Belga - Elections 2019 - Les recteurs veulent évaluer le parcours de l'étudiant institué par le décret paysage

Anonyme • 4 décembre 2018
Actualité dans le groupe [ARES] Personnel

BRUXELLES 04/12 13:29 (BELGA) 
Dès l'entame de la prochaine législature, le décret paysage devra être évalué, exige le Conseil des recteurs des universités francophones de Belgique (Cref). Plus particulièrement, les recteurs souhaitent une "évaluation rapide et objective du titre III du décret, qui institue le parcours de l'étudiant", ont-ils expliqué mardi lors de la présentation de leur memorandum en vue des élections de 2019.

Le décret paysage a profondément changé la structure de l'enseignement supérieur. Si la première année de bachelier reste identique pour tous, l'étudiant peut ensuite choisir les cours qu'il souhaite suivre, en respectant des pré-req uis et des co-requis. Il doit simplement acquérir le nombre de crédits nécessaires à la réussite d'un cycle.

Les recteurs demandent que ce programme personnalisé soit évalué car ils émettent plusieurs craintes, notamment sur l'allongement de la durée des études qui peut en résulter. "Cela augmente le nombre total d'étudiants et comme le financement est opéré en enveloppe fermée, cela baisse encore la somme allouée par étudiant", souligne Vincent Blondel, président du Cref et recteur de l'Université catholique de Louvain.

Le Cref, qui réunit les recteurs des six universités francophones du pays (Louvain-la-Neuve, Liège, Bruxelles, Mons, Namur et Saint-Louis Bruxelles), a élaboré une série de revendications en vue des prochaines élections fédérale, régionales et communautaires. Leur principale demande reste un refinancement, à hauteur de 150 millions d'euros sur la prochaine législature.

Ils plaident également pour qu'une attention particulière soit portée aux hôpitaux universitaires, soumis à des restrictions budgétaires qui mettent en péril leurs missions d'enseignement et de recherche, avertit le Cref.

Le budget alloué à l'entretien des bâtiments des institutions devrait être augmenté. "Il représente 11 millions d'euros par an alors qu'il faudrait 55 millions" pour entretenir correctement les infrastructures universitaires, souligne Vincent Blondel. Pour répartir l'effort, le Cref propose d'augmenter le financement à 33 millions d'euros par an sous la prochaine législature pour ensuite passer à 55 millions à la législature suivante (2024-2029).

Enfin, parmi les revendications se trouve une crainte par rapport à la réforme du régime des pensions. "Celle-ci institue qu'il faut 45 ans de carrière pour prétendre à une pension complète. Pour être retraité à 67 ans, il faudrait donc commencer à être professeur d'université à 22 ans. C'est totalement irréaliste dans le cadre académique", s'exclame M. Blondel. "A 22 ans, la thèse de doctorat n'est pas encore terminée!"

Keywords:
BRIEF / ELECTIONS 2019 / ENSEIGNEMENT / GVTFED / GVTFRA / GVTWAL / ELECTIONS / SHORT

Metadata:
INT 3 POL fr Author: OLA

ID: 97089581