L'ancien ministre-président de la Communauté française, Hervé Hasquin (MR), devrait devenir l'année prochaine le nouveau président de l'Académie recherche et d'enseignement supérieur (ARES), en remplacement de Jean-Pierre Hansen.
La ministre de l'Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny (MR), a confirmé mercredi que le nom du libéral, âgé de 77 ans, serait bel et bien avancé par le gouvernement.
Interrogée mercredi en séance plénière du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Mme Glatigny a indiqué que c'est M. Hansen lui-même qui a demandé à ne pas voir son mandat renouvelé. Celui-ci venait à échéance en décembre prochain.
"Il n'a pas manifesté son souhait de prolonger son mandat", a assuré la ministre. "C'est une démission que je regrette", a-t-elle ajouté, en réponse à une question d'actualité de la cheffe de l'opposition cdH au Parlement de la Fédération, Alda Greoli.
Des informations parues récemment dans la presse laissaient entendre que M. Hansen avait été poussé vers la sortie, le MR, revenu au pouvoir en FWB l'année dernière, souhaitant "rééquilibrer" l'attribution de mandats dans les différents organes de gestion dépendant directement de la Fédération.
Le décret sur le paysage de l'enseignement supérieur prévoit que le président de l'ARES est nommé par le gouvernement, sur avis conforme du conseil d'administration de l'ARES (qui regroupe les directions des différents établissements supérieurs de Wallonie et de Bruxelles, les syndicats et aussi l'organisation représentative des étudiants).
Depuis le printemps dernier, l'ARES est dirigée par un nouvel administrateur en la personne de Laurent Despy, ancien administrateur de l'ULiège et ex-échevin PS de Fernelmont.
Outre sa carrière politique, Hervé Hasquin a un long passé académique derrière lui. Professeur d'histoire, ancien recteur et président du conseil d'administration de l'ULB, il a aussi été secrétaire perpétuel de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique.