Belga - Projet de fusion UCL-Saint-Louis - Si ce calendrier "intenable" est maintenu, il n'y aura pas de fusion Ihecs-ULB (Raskin)

Anonyme • 14 décembre 2018
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BRUXELLES 13/12 18:32 (BELGA) 
Le calendrier fixé par l'avant-projet de décret visant à permettre la fusion entre l'Ihecs et l'ULB est "matériellement intenable", a réagi jeudi le recteur de la Haute école, Jean-François Raskin. Si les délais ne sont pas revus, "on ne négociera rien et il n'y aura pas de fusion", assure-t-il.

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi en première lecture un avant-projet de décret visant à permettre la fusion entre l'UCL et l'Université Saint-Louis, et, dans un même élan, l'intégration de la Haute école de communication sociale Ihecs au sein de l'ULB.

Le texte doit désormais être soumis aux différents acteurs, mais les échéances fixées suscitent au minimum l'étonnement de la direction de l'Ihecs, de son personnel et de ses étudiants.

"Nous avons été très surpris d'apprendre qu'une demande d'avis en extrême urgence avait été déposée par le cabinet du ministre Marcourt auprès de l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (Ares) en vue de son conseil d'administration de mardi prochain", témoigne Laurence Vincent, enseignante à l'Ihecs et déléguée CSC.

"Pourquoi une telle urgence alors que les enjeux sont immenses?", s'interroge Olivier Coppens, président du Conseil des étudiants de la Haute école Galilée dont fait partie l'Ihecs. "Il faut au contraire prendre le temps, notamment pour régler les conventions entre Ihecs et ULB."

Le texte fixe la deadline pour ces conventions, qui doivent notamment permettre de déterminer les programmes, régler les questions de personnel ou encore de bâtiments, au 1er mars, en vue d'une fusion effective pour 2019-2020. "Matériellement et physiquement impossible", fustige Jean-François Raskin, qui assure qu'il ne négociera rien pour avant la rentrée 2020. "Aberrant", renchérit Mme Vincent, qui dénonce la méthode du cabinet Marcourt. "Le personnel n'a pas été consulté. Et les conventions viendraient après le décret, ce serait comme acheter un chat dans un sac."

Le personnel réclame dès lors une clause suspensive au texte. "Que se passerait-il s'il n'y avait finalement pas d'accord sur les conventions", se demandent également les étudiants du Ceheg. Ceux-ci avaient établi une série de conditions parmi lesquelles le maintien du nom Ihecs, de l'aspect pratique constitutif de la réputation de sa formation ainsi que la garantie de rester sur son site actuel de la rue de l'Etuve jusqu'au déménagement annoncé en 2026 du côté de Reyers.

"Il n'y a pas d'urgence pédagogique ni financière, le ministre Marcourt veut-il passer en force tant qu'il est encore en poste?", s'interroge Laurence Vincent.

Keywords:
BRIEF / PROJET DE FUSION UCL-SAINT-LOUIS / ENSEIGNEMENT / COMFRA / GVTFRA / SYNDICATS / SHORT

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INT 3 POL fr Author: FEJ

ID: 97277660