montrent ainsi une rupture de tendance sur les taux de réussite depuis l’implémentation du décret en septembre 2014. D’autres maux sont dénoncés dans certains cas : allongement des études, augmentation du coût des études pour des jeunes qui souvent ne peuvent plus assumer, isolement d’étudiants qui ne vivent plus dans une « cohorte » avec leurs camarades de promotion mais se retrouvent très seuls, dans un parcours qui ne correspond plus qu’à eux. Et surtout, psychologiquement, le sentiment de ne plus savoir où on en est, incapable de passer tant d’examens, et le risque de se retrouver après plusieurs années, épuisé, démoralisé et sans diplôme.

La nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, s’est engagée à changer le système ou à tout le moins à le rendre plus lisible pour l’étudiant. Go !

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Événement - Rencontre entre François Hollande et des étudiants de l'UCLouvain

François Hollande : “L’extrême droite parle le langage du peuple”

Page 21
* La Libre Belgique : édition nationale, Liège, Hainaut, Brabant Wallon, Bruxelles
 

L’ex-président François Hollande a dressé un tableau assez noir de la démocratie lors d’une rencontre jeudi à Louvain-la-Neuve avec plusieurs centaines d’étudiants de l’UCL, en sciences politiques, en droit et en études européennes.

Celui qui fut président de la République entre 2012 et 2017 a souligné la montée en puissance des régimes autoritaires – “la Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran” – et les maux qui touchent particulièrement l’Europe : l’extrémisme, le dégagisme, l’ultraviolence de certains manifestants, un sentiment d’impuissance et “des populations en rupture dans les espaces ruraux et dans les quartiers des grandes villes ”.

“La France, qui se veut toujours en avance, était aussi en avance sur la crise de la démocratie” , a-t-il reconnu en épinglant la présence du Front national au deuxième tour des présidentielles dès 2002 et encore en 2017. Pour lui, l’extrême droite est devenue “le refuge ” d’une partie de la population balayée par la mondialisation et abandonnée dans ses territoires. “Quand j’avais votre âge, on disait les fachos. Aujourd’hui, l’extrême droite ne parle pas le langage d’hier, elle parle le langage du peuple” , a-t-il ajouté lors d’une réunion plus restreinte avec une soixantaine d’étudiants.

Son baptême du feu avec les réseaux sociaux

“On ne fait plus de la politique comme hier […] On ne sort pas indemne de l’exercice du pouvoir” , a résumé le doyen de la faculté des sciences ESPO Olivier Servais. Le président socialiste termina son mandat avec moins de 10 % d’avis favorables dans les sondages malgré des décisions en phase avec son époque, comme la réduction de 30 % de son salaire et de celui de son gouvernement, la gestion difficile des attentats de Paris, tout en réduisant le déficit public de la France.

L’une des plus grandes difficultés que rencontrent aujourd’hui les politiques est la pression mise par les réseaux sociaux. Ce fut pour Hollande un baptême du feu alors que ses prédécesseurs avaient bataillé avec la télévision (De Gaulle, Giscard, Mitterrand), puis avec les chaînes d’information en continu (Sarkozy).

Avec les réseaux sociaux, “le côté solennel, c’est impossible. C’est dans l’heure que le buzz se fait. Le président est enfermé dans une communication permanente” . Pour François Hollande, Donald Trump est allé un pas plus loin, en devenant avec ses tweets une sorte d’émetteur permanent. Mais l’exercice est “périlleux” car “le président devient comme les autres. Il est tout le temps sur la brèche” . Il n’a plus de recul – cette distance qui, dans l’esprit de l’Élysée, donne une certaine autorité au président.

Un président qui ne serait pas monarque

Invité il y a plus de deux ans par l’UCL (qui recevait l’an dernier un président Macron en exercice en duo avec Charles Michel), François Hollande a aussi été mis sur le gril par les étudiants sur la thèse principale de son dernier livre Répondre à la crise démocratique . L’ancien premier secrétaire du parti socialiste y plaide pour un “véritable régime présidentiel” , la suppression du poste de Premier ministre et le renforcement des pouvoirs du Parlement.

N’est-ce pas revenir à installer un monarque à l’Élysée, lui a demandé une étudiante. “Il y a cette tradition en France , dit-il, mais elle est compensée par une tradition révolutionnaire. On veut des rois pour mieux leur couper la tête.” Le contrôle parlementaire offre des garanties. Pour preuve, “depuis 1974, aucun président n’a été réélu sauf en période de cohabitation ”.

Les étudiants avaient droit à des questions préparées (mais non téléguidées, a précisé l’un de leurs professeurs, Marc Verdussen). L’une qui suscita le plus d’émotion fut celle posée par deux délégués de l’Assemblée générale des étudiants (AGL) : que pensait l’invité de la tentative de suicide par immolation le 8 novembre d’un étudiant socialiste et syndicaliste de Lyon 2 ? Ce dernier a cité Hollande dans sa lettre d’adieu, l’accusant avec “Macron, Sarkozy et l’UE” , de “m’avoir tué en créant des incertitudes sur l’avenir de tous-tes”.

Légèrement décontenancé, Hollande a répondu qu’il avait augmenté le nombre de bourses (un étudiant sur trois en France est boursier), lancé un programme de logements pour étudiants et créé dans la loi Travail une allocation de premier emploi. “Mais c’est encore insuffisant” , a-t-il reconnu.

“Bon courage et allez-y !”

En conclusion, il a appelé la nouvelle génération à se mobiliser pour défendre cette démocratie et pour “assurer l‘intégrité de la planète” . “Chaque génération a un défi à relever , a-t-il dit. Celle qui a précédé la mienne s’est battue pour la paix et la construction européenne. La mienne, née dans les années 50 et après, a dû se battre pour la liberté et la justice. Vous avez à défendre la démocratie et à assurer l’intégrité de la planète. Cela fait beaucoup. Alors bon courage et allez-y !” Christophe Lamfalussy

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François Hollande aux étudiants: «Bon courage, et allez-y!»

