BRUXELLES 18/06 14:33 (BELGA)
Le conseil d'administration (CA) de l'Université libre de Bruxelles (ULB) a marqué lundi soir son accord sur la méthodologie du plan Climat, sur les enjeux identifiés et sur un montant réservé - non communiqué pour l'heure - dans le budget de 2019. Une liste d'actions prioritaires à enclencher dès janvier 2020 sera présentée au CA de décembre prochain.
Pour rappel, la demande, portée par un collectif de membres de la communauté universitaire, d'un plan Climat a été approuvée au CA de février. Une consultation participative a été organisée avec une cinquantaine de personnes impliquées. Une demi-journée brainstorming a notamment m& ecirc;lé des experts et des utilisateurs pour confronter l'opérationnel et l'académique. L'idée était ici d'impulser un système d'intelligence collective dans une approche bottom-up, afin que le plan Climat ne se limite pas à une ligne top-down.
L'université étant déjà engagée sur la voie de la durabilité depuis 2006, il tient non d'un simple engagement mais consiste déjà en une feuille de route. En effet, la gestion des campus a été considérée dès 2006. En 2012, la politique Environnement a été liée au volet Enseignement et recherche. Le campus du Solbosch a décroché le label Entreprise Ecodynamique en 2014 et ceux de La Plaine et d'Erasme en 2016. Cette politique de développement durable s'est par ailleurs concrétisée par différentes actions, notamment par l'inauguration en janvier dernier de panneaux solaires sur les toits de l'université.
Le plan Climat se décline en des prérequis transversaux et en des actions envisagées par thématiques et par enjeux. Reste à estimer leurs coûts au niveau budgétaire et à mesurer leurs impacts sur la réduction des gaz à effet de serre. "Pour l'instant, on s'est aligné sur les objectifs imposés par l'Union européenne, qui ciblent 40% de réduction des gaz à effets de serre par rapport à 1990", détaille Alexandra Demoustiez, responsable de la politique Durabilité et du service Environnement à l'ULB. "Or, on sait qu'il faudra aller au-delà si on veut répondre des enjeux climatiques. En décembre, on présentera en cons&eac ute;quence des chiffres propres à l'université".
L'ULB émet environ 44.000 tonnes d'équivalents CO2 sur une année. Les deux grands leviers identifiés dans son bilan Carbone sont l'énergie et la mobilité. Ce dernier tient compte des déplacements domicile-travail mais aussi du transport aérien (23% des émissions), pour lequel une réflexion a été initiée en 2014. Le bâti sera aussi au cœur des mesures. S'il est prévu d'améliorer l'isolation des bâtiments, le refus d'avoir recours à la climatisation, si ce n'est pour les centres de données, restera défendu. Un focus sera également mis sur les laboratoires, avec l'implication des facultés concernées.
Dans le volet Enseignement et Recherche, un projet Enseignement et durabilité vise à ce que tout étudiant, quelle que soit la discipline choisie, soit informé dès le Bachelier des grands enjeux sociétaux - dont le climat - auxquels il sera confronté, et ce afin de favoriser une approche systémique.
Le processus de consultation des 14 facultés a été lancé. La moitié d'entre elles ont déjà répondu en proposant un plan d'actions propre. L'objectif est de développer un management environnemental et climatique marqué par la participation de chacune des facultés et l'organisation d'un suivi régulier. "Cette méthode de l'Université de Laval au Canada est très porteuse car elle implique vraiment toutes les communautés, et c'est particulièrement intéressant pour l'ULB vu que ses facultés jouissent d'une grande autonomie", estime Alexandra Demoustiez. "C'est un peu une méthode agile. On regarde quels sont les obstacles et comment les lever . On sent que cette politique est portée par tout le monde et que cela va accélérer la mise en marche des engagements pris. La mobilisation des jeunes a permis de mettre les choses sur lesquelles on travaillait à l'ordre du jour. Cela fait 10 ans que je travaille à cette fonction. On me disait être d'accord et des engagements étaient pris, mais maintenant, tout le monde suit et ça accélère grandement le rythme."
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