Belga - Le GRIP dénonce la "grande offensive" de la Défense dans les écoles

Anonyme • 27 novembre 2019
Actualité dans le groupe [ARES] Personnel

BRUXELLES 26/11 17:33 (BELGA)
Le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité (GRIP) a dénoncé la "grande offensive" menée par la Défense dans les écoles secondaires - principalement à des fins de recrutement -, en y organisant des exercices et en prônant la création d'une option axée sur les "métiers de la sécurité" dans les classes de 5e et 6e années de l'enseignement technique.

Au niveau international, la Belgique cherche à présenter un bilan impeccable dans le domaine de l'enfance et des conflits armés, souligne un des chercheurs de cet institut, Christophe Wasiniski, dans un rapport publié lundi. Il se réfère principalement à la politique belge concernant les "enfants dans les conflits armés" telle que décrite sur le site du ministère des Affaires étrangères.

Au niveau interne, en revanche, la Belgique "donne carte blanche à ses militaires pour effectuer exercices et promotion au sein des écoles secondaires sans se soucier des intérêts des enfants", dénonce le chercheur.

M. Wasiniski évoque en particulier un exercice organisé en octobre dernier à l'athénée royal de Malmédy destiné à entraîner les militaires à des interventions dans le cadre de prises d'otages fictives par des "terroristes" et un autre avec "un scénario assez proche" à l'Institut Jean XXIII à Rochefort-Jemelle le 22 octobre 2019.

Il estime que les actions des militaires et l'attitude des directions des écoles impliquées soulèvent bien des questions. "L'école, plutôt que d'éduquer et protéger les jeunes, aura en fait contribué à les exposer à la propagande de l'institution militaire. Les établissements de Han, Nivelles, Rochefort et Malmedy ont de fait activement contribué à la spectacularisation de la violence militaire dans l'enceinte même de l'école", souligne le rapport.

La Défense a par contre justifié mardi le choix d'écoles pour mener des entraînements.

"Lors d'exercices militaires, il est toujours préférable de se retrouver en situation de type réelle. Le militaire doit pouvoir s'entraîner régulièrement car il pourrait être amené à procéder à l'évacuation de ressortissants belges à l'étranger mais également sur le territoire national en cas d'attaque", a indiqué son service de presse dans une déclaration à l'agence Belga.

Keywords:
DEFENSE / ENSEIGNEMENT / BRIEF / SHORT

Metadata:
INT 3 POL fr Author: GGD

ID: 103742959