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* L'Avenir : Local: Brabant Wallon
 
 

Vincent FIFI

Un millier d’étudiants en droit, en sciences politiques, en études européennes et en communication ont eu l’occasion d’écouter et d’échanger avec François Hollande, ce jeudi à Louvain-la-Neuve. L’ancien président français y a passé l’après-midi d’abord pour une courte conférence sur la crise démocratique et les réponses à y apporter, ensuite pour répondre aux questions des étudiants et des enseignants.

Il a notamment plaidé pour un régime pleinement présidentiel en France, supprimant le premier ministre, augmentant les pouvoirs du président et ceux de l’assemblée nationale pour jouer le rôle d’un véritable contre-pouvoir. Un système «à l’américaine» qui n’a pas manqué de faire réagir la salle. Notamment sur les risques de placer à la tête de l’État un personnage politique peu responsable, en ces temps de montée des extrémismes et des populismes.

L’ancien président a répondu en réaffirmant sa confiance dans les mécanismes démocratiques, avançant certaines pistes, convenant des difficultés… Le tout saupoudré de quelques touches d’humour qui font son style personnel.

Comme lorsqu’il a évoqué les difficultés du régime parlementaire en parlant de l’Italie, de l’Espagne ou encore d’Israël où l’on peine, après les élections, à former un gouvernement. «Je ne parle pas de la Belgique parce que je suis respectueux du pays qui m’accueille» , a-t-il glissé.

Et de remettre la salle dans sa poche à propos d’un éventuel pouvoir fort en France, si son modèle était suivi. «Je ne voudrais pas que vous ayez à côté de chez vous un régime autocratique qui aurait des prétentions territoriales que nous n’avons pas pour l’instant…»

«Chaque génération a une responsabilité, un devoir, un défi à relever»

Plus sérieusement, c’est un vrai message en faveur de l’engagement démocratique que François Hollande a cherché à faire passer.

«Chaque génération a une responsabilité, un devoir, un défi à relever , a-t-il expliqué. Pour celle qui m’a précédé, c’était la paix et la construction de l’Europe. C’est ce dont j’ai hérité. Ma génération, son défi, c’était la liberté et la justice. On y est parvenu, je pense, même pour la justice bien qu’elle ne soit pas parfaite. Votre génération, elle, devra défendre la démocratie et assurer l’intégrité de la planète. Évidemment, ça fait beaucoup mais il va falloir vous y mettre. L’engagement, c’est le fondement même de la démocratie. Bon courage et allez-y parce qu’après, vous serez jugé là-dessus…»

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Une interpellation sur la précarité étudiante

Page 1
* L'Avenir : Local: Brabant Wallon
 

V.F.

Si certaines questions avaient été préparées par les étudiants, d’autres étaient plus spontanées et l’ancien président n’en a éludé aucune jeudi. Des membres de l’Assemblée générale des étudiants de Louvain (AGL) l’ont interpellé sur le drame qui s’est déroulé récemment à Lyon. Anas K, étudiant lyonnais, s’est immolé par le feu le 8 novembre dernier pour dénoncer la précarité des étudiants. Il a laissé une lettre dans laquelle il fustige l’inaction des autorités, et dans laquelle il a cité le nom de plusieurs présidents de la république, dont François Hollande.

Les représentants de l’AGL avaient élaboré cette intervention en concertation avec le syndicat français Solidaires Étudiants, dénonçant un système d’enseignement «profondément inégalitaire» , le manque de moyens des universités et l’urgence de répondre à la crise sociale.

François Hollande a commencé en remerciant les étudiants néolouvanistes pour cette question. Il s’est dit conscient que la précarité des étudiants est actuellement aggravée par divers facteurs, et a indiqué que ce qui s’était passé à Lyon l’avait profondément heurté. Il a également rappelé que lorsqu’il était au pouvoir, plusieurs mesures ont été mises en œuvre pour que davantage de jeunes accèdent aux études supérieures.

«C’était une réponse facile, on reste un peu sur notre faim, commentait en fin de séance Henry Maes, un des deux étudiants ayant pris la parole au nom de l’AGL. Il s’est défendu lui-même, il a surtout fait son bilan tout en disant qu’un salaire étudiant, ce n’est pas possible. C’est un peu décevant…»

François Hollande avait la dent moins dure en fin d’après-midi, à l’heure du bilan. «Les étudiants étaient très attentifs, les questions étaient bien informées et sans complaisance: j’ai trouvé que c’était une belle rencontre.»

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Hollande a trouvé que « c’était une belle rencontre »

Page 9
* Sud Presse : La Capitale
 

L’ex-président de la République française rencontrait, hier, les étudiants de l’Université catholique de Louvain lors d’une conférence-débat à l’Aula Magna, à Louvain-la-Neuve.

Environ 1.000 étudiants de première année des bacheliers en sciences politiques, en droit et en études européennes ainsi que quelques étudiants de master ont assisté à cette conférence qui avait pour thème central la crise de confiance démocratique actuelle et le rôle d’un chef d’État.

Dans ce grand auditoire, l’attente était palpable avant l’arrivée de l’ancien président français. Tous ne souhaitaient qu’une chose : voir l’invité en chair et en os fouler la scène du bâtiment. Invité qui a d’ailleurs été largement applaudi au moment de son entrée.

François Hollande, entouré d’un nombre certain de garde du corps, a d’abord pris place dans un des sièges avant d’être invité à intervenir sur scène. Habitué aux discours devant de nombreux spectateurs, celui-ci semblait tout à fait à l’aise et ravi d’être présent.

Il a ainsi pris la parole durant de nombreuses minutes avant de laisser place à l’aspect « débat » de la rencontre. Animé par deux professeurs de l’UCLouvain, il se déclinait en trois parties laissant les étudiants de première année et de master poser leurs questions, tantôt préparées à l’avance, tantôt improvisées sur le moment.

