BRUXELLES 05/12 13:56 (BELGA)
La Fédération des Étudiants francophones (Fef) a témoigné mercredi de son soutien au Conseil des recteurs des universités francophones de Belgique (Cref) dans sa demande de refinancement des universités à hauteur de 150 millions d'euros sous la prochaine législature.
Maxime Michiels, président de la Fef, rejoint l'inquiétude du Conseil des recteurs face à la diminution du financement par tête d'étudiants de 22,3% dans les universités et de 10,4% dans l'enseignement supérieur hors université entre 1997 et 2016. "Ce constat objectif nous inquiète depuis plusieurs années car ce définancement pose une série de problèmes au jour le jour. On l'a encore vu récemment pour les études de psychologie avec des gens qui sont assis au sol dans leurs auditoires par manque de places, des TP qui sont surchargés, un encadrement qui ne permet pas de prendre en compte toute la dimension pédagogique... Ce définancement se marque par un matériel vétuste, des infrastructures devenues dangereuses..." Il soutient également la demande de sortir du système d'enveloppe fermée et d'indexer le financement sur la base du nombre d'étudiants. Ce dernier est passé de 68.758 en 2006-2007 à 95.630 en 2015-2016.
Quant à l'utilisation spéculative de cet argent, la Fef appelle à ce qu'il serve à appuyer le mouvement de démocratisation de l'enseignement supérieur. "Dans le cadre de sa campagne en vue des élections de 2019, la Fef plaide pour qu'on puisse utiliser ce financement supplémentaire de la collectivité de la Communauté française pour réduire la participation des étudiants au coût des études - et donc diminuer le minerval, organiser un meilleur remboursement des supports de cours... - afin de pouvoir assurer un enseignement de qualité à tous quel que soit le niveau économique des jeunes", défend Maxime Michiels.
Il conclut en soulignant l'importance de ne pas limiter ce refinancement aux seules universités et de considérer l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur.
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