Belga - Enseignement supérieur - Hervé Hasquin ne sera pas le prochain président de l'ARES

Anonyme • 15 décembre 2020
Ressource dans le groupe [ARES] Personnel

L'ancien ministre-président de la Communauté française, et ancien recteur de l'ULB, Hervé Hasquin (MR), ne sera pas le nouveau président de l'Académie de Recherche et d'Enseignement Supérieur (ARES), en remplacement de Jean-Pierre Hansen, démissionnaire depuis le mois dernier.

Sa candidature a en effet été rejetée mardi par le conseil d'administration de l'institution qui fédère tous les acteurs de l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles (universités, Hautes écoles, syndicats, organisation étudiante).

L'arrivée du libéral âgé de 77 ans à la présidence de l'ARES avait été annoncée il a quelques semaines sur le compte Twitter du MR, et confirmée peu après par la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR).

Les administrateurs de l'ARES ont apparemment mal pris de se retrouver ainsi devant le fait accompli.

"L'ARES n'est pas une chambre d'avalisation des décisions imposées par le politique", a réagi le secrétaire syndical de la CNE et membre du conseil d'administration de l'ARES, Didier Lebbe.

"Il y a clairement eu une erreur de communication vers la presse ces dernières semaines en mettant une fois de plus les acteurs de l'enseignement devant le fait accompli (en annonçant l'éléction de M. Hasquin)", ajoute-t-il.

Selon une autre source, plusieurs administrateurs, en barrant la route à Hervé Hasquin, ont aussi souhaité de la sorte exprimer leur mécontentement envers la manière dont Jean-Pierre Hansen a été poussé, selon eux, vers la sortie par le MR.

"Plusieurs administrateurs ont dit que le problème n'était pas la personne, mais plutôt sur la sortie du gouvernement...".

Avant le vote survenu lors d'une réunion par visioconférence, M. Hasquin a par ailleurs fait diffuser une capsule vidéo de quelques minutes où celui-ci a rappelé son curriculum, ses convictions fortes libérales et son appartenance à la franc-maçonnerie... ce qui n'a pas été du meilleur effet auprès de certains, fait-on encore valoir.

Le rejet de la candidature d'Hervé Hasquin constitue un camouflet pour la ministre Glatigny, qui va devoir maintenant chercher un nouveau candidat plus consensuel.

Le décret sur le paysage de l'enseignement supérieur prévoit que le président de l'ARES est nommé par le gouvernement, sur avis conforme du conseil d'administration de l'ARES.