L’ancien Président était attentif aux questions, il écoutait, prenait des petites notes et acquiesçait parfois de la tête, en arborant un petit sourire de temps à autre. Et c’est avec son humour habituel et qui le caractérise qu’il aime commencer ses réponses… même lorsque les réponses sont plus « piquantes ». Cela ne l’empêche pas pour autant de répondre avec sérieux et assurance, l’habitude de la scène sans doute.

Il n’hésite, par ailleurs, pas à répondre avec honnêteté : « ça ne fait pas plaisir à entendre » ou « je ne le prends pas mal », plaisante-t-il lorsque l’une ou l’autre question se montre plus directe. On ne peut pas lui reprocher de ne pas développer ses propos vu la longueur de ses réponses.

Un des moments forts de cette conférence-débat a été lorsqu’une étudiante de l’Assemblée Générale des Étudiants de Louvain (AGL) a pris la parole pour relater les faits qui se sont déroulés voici quelques semaines : un étudiant s’est immolé par le feu à l’Université de Lyon le 8 novembre dernier, dénonçant la précarité étudiante.

Le Président François Hollande semblait quelque peu déconcerté puisqu’il lui a fallu plusieurs secondes pour rassembler ses idées avant de finalement proposer une réponse. La question a d’ailleurs été applaudie par l’ensemble du public.

Après cette première conférence-débat qui a duré au total presque deux heures, place à la seconde en comité plus restreint. Malgré un plus petit nombre d’étudiants présents, environ 80 élèves (de master uniquement !), François Hollande n’a pourtant pas changé d’attitude… toujours très sérieux dans ses réponses avec une petite touche d’humour quand il le faut.

La seconde rencontre s’est terminée par une séance de dédicace de ses deux bouquins : « Les leçons du pouvoir » et « Répondre à la crise démocratique ». L’occasion pour les étudiants d’échanger quelques mots de façon plus « intime » avec l’ex-Président français.

Au terme de cette après-midi, François Hollande a confié avoir apprécié sa visite à l’UCLouvain. « J’ai trouvé les étudiants très attentifs, très studieux et sages. Mais en même temps, leurs questions étaient sans complaisance, bien informées avec les bonnes perspectives. J’ai trouvé que c’était une belle rencontre », conclut-il.

Élisa Gabriel

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Pour une UCLouvain «fossil free»

Une centaine d’étudiants réunis pour protester à Louvain-la-Neuve

Page 15
* La Libre Belgique : Brabant Wallon, Bruxelles
 

Plus d’une centaine d’étudiants ont participé jeudi à une manifestation sur la place de l’Université, à Louvain-la-Neuve. Une mobilisation pour réclamer que les investissements financiers de l’UCLouvain ne soient plus placés dans les énergies fossiles. “ Mon minerval, pas dans Total ”, ont notamment clamé les protestataires. Qui ont également allumé des fumigènes noirs autour de la place et se sont symboliquement couchés par terre au milieu des fumées.

Des engagements non respectés

L’action était organisée par l’Assemblée générale des étudiants de Louvain (AGL), qui a notamment rappelé que l’université avait pris certains engagements il y a deux ans pour des placements plus durables. “ On nous a dit que ce serait progressif mais il y a encore de l’argent de l’UCLouvain chez Total. Les énergies fossiles sont une des causes du réchauffement climatique, il n’est pas normal que notre université investisse dans ce domaine ! ”explique Orane Caryn, vice-présidente de l’AGL en charge de la transition écologique.

Des fonds responsables

Du côté de l’Université, on nuance tout en convenant que les préoccupations des étudiants sont tout à fait légitimes. Mais depuis 2017, tous les nouveaux placements financiers de l’UCLouvain sont faits dans des fonds socialement et environnementalement responsables. “ Je précise que nous n’avons aucune prise d’actions directe dans des entreprises : ce sont des investissements par le biais de Sicav. Et nous avons réalisé un cadastre, fonds par fonds : on estime qu’il nous reste 2 % des placements en rapport avec les énergies fossiles , indique Marthe Nyssens, pro-rectrice Transition et Société de l’UCLouvain, en charge des questions de développement durable. Mais c’est 2 % de trop et notre objectif est la transformation de notre portefeuille à l’horizon 2022. ”V.F.

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Brèves

Page 23
* La Libre Belgique : édition nationale, Liège, Hainaut, Brabant Wallon, Bruxelles
 

Climat

Les étudiants de l’UCL veulent une université “fossil free”

L’assemblée générale des étudiants de Louvain a organisé jeudi une action de protestation sur la place de l’Université, à Louvain-la-Neuve. “ Mon minerval, pas dans Total” , clamaient les protestataires, qui réclament que l’UCLouvain ne garde aucun placement financier dans les énergies fossiles. Ils demandent des avancées rapides, alors que des promesses ont été faites dans ce sens en 2017. “Ça ne va pas assez vite”, estiment-ils. Du côté de l’UCLouvain, on affirme que le processus est en cours. L’objectif est une transformation totale du portefeuille financier à l’horizon 2022.

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Pour une UCLouvain «fossil free»

Page 3
* L'Avenir : Local: Brabant Wallon
 

Quentin COLETTE

Une épaisse fumée noire sort des fumigènes. Sur le temps de midi, une partie de la place de l’Université, à Louvain-la-Neuve, s’assombrit. L’air devient vicié. Le groupe d’une centaine d’étudiants et de sympathisants à la cause environnementale se couche alors au sol…

Jeudi midi, l’Assemblée générale des étudiants de Louvain-la-Neuve (AGL) a organisé cette action symbolique pour rappeler à l’ordre l’UCLouvain en matière de placements financiers.

«L’université a des placements financiers qui soutiennent des entreprises de l’industrie fossile, dont Total, par exemple. Nous ne sommes pas d’accord avec ça. Les énergies fossiles sont une des causes du réchauffement climatique et il n’est pas normal que l’université investisse dans ce domaine» , soutient Orane Caryn, vice-présidente de l’AGL à la transition écologique.

