Belga - Coronavirus - Le Kenya annonce l'isolement de Nairobi et la fermeture des écoles face au Covid-19

Anonyme • 26 mars 2021
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Le président kényan Uhuru Kenyatta a annoncé vendredi l'isolement de Nairobi et de quatre autres comtés voisins vis-à-vis du reste du pays, ainsi que la fermeture des écoles, face à la troisième vague de contaminations au Covid-19.

Annonçant une série de mesures drastiques, qui rappellent celles du deuxième trimestre 2020, le président a précisé que le taux de positivité des tests était passé de moins de 3% fin janvier à environ 20% actuellement. A elle seule, la capitale totalise près de 60% des cas recensés.

M. Kenyatta a ajouté que les admissions dans les hôpitaux avaient augmenté de 52% au cours des deux dernières semaines.

"Il y aura une cessation de tous les mouvements par la route, le rail ou les airs, à l'entrée et à la sortie des zones infectées par la maladie comprenant Nairobi, Kajiado, Machakos, Kiambu et Nakuru, à partir de minuit ce soir", a déclaré dans un discours télévisé M. Kenyatta.

Le président a également ordonné "une suspension immédiate de tous les enseignements en présentiel, ce qui inclut les universités", à l'exception des étudiants passant actuellement des examens.

Le Kenya avait rouvert début janvier ses écoles et collèges, alors fermés depuis dix mois.

Dans les cinq comtés concernés, les rassemblements sont interdits jusqu'à nouvel ordre, les horaires du couvre-feu passent de 20H00 à 04H00 (contre 22H00 à 04H00 auparavant), les bars et restaurants sont fermés et la vente d'alcool est interdite.

Dans l'ensemble du pays, toutes les activités sportives sont suspendues.

Les voyages internationaux restent autorisés, sous réserve de produire un test PCR négatif de moins de 96 heures.

"Selon nos experts de santé, notre troisième vague a commencé à gagner en puissance début mars. Le pic de cette vague est attendu dans les 30 prochains jours, avec plus de 2.500 à 3.000 cas par jour", a-t-il ajouté.

Cette dernière semaine le pays enregistrait entre 1.000 et 1.500 cas par jour.

Reconnaissant l'impact que ces décisions auront sur l'économie, M. Kenyatta a ajouté que ces "mesures sont temporaires et nécessaires pour contenir la propagation de la maladie et par conséquent pour arrêter de nouvelles pertes de vies".

"Je suis convaincu que le coût de l'inaction serait bien pire", a-t-il souligné.

En mars, le président avait rappelé que l'économie kényane avait crû de 0,6% en 2020, un chiffre bien moindre que les 6,2% prévus avant le début de la pandémie, mais meilleur que la moyenne mondiale de -3,5%.