Cours de philosophie et citoyenneté - La justice se prononce jeudi sur plusieurs modalités organisationnelles du CPC
BRUXELLES 28/03 16:57 (BELGA)
La Cour Constitutionnelle rendra ce jeudi un arrêt très attendu par des centaines de professeurs de morale et religion en Fédération Wallonie-Bruxelles.
La haute juridiction doit en effet se prononcer sur différents recours en annulation partielle introduits par plusieurs collectifs d'enseignants après l'introduction, en septembre 2016, du nouveau cours de philosophie et la citoyenneté (CPC) dans tout l'enseignement primaire officiel.
Si les plaignants devaient obtenir gain de cause jeudi, l'existence même du nouveau cours ne serait toutefois pas remise en cause. Mais plusieurs modalités organisationnelles pourraient être annulées, ce qui contraindrait alors la Fédération Wallonie-Bruxelles à modifier le décret.
Les profs de morale et religion contestent plusieurs points du texte, dont notamment une disposition qui les empêche de donner à la fois cours de morale ou de religion et de CPC dans un même établissement scolaire.
Selon eux, cette mesure constitue une discrimination au regard de la Constitution. Dénoncée dès le début, celle-ci impose aux enseignants de devoir multiplier les écoles où ils travaillent pour conserver un horaire complet.
Interrogé mercredi, le cabinet de la ministre de l'Education, Marie-Martine Schyns (cdH), se disait toutefois "confiant" sur l'issue de la procédure judiciaire qui aura duré plus d'un an et demi au total.
Pour rappel, depuis la rentrée de 2016, les élèves de l'enseignement primaire officiel bénéficient d'un cours d'éducation à la philosophie et à la citoyenneté à raison d'une heure par semaine.
Ce cours remplace une des deux heures du cours de morale ou de religion enseignées jusqu'alors. Pour les enfants qui en font la demande, cette heure résiduelle de morale ou religion peut même être remplacée par une deuxième heure de CPC.
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