«Mon minerval, pas dans Total» , scandaient ainsi les étudiants. «We can build a fossil free UCLouvain» , pouvait-on lire sur des affiches.

Et l’étudiante en 3e année en langues et lettres de continuer: «En 2017, l’université s’est engagée à ne plus investir dans les énergies fossiles. Mais elle ne le fait pas ou pas assez vite. L’université n’est pas transparente sur le sujet mais on estime qu’il y a 5 à 10 millions€ investis dans les énergies fossiles. Nous regrettons l’inertie de l’université et nous lui rappelons ses promesses.»

Du côté des autorités de l’UCLouvain, la prorectrice Transition et société, Marthe Nyssens, souligne que les questions des étudiants sont tout à fait légitimes.

Et d’assurer qu’une nouvelle politique d’investissement a été adoptée. «Depuis 2017, tous les nouveaux investissements de l’université sont faits dans des placements socialement et écologiquement responsables. Nous attachons aussi de l’importance à la bonne gouvernance. Nous visons une transformation totale de notre portefeuille à l’horizon 2022.»

«2% des investissements ont un lien avec les énergies fossiles»

Car ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, souligne la prorectrice. «Nous investissons dans des fonds dits responsables par les banques. Mais nous avons analysé leurs normes et elles ne sont pas assez exigeantes par rapport à nos objectifs. Pour l’instant, 2% de nos placements ont un lien avec les énergies fossiles. C’est encore trop.»

L’université a donc demandé à différentes banques des offres en vue de réaliser des placements réellement durables et responsables. «Nous sommes en train d’analyser leurs réponses» , ajoute Marthe Nyssen.

La prorectrice précise encore que l’université n’a pas d’actions directes dans des entreprises et que les fonds investis, via des SICAV, ressortent de la gestion de trésorerie et non d’un bas de laine qu’aurait l’UCLouvain.

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“Mon minerval, pas dans Total !”

Page 17
* La Dernière Heure : Brabant Wallon
 

Plus d’une centaine d’étudiants ont participé jeudi à une manifestation sur la place de l’Université, à Louvain-la-Neuve. Une mobilisation pour réclamer que les investissements financiers de l’UCLouvain ne soient plus placés dans les énergies fossiles.

“Mon minerval, pas dans Total”, ont notamment clamé les protestataires. Qui ont également allumé des fumigènes noirs autour de la place et se sont symboliquement couchés par terre au milieu des fumées.

L’action était organisée par l’Assemblée générale des étudiants de Louvain (AGL), qui a notamment rappelé que l’Université avait pris certains engagements il y a deux ans pour des placements plus durables.

“ Depuis, nous n’avons plus de nouvelles. Rien n’a été fait, ou en tout cas, ça ne va pas assez vite , indiquait sur place Orane Caryn, vice-présidente de l’AGL en charge de la transition écologique. On nous a dit que ce serait progressif mais il y a encore de l’argent de l’UCLouvain chez Total. Les énergies fossiles sont une des causes du réchauffement climatique, il n’est pas normal que notre université investisse dans ce domaine ! ”

Du côté de l’Université, on nuance tout en convenant que les préoccupations des étudiants sont tout à fait légitimes. Mais depuis 2017, tous les nouveaux placements financiers de l’UCLouvain sont faits dans des fonds socialement et environnementalement responsables.

“ Je précise que nous n’avons aucune prise d’actions directe dans des entreprises : ce sont des investissements par le biais de Sicav. Et nous avons réalisé un cadastre, fonds par fonds : on estime qu’il nous reste 2 % des placements en rapport avec les énergies fossiles , indique Marthe Nyssens, pro-rectrice Transition et Société de l’UCLouvain, en charge des questions de développement durable. Mais c’est 2 % de trop et notre objectif est la transformation de notre portefeuille à l’horizon 2022. ”

L’UCLouvain, constatant que la récente norme bancaire sur les placements durables n’est pas assez exigeante par rapport aux critères déjà fixés en interne, a lancé un appel d’offres spécifique vers plusieurs acteurs du secteur.

V.F.

L’AGL a rappelé les engagements de l’UCLouvain faits il y a deux ans pour des placements plus durables. Fifi

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L’étudiant dispose de 300 € par mois

L’étudiant dispose de 300 € par mois

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Metro FR
 

BRUXELLES Les étudiants francophones disposent en moyenne de 301,92 € par mois, d’après une étude sur les conditions de vie des étudiants de l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Buxelles, que La Libre a consultée. 87,2 % des étudiants dépendent de leur famille, pour tout ou partie de leurs frais. Les étudiants qui reçoivent un financement de leur famille sont principalement de nationalité belge, en début de cycle d’études et ont moins de 25 ans. L’étudiant qui n’est pas du tout aidé par sa famille (12,8 %) est plutôt en fin de cycle et de nationalité étrangère.

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Recherche - Des souris au cerveau humain ?

Des neurones humains greffés dans un cerveau de souris par des chercheurs belges

 
Première mondiale: les neurones implantés restent « humains » et transmettent des infos aux réseaux de la souris. Une étape indispensable pour un jour fabriquer des « neurones de remplacement ».

Lecture zen C ’est un rêve qui vaut celui de voler comme un oiseau ou de nager sous l’eau sans bouteille d’oxygène : on pourra sans doute un jour greffer des neurones de remplacement à des cerveaux frappés par un choc violent, un AVC ou les outrages de l’âge. Une équipe de chercheurs belges, dont le professeur Pierre Vanderhaeghen, prix Franqui (la plus haute distinction scientifique belge), démontre aujourd’hui, en greffant des neurones humains dans un cerveau de souris, comment les neurones humains peuvent former des connexions très précises avec les neurones de souris qui les entourent. Publiée dans le journal scientifique Neuron, cette découverte jette une lumière nouvelle sur les caractéristiques uniques du cerveau humain et ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement des lésions et l’étude des maladies du cerveau.

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Comment cela marche-t-il ?

