Belga - Rentrée académique - Dernière ligne droite politique pour achever les ultimes chantiers du supérieur

Anonyme • 10 septembre 2018
Actualité dans le groupe [ARES] Personnel

+++ AVANT-PAPIER +++

BRUXELLES 10/09 14:20 (BELGA) 
Deux semaines après les écoliers, les quelque 210.000 étudiants de l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles vont à leur tour faire leur rentrée pour une nouvelle année académique, la dernière de l'actuelle législature.

Si, dans les auditoires, cette rentrée sera plutôt calme vu qu'aucune nouvelle législation n'entre en vigueur, au niveau politique, il devrait en aller autrement.

Il reste en effet à peine six mois utiles à la majorité PS-cdH, et plus particulièrement au ministre de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, pour achever les derniers chantiers toujours ouverts, dont notamment la très attendue réforme de la formation initiale des enseignants.

Pièce indispensable à la refonte de l'école francophone préconisée par le Pacte d'excellence, cette réforme entend porter de trois à quatre ans le cursus de tous les instituteurs et régents. Annoncée d'abord pour septembre 2019, son entrée en vigueur a été reportée à 2020 en raison de divergences dans la majorité qui ont fortement retardé le texte.

Le projet est néanmoins à présent en voie de finalisation, assure-t-on au sein du gouvernement. L'avant-projet de décret devrait ainsi être approuvé en troisième et dernière lecture en gouvernement dans le courant du mois d'octobre, et envoyé au Parlement autour de la Toussaint.

Restera ensuite à discuter en interne, mais aussi avec les syndicats, du nouveau barème dont jouiront les futurs enseignants formés en quatre ans, plutôt qu'en trois. Et veiller à ce que cela reste supportable pour les finances - pas bien grasses- de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Autre essai à transformer avant les élections de mai prochain: la réforme des études en kinésithérapie.

Adoptée en première lecture au printemps dernier en gouvernement, l'avant-projet de décret doit lui aussi être approuvé sans (trop) tarder, la réforme devant, selon les voeux du ministre Marcourt, entrer en application septembre 2019 déjà.

Cette révision aura pour effet de porter de quatre à cinq ans la formation des kinés et de mettre fin à la double double filière de formation actuelle, source de concurrence entre les Hautes écoles et les universités. A l'avenir, celles-ci seront contraintes de travailler main dans la main dans six villes de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

"Les différentes Hautes écoles et universités savent depuis longtemps déjà avec qui elles vont travailler à l'avenir. Les questions qui se posent aujourd'hui, c'est comment vont-elles le faire? Et comment répartit-on les financements? La construction de ces nouveaux modèles s'est révélée un peu problématique car les situations ne sont pas les mêmes à Bruxelles, Liège ou dans le Hainaut par exemple", éclaire un observateur privilégié du dossier.

Autre fer sur le feu depuis un petit temps: la fusion entre l'UCL et l'université Saint-Louis. Bien qu'annoncé il y a un peu plus de deux ans déjà, ce projet de noces n'a toujours pas été formellement concrétisé.

Lassées d'attendre le feu vert politique indispensable à leur mariage, les deux institutions ont annoncé au printemps dernier déjà se mettre en concubinage en regroupant une série de départements opérationnels.

Mais pour que cette union devienne officielle, il faut absolument amender le décret sur le Paysage de l'enseignement supérieur, et donc y trouver une majorité parlementaire.

Or, le ministre Marcourt veut que cette union fasse l'objet d'un consensus parmi les différents acteurs de l'enseignement supérieur, au premier rang desquels l'ULB qui voit d'un mauvais oeil la poursuite du développement de l'université catholique sur son pré-carré bruxellois.

"La nouveauté, c'est que l'ULB et l'UCL se parlent à présent...", assure-t-on à bonne source.

Le dossier a, il est vrai, pris une envergure bien plus large avec le possible rapprochement entre l'Ihecs et l'école de journalisme de l'ULB. Un grand compromis - marchandage, dirons certains - pourrait être à portée de main. Reste à voir s'il interviendra avant le prochain scrutin...

Enfin, cette nouvelle année académique sera aussi riche en nouveaux recteurs.

Elu au printemps dernier avec plus de 80%, Philippe Dubois doit prendre le 1er octobre prochain ses nouvelles fonctions de recteur de l'UMons, où il remplacera pour quatre ans Calogero Conti.

L'université de Liège vivra, elle, les 24 et 25 septembre le troisième tour de son élection rectorale.

Trois hommes et une femme convoitent la succession d'Albert Corhay, qui, dans un souci d'apaisement, a décidé de se retirer de la course après deux premiers tours assez tendus.

Si aucun des quatre candidats n'y obtient plus de 50% des voix pondérées, un quatrième -et dernier- tour se tiendra alors à la majorité simple les 9 et 10 octobre prochains.

Enfin, une élection rectorale toujours très suivie doit se jouera au printemps prochain à l'UCL, la plus grande université de la Fédération Wallonie-Bruxelles, cornaquée depuis 2014 par Vincent Blondel.

Keywords:
ENSEIGNEMENT / RENTRéE ACADéMIQUE / GVTFRA / AGENDA

Metadata:
INT 3 POL fr Author: EDR

ID: 95507251