Belga - Coronavirus - Le parlement de la Fédération entend mettre un frein aux exclusions scolaires à la rentrée

Anonyme • 10 juillet 2020
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La commission de l'éducation du parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles a adopté jeudi, à l'unanimité, une proposition de décret visant à limiter, en vue de la prochaine rentrée scolaire dans l'enseignement obligatoire, les refus de réinscription aux cas disciplinaires les plus graves, en écartant ceux qui seraient motivés par des résultats scolaires insuffisants. Le dispositif qui sera soumis au vote en plénière avant les vacances parlementaires est fondé sur le risque d'aggravation du phénomène de décrochage scolaire, en raison des derniers mois de scolarité perturbés par les mesures d'éloignement forcé des écoles.

Toujours dans le contexte de la pandémie et des ses effets en matière de scolarité, la même commission a par ailleurs adopté, également à l'unanimité une proposition de décret permettant de libérer des moyens complémentaires pour assurer l'engagement de profs supplémentaires à la rentrée de septembre pour assurer de la remédiation dans les écoles les plus défavorisées.

Quelque 17 millions d'euros sont prévus pour les aider à assurer, dès la rentrée, un accompagnement personnalisé aux enfants qui présenteront des difficultés scolaires importantes, en engageant au besoin des professeurs supplémentaires.

Ces moyens seront offerts aussi bien aux écoles primaires que secondaires, mais seront concentrés sur les écoles accueillant des publics plus défavorisés. L'accompagnement personnalisé visera, en articulation avec le travail effectué en classe, à soutenir les équipes éducatives pour favoriser une différenciation des apprentissages, en se consacrant à l'acquisition des savoirs de base, au soutien psycho-social ou encore, le cas échéant, à l'accompagnement du déploiement d'apprentissages numériques. Son déploiement repose sur la constitution d'un pot de périodes correspondant à une enveloppe de 17 millions d'euros.

Les chiffres de fréquentation des groupes ayant repris l'école à partir du 18 mai ont mis en évidence une tendance: les taux de fréquentation les plus faibles ont été observés dans les écoles dont l'indice socio-économique est le plus bas. Parallèlement, les fédérations de pouvoirs organisateurs ont fait le constat d'un décrochage important de certaines catégories d'élèves - souvent déjà en difficulté avant le confinement - ne répondant pas/plus aux tentatives de contact à distance de leurs enseignants.

Les remédiations seront soit concentrées sur le premier trimestre, soit étalées sur toute l'année.