Les équipes des professeurs Vanderhaeghen et Bonin (VIB-KU Leuven, Université libre de Bruxelles et NERF) ont mis au point une stratégie innovante pour greffer des neurones individuels humains dans des cerveaux de souris et suivre leur développement au fil du temps. « Nous avons différencié des cellules-souches embryonnaires humaines en neurones, que nous avons injectés dans le cerveau de souriceaux. Cela nous a permis d’examiner des neurones humains dans un cerveau vivant pendant de nombreux mois afin d’étudier la formation des circuits neuronaux humains et les maladies du cerveau humain. » Les chercheurs ont découvert que les cellules greffées se développaient de la même manière que dans un cerveau humain, avec une période de maturation de plusieurs mois caractéristique des neurones humains. « Cela signifie que le développement de nos neurones pourrait suivre une “horloge interne” étonnamment indépendante de leur environnement », explique Pierre Vanderhaeghen.

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Quels sont les résultats ?

Les cellules humaines étaient capables de fonctionner au sein des circuits neuronaux de la souris. « Après des mois de maturation, les neurones humains ont commencé à traiter des informations, par exemple en répondant à des stimulus visuels de l’environnement », explique Ben Vermaercke, qui a réalisé les expériences aux côtés de Daniele Linaro. « Les cellules humaines réagissaient même différemment en fonction du type de stimulus, ce qui révèle un degré de précision étonnant dans les connexions entre les cellules greffées et les circuits de la souris receveuse. »

Lire aussi

Six règles pour que votre cerveau continue de fabriquer des neurones

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Pourquoi c’est important ?

« Le cortex cérébral, qui est la couche externe de notre cerveau – souvent appelée “matière grise” –, est l’une des structures les plus complexes présentes dans un organisme vivant. C’est à lui que l’on doit les capacités cognitives qui nous distinguent des autres animaux. On peut raisonnablement penser que c’est au fil d’un processus très long d’évolution que cette caractéristique nous est échue. Et tandis que les autres animaux devaient avoir un cerveau qui mature rapidement, pour pouvoir s’isoler du danger, comme celui des souris qui est adulte en trois semaines, celui de l’être humain, protégé par la famille, le groupe, la tribu, pouvait maturer jusqu’à une vingtaine d’années. Ce qui lui a offert un avantage sélectif qui l’a amené à décrocher la place qu’il occupe dans l’environnement », commente Pierre Vanderhaeghen. « Cette longue période de maturation laisse beaucoup plus de temps pour la modulation des cellules et des circuits qui se forment dans le cerveau : c’est ainsi que nous pouvons apprendre de manière efficace pendant longtemps, jusqu’à la fin de l’adolescence. C’est une caractéristique très importante, unique à notre espèce, mais ses origines demeurent un mystère. »

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Quelles applications ?

La première, c’est l’établissement d’un modèle pour comprendre les maladies neuronales. « On pense par exemple que certaines formes d’autisme seraient dues à un mûrissement trop rapide ou trop précoce des circuits neuronaux. Notre modèle permettra de le simuler. Le comprendre, c’est faire une étape essentielle vers une guérison possible. Pas suffisante, mais nécessaire. Car il faut bien comprendre qu’aujourd’hui, il est impossible de descendre à l’échelle du neurone dans la visualisation du fonctionnement d’un cerveau. On voit des zones ou des systèmes s’allumer dans l’IRM fonctionnel, mais pas chaque neurone. Nous prenons donc le problème par l’autre bout, en tentant de recréer ces désordres au niveau de la brique du système, c’est-à-dire le neurone. » Il est donc bien question ici de transplanter un jour ce type de neurones « de remplacement » chez des patients qui sont atteints de la maladie de Parkinson ou qui souffrent de maladies du cortex cérébral. Ce sont des neurones « jeunes », qui gardent un potentiel maximum d’adaptation et d’apprentissage. « C’est une fenêtre relativement courte. Souvenez-vous des expériences de Conrad Lorentz, le célèbre éthologue. S’il apparaissait comme la première personne vue après la naissance, de jeunes oies le désignaient à vie comme leur mère. Mais une fois cette fenêtre refermée, elle ne peut plus se rouvrir. »

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Quand ?

« C’est évidemment la bouteille à encre. Il faudra des années, peut-être des dizaines d’années, peut-être des phases d’échec ou de surplace. Mais les résultats progressent rapidement, en fait. S’il y a vingt ans, on m’avait demandé s’il serait possible un jour de brancher des neurones neuf dans un cerveau, j’aurais sans doute émis beaucoup de doutes. Mais nous l’avons fait. » Une des caractéristiques singulières de l’espèce humaine est la néoténie, soit la conservation de caractéristiques juvéniles chez les adultes d’une espèce. Elle permet à nos cellules nerveuses du cortex de mettre 15 à 20 ans à se développer complètement. Un peu comme la salamandre qui garde des cellules-souches dans la queue et les membres, afin de pouvoir renaître en cas d’accident. « Nous espérons un jour pouvoir appliquer ces vertus aux nombreux malades qui attendent des solutions à leurs maux. »

Des souris au cerveau humain?

Frédéric Soumois

Qu’on se rassure : l’expérience telle qu’elle est menée a reçu le blanc-seing de pas moins de quatre comités d’éthique, puisque deux universités sont concernées, à la fois pour le côté curatif de la procédure et pour le respect du bien-être animal. Ces comités statuent longuement sur l’équilibre nécessaire entre les progrès envisagés au terme d’une expérience et le coût incontournable en matière d’expérimentation animale. Ensuite, n’en déplaise aux apprentis auteurs de science-fiction, il n’est pas ici question d’aboutir à des souris dopées de neurones humains qui pourraient ainsi développer des capacités d’intelligence aptes à les faire sortir de leur rôle de souris. Il ne s’agit pas de super-souris, ni d’une entité humaine, même microscopique. « Notre modèle n’est ni humain ni murin. Il ne s’agit que de quelques centaines de cellules neuronales au milieu de millions de cellules du cerveau de la souris. C’est un modèle invasif, parce que c’est la seule manière de comprendre comment cela fonctionne et pouvoir un jour guérir ces maladies. La connaissance a progressé énormément ces trente dernières années grâce à ce type de recherches sur le cerveau, pour dévoiler son comportement, ses images et son fonctionnement moléculaire. Il ne faut pas être effrayé, même si, bien entendu, ce type d’expérience et de progrès éventuel amène également une série d’interrogations et de questionnement éthiques », explique Pierre Vanderhaeghen.

