BRUXELLES 10/09 05:02 (BELGA)
Tous les logements des universités affichent complets, à une semaine de la reprise des cours. Toutefois, seule l'Université de Mons évoque une pénurie. Ailleurs, un équilibre avec le marché privé est constaté. Une situation qui s'est améliorée ces dernières années avec de gros investissements consentis par les institutions, souvent en partenariat avec le privé.
A Liège, Namur, Bruxelles, Mons ou Louvain-la-Neuve, chaque université propose à ses étudiants des logements, dans ses propres résidences ou en partenariat avec le privé. Les étudiants peuvent également se tourner vers le marché privé pour trouver leur bonheur.
Ainsi, à l'Université libre de Bruxelles (ULB), on totalise 4.687 lits, dont 953 sont gérés par l'université même, 2.125 par des partenaires sur le campus et 1.609 en partenariat privé ou public. Soit 707 lits sur le campus du Solbosch, 934 à la Plaine, 930 à Erasme et 2.116 en dehors du campus.
Ce chiffre a presque triplé depuis 2012 où 1.691 lits étaient alors disponibles. En 2020, une nouvelle résidence sera en outre construite sur le campus Erasme.
Toutes les places sont d'ores et déjà occupées, la procédure d'inscription en ligne se termine même en mai. L'allongement des études et leur plus grande accessibilité impliquent une augmentation du nombre d'étudiants. Et les loyers démocratiques les attirent, avec des prix compris entre 235 et 350 euros. La qualité des résidences peuvent également expliquer leur succès, celles du campus Solbosch ayant obtenu cette année le label "logement étudiant de qualité" attribué par la Région bruxelloise, se réjouit l'ULB. Pour être labellisé, il faut notamment satisfaire aux exigences de sécurité, de salubrité et d'&eac ute;quipements nécessaires.
A l'Université catholique de Louvain (UCL) aussi, des investissements ont été consentis et 350 kots supplémentaires sont disponibles depuis trois ans. La pénurie qui prévalait, où chaque étudiant devait se battre pour obtenir sa place, appartient au passé.
"En mai, environ la moitié du parc est loué sur les différents sites alors qu'avant, presque tout était occupé fin avril déjà", témoigne Vincent Bomal, directeur du service logements de l'université. "Toute demande adressée est rencontrée et ces deux dernières années, il restait même quelques chambres à l'entame de l'année académique, une situation qui se vérifie encore cette année." L'université prévoit par ailleurs de construire 50 chambres sur son site de Woluwe et 100 aux Bruyères.
Au total, 6.000 logements sont à disposition des étudiants sur l'ensemble des sites de l'UCL, dont environ 4.500 à Louvain-la-Neuve. Les loyers se situent en moyenne à 295 euros par mois, charges comprises.
A Mons, la vie n'est pas si belle. "Nous constatons une situation de pénurie chaque année", raconte Joëlle Tilmant, directrice des affaires étudiantes de l'UMons. L'université compte neuf cités pour 830 logements, toutes complètes, avec un loyer de 228 euros par mois en moyenne. "Nous avons traité cette année près de 1.400 demandes, soit 150 de plus que l'an passé au même moment."
Les étudiants qui n'auraient pas encore trouvé une place peuvent toutefois espérer un déblocage de leur situation dans les prochains jours, souligne Mme Tilmant. Quelques chambres devraient se libérer avec l'arrivée des résultats de l'examen d'entrée en médecine ou en polytechnique ainsi que des secondes sessions. Les recalés qui souhaitaient s'inscrire à Mons ne resteront pas forcément dans la ville du Doudou. "Des abandons surviennent également tout au long de l'année."
Sinon, l'option du privé reste et l'université fournit, à la demande, un fichier reprenant des propriétaires. "Vu qu'il y a beaucoup de chambres, il y a toujours moyen de trouver une place mais le rapport qualité/prix est parfois moindre avec des kots chers ou dans un mauvais état. Les bonnes chambres sont souvent prises d'assaut dès le mois de mai."
Pour Liège et Namur, aucune pénurie n'est constatée. Il existe environ 7.000 logements étudiants de tous types à Liège et dans les communes proches, indique l'université. Les loyers démarrent à 250 euros par mois, mais peuvent fortement augmenter. L'offre suffisante permet toutefois de contenir les prix, souligne le porte-parole de l'ULiège.
L'université gère une résidence universitaire sur le campus du Sart-Tilman, avec près de 400 chambres. Leur loyer est compris entre 223 et 330 euros par mois, toutes charges comprises. Ces chambres sont louées dès les mois d'avril ou mai.
A Namur, "l'offre est assez équilibrée", estime Vincent Gengler, directeur du secteur social de l'université. Cette dernière propose près de 500 chambres, dont le loyer est compris entre 260 et 300 euros par mois. Du côté de la demande, environ la moitié des étudiants dans la capitale wallonne, tous enseignements confondus, kotent, indique M. Gengler, ce qui représente environ 8.000 logements. "L'offre est suffisante, les étudiants peuvent trouver un logement adapté à leurs besoins, tant en termes de prix que de location. Ils ne sont pas obligés de se tourner vers des logements qui ne sont pas aux normes."
A nouveau, toutes les chambres de l'université sont occupées mais certaines places ont été réservées aux étudiants en médecine qui attendent le résultat de leur examen d'entrée ainsi qu'aux non-résidents qui désirent entamer des études de vétérinaires et ont dû se soumettre à un tirage au sort.
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