Belga - PRpro : Résultats 2018 de l'enquête PISA pour la Fédération Wallonie-Bruxelles

Anonyme • 3 décembre 2019
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(PRpro)
En 2018, la Fédération Wallonie-Bruxelles a pris part au septième cycle de l'enquête PISA. Cette vaste enquête internationale (79 pays ou systèmes éducatifs participants lors de ce dernier cycle) évalue la compréhension en lecture, les mathématiques et les sciences avec un focus particulier sur la lecture en 2018. En Fédération Wallonie-Bruxelles, 3 221 jeunes issus de 107 établissements, ont pris part à l'évaluation. Ces élèves de 15 ans se répartissent dans différentes années et filières du secondaire. Ainsi, 52% des élèves sont à l'heure dans leur parcours (4e secondaire), 1 % sont avancés, les autres sont en 3e, voire fréquentent encore le 1e degré (10 % des élèves). Par rapport à 2015, la proportion d'élèves en retard et la proportion d'élèves f réquentant le 1er degré ont diminué respectivement de 4 % et de 3 %.

En lecture, les résultats de 2018 sont en léger recul par rapport à ceux de 2015. Alors que les performances des élèves s'étaient sensiblement améliorées en 2009 et 2012, rejoignant la moyenne des pays de l'OCDÉ, une baisse assez sensible a été enregistrée en 2015, et la proportion d'élèves aux compétences élémentaires est repartie à la hausse. Ce tassement des performances se confirme en 2018. Avec un score de 481, la Fédération Wallonie-Bruxelles est légèrement en-dessous de la moyenne OCDÉ (487).

Les pratiques de lecture traditionnelles sont moins fréquentes qu'il y a dix ans et l'intérêt pour la lecture est en diminution. Il s'agit d'une tendance lourde, qui affecte les filles et les garçons, observée dans la majorité des pays de l'OCDÉ, et qui correspond aussi à un changement de pratiques : pour suivre l'actualité, les jeunes se tournent clairement vers les supports numériques plutôt que vers les magazines et les journaux dans leur version papier.

Les résultats en mathématiques (495) sont en légère augmentation et désormais supérieurs à ceux de la moyenne des pays de l'OCDÉ (489).

Les résultats en sciences (485) sont stables par rapport à ceux des cycles antérieurs et proches de la moyenne OCDÉ (489).

En matière d'inégalités liées à l'origine sociale, la Fédération Wallonie-Bruxelles se classe toujours parmi les systèmes éducatifs où ces inégalités sont les plus marquées, aux côtés de la Communauté flamande, de la France, de la Hongrie et du Luxembourg.

Enfin, l'écart entre les jeunes d'origine immigrée et les jeunes d'origine belge, à origine socioéconomique équivalente, est relativement faible ; elle est moins marquée que dans les autres pays de l'OCDÉ.

Autre résultat à souligner : la part de variance entre écoles est en diminution assez nette par rapport aux cycles antérieurs. En 2009, la part de variance entre écoles en lecture était de 56 %, en 2018, elle est de 35 %. On note donc une diminution considérable de plus de 20 % de cette variance en l'espace de dix ans dans le domaine de la lecture. Ceci signifie que les résultats des élèves diffèrent moins qu'auparavant d'une école à l'autre. Dans les deux autres domaines toutefois, l'évolution est moins nette et la diminution moins importante : en mathématiques et en sciences, la variance entre écoles est de 44 %, elle est donc plus élevée qu'en lecture.

En 2018, une série d'indicateurs relatifs au climat scolaire et aux environnements d'apprentissage sont disponibles. Ils sont selon les cas élaborés au départ des déclarations des élèves ou des chefs d'établissement. Les indicateurs relatifs au bien-être des élèves et au climat révèlent une situation plutôt favorable en Fédération Wallonie-Bruxelles. En revanche, des indicateurs relatifs aux environnements d'apprentissage se dégage un portrait plus contrasté : selon les indicateurs considérés et selon la source (perceptions des élèves ou de la direction), les environnements apparaissent comme plus ou moins favorables.

Le climat de discipline en classe est moins favorable en Fédération Wallonie-Bruxelles que dans les deux autres communautés belges. En moyenne dans les pays de l'OCDÉ, le climat de discipline en classe s'est amélioré entre 2009 et 2018. Cette amélioration du climat de discipline en classe n'est pas observée en Fédération Wallonie-Bruxelles. En termes de conditions d'apprentissage, la situation est loin d'être optimale en Fédération Wallonie-Bruxelles, les élèves mentionnent plus souvent que dans les autres pays du bruit et de l'agitation en classe.

Les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles décrivent leur enseignant.e de français comme faisant preuve d'enthousiasme pour la matière enseignée et d'un plaisir à enseigner en général.

Globalement, les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles se sentent soutenus par leurs enseignants. Ils sont plus nombreux que dans les deux autres communautés belges à déclarer par exemple que leur professeur les aide souvent dans leur apprentissage. En revanche, ils sont moins nombreux qu'en moyenne dans les pays de l'OCDÉ à déclarer recevoir souvent des feedbacks de leur enseignant qui leur indiqueraient comment ils peuvent améliorer leurs résultats ou quels sont leurs points forts et leurs faiblesses.

En Fédération Wallonie-Bruxelles les chefs d'établissement sont nombreux à considérer que des comportements des enseignants comme le fait de ne pas répondre aux besoins individuels des élèves, l'absentéisme, la résistance au changement, la sévérité excessive ou le manque de préparation pour les cours entravent l'apprentissage des élèves. Parmi tous les pays de l'OCDÉ, seuls les Pays-Bas sont dans une situation plus défavorable.

Le climat et l'environnement scolaire tels que perçus par les élèves en FW-B n'incitent ni à la coopération, ni à la compétition. Les indices moyens de coopération et de compétition sont les plus faibles de tous les pays de L'OCDÉ.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, les élèves rapportent en moyenne un sentiment d'appartenance à leur école assez prononcé. Les réponses des élèves sont très stables par rapport à celles de 2015, alors que le sentiment d'appartenance à l'école s'est détérioré en moyenne dans les pays de l'OCDÉ.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, 17 % des élèves déclarent avoir été victimes de comportements de harcèlement au moins quelques fois par mois. C'est 6 % de moins qu'en moyenne dans les pays de l'OCDÉ. Par rapport à 2015, on observe en FW-B une légère diminution des pourcentages d'élèves se disant harcelés.

Les élèves de 15 ans de la Fédération Wallonie-Bruxelles sèchent moins des cours isolés et des journées entières qu'en moyenne dans les pays de l'OCDÉ ; en revanche, ils arrivent plus souvent en retard.

L'implication des parents dans les activités de l'école est en Fédération Wallonie-Bruxelles, comme d'ailleurs dans les deux autres communautés belges, plus faible qu'en moyenne dans les pays de l'OCDÉ.

La plupart de ces constatations développées confirment de nombreuses tendances déjà connues.

Le Pacte pour un Enseignement d'Excellence, vaste réforme systémique portant sur une durée d'au moins 15 ans doit permettre d'y apporter des solutions structurelles, avec pour finalité de réduire les inégalités scolaires en améliorant les résultats des élèves et la maîtrise par toutes et tous des apprentissages de base.

Les premiers effets des premières réformes du Pacte ne se feront ressentir que dans quelques années. En effet, la mise en œuvre des premières réformes structurantes du pacte s'entame progressivement à partir des rentrées 2019 et 2020.

Pour plus d'informations :

Jean-François Mahieu

Porte-parole de la Ministre de l'Éducation

0476/54.55.75

jean-francois.mahieu@gov.cfwb.be

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