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Des souris au cerveau humain ?

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* Le Soir : Bruxelles, Wallonie
 
 

Qu’on se rassure : l’expérience telle qu’elle est menée a reçu le blanc-seing de pas moins de quatre comités d’éthique puisque deux universités sont concernées, à la fois pour le côté curatif de la procédure et pour le respect du bien-être animal. Ces comités statuent longuement sur l’équilibre nécessaire entre les progrès envisagés au terme d’une expérience et le coût incontournable en matière d’expérimentation animale. Ensuite, n’en déplaise aux apprentis auteurs de science-fiction, il n’est pas ici question d’aboutir à des souris dopées de neurones humains qui pourraient ainsi développer des capacités d’intelligence aptes à les faire sortir de leur rôle de souris. Il ne s’agit pas de super-souris, ni d’une entité humaine, même microscopique. « Notre modèle n’est ni humain ni murin. Il ne s’agit que de quelques centaines de cellules neuronales au milieu de millions de cellules du cerveau de la souris. C’est un modèle invasif, parce que c’est la seule manière de comprendre comment cela fonctionne et pouvoir un jour guérir ces maladies. La connaissance a progressé énormément ces trente dernières années grâce à ce type de recherches sur le cerveau, pour dévoiler son comportement, ses images et son fonctionnement moléculaire. Il ne faut pas être effrayé même si, bien entendu, ce type d’expérience et de progrès éventuel amène également une série d’interrogations et de questionnement éthiques », explique Pierre Vanderhaeghen.

Fr.So

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La désignation nébuleuse de l’ex-chef de cabinet de Jean-Marc Nollet

La désignation nébuleuse de l’ex-chef de cabinet de Jean-Marc Nollet

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* La Dernière Heure : Namur Luxembourg, Charleroi, Liège, Bruxelles, Ath Tournai, Mons - Centre - Charleroi, Brabant Wallon
 

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) a désigné Jean Leblon, étiqueté Ecolo, à la tête du pouvoir organisateur de son enseignement (Wallonie Bruxelles Enseignement) comme administrateur ad intérim. C’était en octobre. Le choix de cet ex-chef de cabinet de Jean-Marc Nollet, par ailleurs marié à Émily Hoyos (ex-coprésidente du parti), provoque l’indignation du Gerfa. Le groupe d’étude et de réforme de la fonction administrative dénonce la “base légale bancale de A à Z ” de sa désignation et s’interroge sur la légitimité du bonus dont il bénéficie.

Michel Legrand, président du Gerfa, pointe encore l’“ entourloupe statutaire” accordée au boss de WBE (Wallonie-Bruxelles Enseignement) qui, malgré une longue expérience, ne dispose d’aucun diplôme de l’enseignement supérieur.

Retour en arrière. En juillet, Renaud Witmeur est désigné à la tête de WBE. Il formule cependant des demandes auxquelles le ministre de tutelle, Frédéric Daerden (PS), ne peut accéder. L’actuel CEO de la Sogepa, entre-temps devenu dirigeant ad interim de Nethys, aurait perdu la moitié de son salaire. Il accepte une baisse de 30 %. Refus du ministre et vent de panique. WBE rencontre des difficultés internes. Il faut un capitaine et vite.

Le gouvernement pense à Julien Nicaise (ARES). Refus de la ministre Valérie Glatigny (MR).

Frédéric Daerden propose alors Jean Leblon. MR et Ecolo sont d’accord. Le 28 octobre, il est désigné administrateur général ad intérim. Il lance une procédure pour trouver son remplaçant qui ne sera pas en place avant avril.

Avant cet intérim, Jean Leblon exerçait la fonction de commissaire du gouvernement à titre définitif. Un titre acquis dans la douleur : sa nomination avait été cassée en 2009, le Conseil d’État estimant que son activité (restaurateur jusqu’en 1999) “ n’était ni utile ni significative pour la fonction à pourvoir” . Il occupera tout de même le poste dès 2015 par un procédé nébuleux dénoncé par le Gerfa.

Comme commissaire, Jean Leblon contrôle ainsi la RTBF, l’IFC et les sociétés publiques des bâtiments scolaires. Ses missions sont désormais réparties entre les deux autres commissaires du gouvernement. Et bien qu’il n’ait pas démissionné de ces fonctions, il conserve son salaire (9 400 €). En supplément, le gouvernement lui octroie même une allocation de management de 20 % (1 880 €) de son traitement de commissaire. Salaire total : 11 280 € brut/mois, d’après le Gerfa.

“Ecolo se pose en modèle de gouvernance. Cela ne colle pas avec ce cas” , glisse un libéral.

“Le renouveau politique avec Ecolo est plus que douteux” , abonde Michel Legrand.

“J’ai été sollicité par le gouvernement pour cette fonction, en gardant mon salaire de commissaire. Je l’exerce pour la moitié de ce qu’aurait coûté un administrateur désigné. C’est du win-win” , nous assure Jean Leblon. “Je n’ai pas de diplôme du supérieur, cela n’a jamais posé problème : le gouvernement se base sur mes compétences.”

Ces émoluments s’ajoutent à ceux perçus comme membre du CA (6 000 € par an et 500 € la réunion) et du comité de rémunération (1 000 € la réunion) de la Sonaca.

Ce bonus de 20 % est, selon Michel Legrand, injustifiable. “ Le paragraphe invoqué par le gouvernement pour justifier la prime ( art. 74, § 2. ) concerne l’administrateur général officiel, pas l’intérimaire ! Une prime de gestion ne s’impose pas pour une personne qui ne peut pas en faire selon le décret spécial . Il continue à percevoir son salaire de commissaire alors que ses fonctions sont attribuées à ses collègues. Il devrait démissionner ou bénéficier d’un congé. Le statut des commissaires ne prévoit pas d’assumer d’autres fonctions tout en gardant sa place au chaud !”

