Belga - Solidarité des recteurs belges et français envers les universitaires turcs condamnés

Anonyme • 8 mars 2019
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BRUXELLES 08/03 13:36 (BELGA) 
Des recteurs d'universités belges et françaises ont exprimé leur soutien à des académiciens turcs qui ont été condamnés par les autorités du pays à de la prison ferme pour avoir signé, en 2016, la pétition "Des Universitaires pour la Paix". Le document, qui demandait au président turc Recep Tayyip Erdogan de renouer le dialogue avec les Kurdes, avait déclenché l'ire du chef d'Etat.

"Le Conseil des Recteurs (des Universités francophones de Belgique, CRef) a pris connaissance de la confirmation de la condamnation de plusieurs académiques, en Turquie, à de la prison ferme pour avoir signé la pétition 'Academics for Peace'. Le Conseil des Recteurs réitère sa condamnation de toute forme de répression qui porte atteinte à la liberté académique et est préoccupé du sort qui est réservé, en Turquie, aux signataires de la pétition pour la paix", indique-t-il vendredi par communiqué tout en demandant que leur condamnation ne soit pas mise à exécution.

Les recteurs belges rejoignent ainsi le mouvement de solidarité à l'égard des universitaires turcs lancé plus tôt dans la semaine par leurs homologues français. Ces derniers, rassemblées au sein de la Conférence des Présidents d'Université française (CPU), avaient exprimé mardi leur "totale réprobation contre toute condamnation pour la simple expression d'une opinion", après avoir appris la sentence à 15 mois de prison ferme de Füsun Ütsel. Cette professeure de Sciences politiques à l'Université de Galatasaray, aujourd'hui à la retraite, fait partie des 1.128 signataires de la pétition. La CPU demande dès lors "à la com munauté universitaire européenne de faire pression sur les autorités de Turquie pour arrêter ce type de persécutions pour fait d'opinion".

A la réception du document en janvier 2016, soit sept mois avant le coup d'Etat manqué, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis que les pétitionnaires paieraient le "prix" de leur "trahison".

Entre-temps, des centaines d'entre eux ont été traduits individuellement devant la justice, jugés pour "propagande terroriste".

Depuis la tentative de coup d'Etat en juillet 2016, des milliers de personnes issues de toutes les branches de la fonction publique en Turquie ont été limogées ou suspendues et des milliers d'autres ont été arrêtées, dont des universitaires, des journalistes et des militants pro-kurdes, accusés de propagande terroriste ou de collusion avec les réseaux du prédicateur islamiste exilé Fethullah Gülen. Ce dernier est désigné par Ankara comme l'instigateur de la tentative de putsch mais il nie toute implication.

Keywords:
BRIEF / TURQUIE / ENSEIGNEMENT / VIOLENCES / DDH / FRANCE / BELGIQUE / SHORT

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INT 3 GEN fr Author: DHO

ID: 98813716