La journaliste et dissidente bélarusse Svetlana Aleksandrovna Alexievitch et la lanceuse d'alerte chinoise Zhang Zhan, incarcérée par le régime communiste, recevront chacune un titre honorifique de l'Université libre de Bruxelles (ULB) et de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai.
Cette date a été choisie par les deux universités pour organiser leur événement annuel conjoint autour de la liberté d'expression, "Difference Day". Cette édition a pour thème "Women Breaking the News" ("Les femmes font l'actualité") et mettra donc en lumière le travail et les défis de femmes journalistes durant deux jours, les 2 et 3 mai.
Les femmes journalistes sont en effet la cible privilégiée de nombreuses violences en ligne, qu'il s'agisse de menaces de violences physiques, de cyberattaque, financières, de messages d'intimidation ou encore promettant de nuire à leur réputation professionnelle ou personnelle, ressort-il d'une enquête menée par le Centre international pour les journalistes (ICFJ) et l'Unesco. Ces chiffres seront présentés le 3 mai, dans le cadre de "Difference Day".
À cette date seront également remis les titres honorifiques de l'ULB et de la VUB aux journalistes bélarusse et chinoise lors d'une cérémonie en ligne.
Svetlana Aleksandrovna Alexievitch, historienne et écrivaine dont le travail a été couronné d'un prix Nobel de Littérature en 2015, recevra un diplôme honorifique pour avoir notamment donné une voix à l'opposition, réprimée dans son pays.
La journaliste chinoise Zhang Zhan recevra quant à elle le titre honorifique Difference Day pour la liberté d'expression, en récompense de son travail à Wuhan. Les autorités chinoises l'ont condamnée à quatre ans de prison pour avoir diffusé des informations sur les débuts de l'épidémie de coronavirus.