Plus largement, le Gerfa conteste la légalité de la désignation. “ Le gouvernement invoque un article du décret spécial (art. 82) qui ne permet pas de désigner une personne sans lancer un appel au moins restreint à cette fonction. Le gouvernement viole le principe d’égal accès aux emplois publics .”

Adrien de Marneffe

Jean Leblon a été nommé à la tête de WBE (Wallonie-Bruxelles Enseignement), un réseau public qui chapeaute 211 000 élèves et 30 000 travailleurs.D.R.

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“On a trouvé une solution à moindre coût”

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* La Dernière Heure : Namur Luxembourg, Charleroi, Liège, Bruxelles, Ath Tournai, Mons - Centre - Charleroi, Brabant Wallon
 

Frédéric Daerden (PS), ministre chargé de Wallonie-Bruxelles Enseignement, est formel : la désignation de Jean Leblon n’est en aucun cas politique.

Cette désignation bricolée résulte surtout d’une cascade d’imprévus “ WBE fonctionne depuis des mois sans administrateur général. Il fallait d’urgence un intérimaire. Nous cherchions une personne disponible, avec les caractéristiques permettant d’entrer dans cette fonction rapidement” , expose le ministre. “ Nous avons considéré que M. Leblon, au vu de son parcours, avait le profil : il est commissaire à la RTBF, a une connaissance des bâtiments scolaires, etc. Certes, il a un passé connoté Ecolo, mais il aurait été inadapté de mettre une contrainte de couleur politique pour un intérimaire. Nous avons parlé de lui aux collègues socialistes, libéraux et Ecolo du gouvernement. Ils auraient pu s’opposer à sa désignation. Personne ne l’a fait .”

Le ministre estime que la priorité était d’assurer la continuité du service public. “ L’article 82 du décret spécial prévoyait que l’on puisse désigner une personne chargée de la gestion d’une OIP. On a considéré que c’était suffisant pour procéder à cette désignation. Néanmoins, on a décidé, pour qu’il ait tous les pouvoirs d’un administrateur général, d’ajouter un paragraphe au décret disant qu’on pouvait désigner un administrateur ad interim. ”

Une opération a posteriori, donc, non encore effective et pour les besoins de la cause qui pose question quant à la validité de la procédure intialement prise. “ On ne veut pas que les appels à candidatures soient mis à mal car lancés par quelqu’un qui n’aurait pas les compétences pour le faire. La première lecture est passée au gouvernement. Le conseil d’État n’a rien trouvé à y redire.”

Frédéric Daerden estime que le bonus est une solution à moindre coût. “ On parle de 1 880 € brut par mois sur le budget d’une institution comme WBE. On n’aurait jamais pu trouver mieux à ce prix-là. Théoriquement, on aurait pu le mettre en congé total, sans sa rémunération de commissaire, mais avec un salaire complet d’administrateur général, il aurait gagné plus ! La responsabilité du ministre est de ne pas laisser l’administration sans capitaine.”

ADM

Frédéric Daerden, ministre de la Fonction publique.. reporters

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Pierre-Yves Jeholet veut imposer un plafond salarial de 245.000 € brut par an aux responsables des institutions qui dépendent d’elle

Jean-Claude Lacote (53 ans) et...

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Metro FR
 
 

Jean-Claude Lacote (53 ans) et Hilde Van Acker (56 ans), un couple figurant sur la liste des personnes les plus recherchées par la police ( Belgium’s Most Wanted ), ont été arrêtés en Côte d’Ivoire.

Le juge d’instruction chargé du dossier de l’assassinat de Julie Van Espen a mené hier, à Anvers, une reconstitution des faits, a indiqué le parquet. Il s’agit d’une deuxième tentative car le suspect, Steve Bakelmans, avait refusé de collaborer en juin dernier.

Pierre-Yves Jeholet, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, veut imposer un plafond salarial de 245.000 € brut par an aux responsables des institutions qui dépendent d’elle, dont la RTBF et les hôpitaux universitaires.

Lieu emblématique des sorties nocturnes du week-end en Brabant wallon, la discothèque la Doudingue , devenue le B-Club puis aujourd’hui le Dr Jack fêtera ses 30 ans ce samedi 23 novembre.

Les pompiers de la zone de secours du Brabant wallon ont consacré trois heures pour extraire une vache coincée entre deux murs à Loupoigne, dans l’entité de Genappe. L’animal est sain et sauf.

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Enseignement obligatoire - “Les profs ont encore beaucoup d’idées reçues”

“Les profs ont encore beaucoup d’idées reçues”

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La Belgique a été l’un des premiers pays à autoriser le mariage entre personnes du même sexe et fait figure de précurseur en matière de lutte contre les discriminations qui visent les personnes LGBTQI (Lesbiennes, Gay, Bisexuelles, Trans, Queer et Intersexes).

Pourtant les questions liées à l’orientation sexuelle et au genre restent très sensibles et un certain nombre de craintes et de stéréotypes subsistent.

Sophie Collard est enseignante à la Haute École en Hainaut, qui forme de futurs enseignants. Elle a choisi d’aborder ces questions avec ses étudiants, partant du principe que ceux-ci y seront tous confrontés un jour ou l’autre au cours de leur carrière. Selon elle, les futurs profs ne sont pas suffisamment formés à cette thématique.

“Les enseignants ne sont pas tous formés à ces questions. Ce n’est pas prévu dans la formation initiale des enseignants. Si tous les profs pouvaient être formés, ce serait le rêve, parce qu’ils seront inévitablement confrontés à des élèves homosexuels ou trans ou à des élèves qui ont un membre de leur famille qui l’est.”

