BRUXELLES 28/11 14:09 (BELGA)
L'adoption parlementaire du décret visant à revoir en profondeur la formation initiale des enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles vire doucement au chemin de croix.
Attendu depuis plus de dix ans, ce décret qui vise à faire passer de 3 à 4 ans la formation des enseignants a connu mercredi un nouvel écueil en commission du Parlement.
Faute de députés de la majorité en nombre suffisant, la poursuite de l'examen du décret a dû être renvoyé à la semaine prochaine, où une commission extraordinaire sera convoquée pour l'occasion le jeudi 6 décembre.
Mercredi matin, les discussions sur le texte devaient normalement commencer à 9h30, mais il a fallu attendre pas loin d'une heure pour que le quorum soit atteint et que les travaux puissent enfin commencer...
Ceux-ci ont débuté par le dépôt en séance de plusieurs amendements par la majorité PS-cdH. D'où une demande de l'opposition d'une... nouvelle interruption pour pouvoir les examiner.
Les discussions ont pu reprendre peu après, mais certains députés PS ont alors rapidement dû quitter la salle pour pouvoir se rendre vers une autre commission afin d'y voter le budget 2019 de la Fédération.
Conséquence logique: le quorum n'était à nouveau plus assuré en commission Enseignement supérieur, ce que l'opposition MR et Ecolo ne se sont pas priés de dénoncer.
Après quelques discussions tendues sur l'interprétation du règlement interne du Parlement, les commissaires ont finalement préféré ajourner leurs travaux qui tournaient à la foire d'empoigne, au grand dam du ministre Marcourt, présent, lui, dès 9h30 pour défendre son décret et répondre aux questions des députés.
Interrogée par Belga, la cheffe de groupe PS Christiane Vienne ne cachait pas un certain agacement face au déroulé de la matinée, mais expliquait ce problème de quorum par le départ imminent de plusieurs députés socialistes membres de la commission Enseignement supérieur vers de nouvelles fonctions locales suite aux élections du 14 octobre dernier.
Cet incident de parcours constitue une embûche supplémentaire sur le chemin de la validation parlementaire de cette réforme d'envergure annoncée depuis plus de dix ans, et dont la majorité souhaitait l'adoption avant la fin de cette année civile encore.
Il y a quinze jours déjà, mécontents que la majorité lui ai refusé une série d'auditions d'experts, l'opposition MR et Ecolo avait annoncé le dépôt de 7 amendements au projet de décret, avec demande d'avis dans les trente jours au Conseil d'Etat, reportant ainsi à coup sûr tout vote sur le texte à 2019...
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