LOUVAIN-LA-NEUVE 18/09 14:00 (BELGA)
Oliver Paasch a dispensé mercredi matin une leçon inaugurale de sciences politiques à l'Université catholique de Louvain (UCLouvain). Le ministre-président de la Communauté germanophone est revenu sur le statut privilégié de sa "toute petite Communauté" au sein de l'Etat fédéral. Il a aussi souligné le rôle de "laboratoire de démocratie" du Conseil citoyen, tout juste installé.
"La Communauté germanophone compte à peine 78.000 habitants et bénéficie, au sein de la Belgique, d'un statut d'autonomie exemplaire. Nous disposons d'un parlement et d'un gouvernement propres. A part le Sud-Tyrol, je ne vois pas d'autre minorité mi eux protégée que la nôtre dans le monde. Et nous devons ce privilège à l'Etat fédéral", a exposé Oliver Paasch, dont le gouvernement a été le premier à se former, dans la foulée des élections du 26 mai.
"Nous avons hérité de compétences régionales, à neuf reprises, dans des domaines tels que l'enseignement, l'emploi ou le tourisme. Sachant que tout ce travail est possible et s'effectue grâce à quatre ministres, 25 parlementaires et 300 fonctionnaires", poursuit-il.
La Communauté germanophone souhaite une politique cohérente, efficace et proche de ses citoyens, mais l'autonomie n'a jamais été une fin en soi, tel est le message délivré en substance par le ministre-président.
En tant que "petits germanophones", nous tentons jour après jour de construire des ponts, au sein des nombreux forums institutionnels belges et entre nos partenaires intra-belges d'une part, ainsi que les partenaires internationaux au sein de l'Europe germanophone, d'autre part", insiste-t-il.
Encore interrogé depuis les bancs de l'auditoire sur le Conseil citoyen tout juste installé en Communauté germanophone, Oliver Paasch a rappelé le rôle de laboratoire démocratique de cette assemblée: "24 citoyens forment un organe désormais officiel. Ils vont proposer différents thèmes qui seront débattus au sein de panels de citoyens. Ensuite des recommandations seront formulées et adressées aux élus politiques, dans l'espoir que ces derniers puissent les mettre en oeuvre. Le processus vise à rétablir la confiance citoyenne, resserrer les liens entre les politiques et la population aujourd'hui distendus", ponctue-t-il.
|