Une question sensible

Pour Sophie Collard, les enseignants et futurs enseignants n’échappent pas aux stéréotypes de genre. “Les questionnements liés à la sexualité ou à l’identité de genre restent particulièrement difficiles à appréhender pour la plupart des profs. Ils ont quasi tous l’impression de ne pas être sexistes mais en creusant on remarque qu’ils ne proposent pas les mêmes activités ni n’imposent les mêmes sanctions aux filles et aux garçons.”

Quant à la question de l’homosexualité, elle est particulièrement sensible. “Les questions LGBT restent particulièrement taboues chez les enseignants et futurs enseignants. On essaye de ne pas les aborder directement pour ne pas trop les brusquer. Certains étudiants se demandent s’ils ne risquent pas de pousser leurs élèves à devenir homosexuels en parlant d’homosexualité avec eux. Ils ont peur de les perturber et de leur faire perdre leurs repères. D’ailleurs, beaucoup d’étudiants homosexuels nous disent qu’ils ne parviendraient jamais à s’assumer devant les parents. Il y a encore une grande peur du regard de l’autre.”

Ma. Be.

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Le projet séduit la ministre Désir

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Association de parents, syndicats, réseau libre, ministre de l’Enseignement officiel, La DH n’a trouvé personne pour s’opposer au projet. “Le projet de la Ligue pour les droits de l’enfant s’inscrit pleinement dans la logique du pacte pour un enseignement d’excellence et pour un enseignement inclusif” , se réjouit la ministre Caroline Désir.

“On peut se retrouver dans la charte de la Ligue des droits de l’enfant. Elle reprend une dimension qui nous est chère qui est le fait d’accueillir tous les enfants tels qu’ils sont, dans leur singularité” , déclare Conrad Van de Werve, porte-parole du Secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC).

Son de cloche positif également du côté d’au moins deux syndicats d’enseignants. “Toutes les écoles, institutions d’enseignement supérieur et universités doivent s’engager à respecter et à promouvoir les droits humains universels, y compris les droits des LGBTI. Les droits des LGBT sont des droits humains, et représentent par conséquent une lutte légitime pour les syndicats qui doit être renforcée grâce au mouvement syndical mondial. C’est la position de la CSC” , indique Roland Lahaye, secrétaire général du syndicat chrétien.

Oppositions à craindre

Même écho du syndicat Appel. “Les thématiques liées au LGBTQI doivent être abordées à l’école, c’est une évidence. On sait que les enfants ne sont pas toujours très tendres entre eux, il est donc essentiel de lutter contre les discriminations le plus tôt possible” , estime Marc Mansis, président de l’Association professionnelle du personnel de l’enseignement libre.

Malgré ce soutien unanime, on peut s’attendre à ce que les écoles rencontrent des oppositions. “L’école a une mission d’émancipation des jeunes, elle doit amener les enfants à faire leurs propres choix, quitte à ne pas être en accord avec les valeurs de leur famille. C’est très compliqué et très sensible comme sujet” , conçoit Véronique Dethier, responsable de l’antenne bruxelloise de la Fapeo (Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel).

Ma. Be.

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Logements étudiants - Van Espen : “J’ai des colocataires, pas des koteurs”

Van Espen : “J’ai des colocataires, pas des koteurs”

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* La Dernière Heure : Namur Luxembourg
 

La Ville de Namur suspecte Jean-Marc Van Espen, député-président du collège provincial namurois, de ne pas être en règle avec certaines prescriptions urbanistiques. Il n’aurait pas, apparemment, déclaré des kots qu’il loue rue Charles Zoude à Salzinnes.

L’intéressé tombe des nues : “ Il ne faut pas faire passer l’accessoire avant l’essentiel ”, explique-t-il. “ Je suis propriétaire d’une maison qui est occupée par mon fils et d’autres colocataires. Un projet de transformation d’un immeuble voisin me porte préjudice parce qu’il privera ma maison de soleil. Que ce soit moi qui habite le bien ou une autre personne, le préjudice reste le même et c’est pour cette raison qu’une action a été intentée auprès du Conseil d’État à qui je demande de ne pas accorder le permis d’urbanisme sollicité. ”

Une action en justice qui pourrait lui coûter

Ce recours au Conseil d’État provoque ce qu’on peut appeler un retour de manivelle : l’avocat de la Ville de Namur soulève le fait que l’immeuble de Jean-Marc Van Espen est composé en partie de kots occupés par des étudiants pour lesquels il n’a pas obtenu de permis d’urbanisme ou de location.

Le président du conseil provincial estime être dans son droit : “ J’ai posé la question à l’avocat qui me représente au Conseil d’État. Trois arrêts de Tribunaux estiment que des colocations ne sont pas des kots .”

Pour lui, il y a en fait une différence d’interprétation entre la Ville de Namur et la Région wallonne, la première estimant que colocation et kots pour étudiants sont soumis au même régime, l’autre étant d’un avis contraire.

Quoi qu’il en soit, Jean-Marc Van Espen voudrait trouver une solution qui puisse satisfaire tout le monde.

Et il glisse : “ Je suis une personnalité politique, donc ça titille les journalistes .” Sous-entendu : du citoyen lambda qui aurait rencontré un problème identique, on n’aurait pas parlé… Pas certain !

Lef

Jean-Marc Van Espen, député-président du collège provincial namurois.Veronesi/swijsen

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Événement - Université de Liège L’architecte Franco Zagari s’expose à Liège

Brèves

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* La Libre Belgique : Liège
 
 

Université de Liège

L’architecte Franco Zagari s’expose à Liège

Après Barcelone, Rome, Pise et Florence, l’exposition de Franco Zagari est à voir à la Galerie du Bota de la faculté d’architecture de l’ULiège jusqu’au 14 décembre. Soit l’occasion de découvrir l’œuvre du célèbre architecte et paysagiste italien, docteur honoris causa de l’ULiège. Son travail, reconnu internationalement, donne la voix au projet de paysage. L’exposition est une opportunité de réflexion autour de l’importance de ce dernier. B.B.

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