Près d'une cinquantaine d'étudiants ont manifesté jeudi en début d'après-midi, place Surlet De Chokier, devant le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour réclamer à la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Glatiny des mesures contre la précarité étudiante. D'autres actions ont été réalisées en parallèle à Liège, Mons et Louvain-La-Neuve.
Les étudiants se sont dispersés sur la place afin de respecter les règles de distanciation sociale. Une grande banderole portant l'inscription "Contre la précarité" les devançait. Les étudiants ont entonn&eac ute; des chansons détournées et des slogans comme "Étudiants précaires en colère" et "Étudiants dans la rue, on ne nous arrêtera plus" et "Étudier est un droit qu'on ne négociera pas".
La Fédération des Étudiants Francophones (FEF) a présenté le 19 février dernier son plan de lutte contre la précarité étudiante, construit avec plus de 5.400 étudiants. Les diverses mobilisation prévues ce jeudi constituent un appel lancé à la ministre pour l'encourager à prendre des mesures permettant de réduire le coût des études. Il est notamment demandé de réduire le montant du minerval, de rembourser les supports des cours et de créer des aides au logement.
La FEF avance, sur base d'études qu'elle a réalisé, que 32% des étudiants ont plus de mal à payer leurs études, qu'un étudiant sur quatre travaille pour payer ses études et que le nombre de demandes au CPAS ne cesse d'augmenter.
Chems Mabrouk, présidente de la FEF, estime que la crise sanitaire a accentué les difficultés économiques rencontrées par les étudiants : "La précarité étudiante a augmenté. Comme la crise va être de long terme, il faut des mesures structurelles pour lutter contre cette précarité étudiante".
Les étudiants se mobiliseront à nouveau le 24 mars sur la place Surlet de Chokier, puis toutes les semaines jusqu'à obtenir des mesures contre la précarité étudiante de la part du gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles.