Alors que l'Université libre de Bruxelles (ULB) a dévoilé jeudi son plan de rentrée, mêlant cours en présentiel et à distance, le recteur de l'Université de Liège, Pierre Wolper, estime que ce qui compte le plus, au-delà d'un plan très détaillé, est "la possibilité de s'adapter".
La crise sanitaire provoquée par l'épidémie de nouveau coronavirus a bouleversé les habitudes des universités. Depuis la mi-mars, les auditoires et amphithéâtres restent vides, les cours étant prodigués uniquement à distance.
Mais qu'en sera-t-il à la rentrée en septembre? L'ULB a dévoilé ses cartes jeudi: les étudiants suivront des cours en présentiel, en petits groupes, mais aussi à distance.
Pour le recteur de l'ULiège, il est important de reprendre des cours dans les auditoires. "Un enseignement totalement à distance n'est pas tenable à long terme. Ce serait invivable, surtout pour les nouveaux étudiants", estime Pierre Wolper, interrogé par Belga. Le défi consiste dès lors à assurer que ces cours se tiennent dans de bonnes conditions.
Si les indicateurs sur l'évolution de l'épidémie dans le pays sont plutôt bons en ce moment, "nous pouvons avoir un problème en septembre ou en janvier", souligne le recteur liégeois. "Le plus gros risque concerne les gros groupes où les cours à distance seront plus faciles à mettre en place. Mais nous voulons maintenir aussi les laboratoires, les travaux pratiques..."
L'université souhaite avant tout assurer un nombre suffisant de cours en présentiel mais les cours à distance ne seront pas abandonnés. Car la crise sanitaire a permis d'évoluer dans ce domaine, ce qui permettra un enseignement davantage multiformes, avec plusieurs supports et plateformes d'apprentissage, souligne M. Wolper.
"Le plan est d'être prêt à s'adapter", indique-t-il. "Les choses bougent très vite et le plan consiste à pouvoir s'adapter à différentes situations", conclut-il.