Revue de presse du 21.10.2020

Anonyme • 21 octobre 2020
Article dans le groupe [ARES] Personnel
Table des matières
Les hautes écoles en code orange
Les écoles promotion sociale passent en code orange
Pascal Lafosse : « En tant que responsable de l’enseignement, je suis prêt à interdire les stages dans les hôpitaux qui ne prennent pas en charge le lavage des vêtements »
Une école de devoirs installée au cœur du quartier du Biéreau
Les écoles bientôt en code orange ?
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Les hautes écoles en code orange

Les hautes écoles vont passer au code orange

Page 17
* La Dernière Heure : Hainaut
 

La fin de l’année scolaire 2019-2020 a été impactée par le coronavirus. Ce qui a bouleversé de nombreux étudiants dans leur parcours universitaire ou dans celui de l’enseignement supérieur en haute école.

Aujourd’hui, la situation sanitaire est toujours aussi préoccupante. Ce qui force les hautes écoles, notamment celles de Charleroi, à passer en code orange. “Ce week-end, nous avons reçu un communiqué disant qu’à partir du lundi 26 octobre, nos établissements passeront en code orange” , déclare Axelle Leroy, directrice présidente de la HEPH-Condorcet. Cette semaine est donc une période de transition du code jaune vers le code orange. Celui-ci stipule un pourcentage de 20 % au total en présentiel. “Les travaux pratiques ont été privilégiés” , affirme Sandrine Duplicy, directrice de la communication de la HELHa. Pour les étudiants de BA1, des dispositions ont été prises, comme la mise en place de tutorats, des classes composées de petits groupes d’étudiants, etc. Les hautes écoles se montrent très attentives à ce que les premières années assimilent le fonctionnement de cet enseignement qui peut parfois chambouler certains d’entre eux. Pour que ce code orange se déroule sans le moindre problème, un travail colossal a été réalisé par l’administration des hautes écoles pour aménager les horaires.

Surtout que la période de blocus et celle des examens arrivent à petits pas. Les hautes écoles vont recevoir durant le courant de cette semaine, un protocole de la part du cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny. Celles-ci devront se baser sur ce document pour organiser lesdites épreuves.

Mais la problématique principale est celle des stages, qui touche une grande partie des étudiants en hautes écoles. Comme le rappel Sandrine Duplicy : “les stages sont essentiels à la pratique des étudiants de l’enseignement supérieur. Si les étudiants n’effectuent pas leurs stages, ils ne pourront pas être diplômés.”

Cette situation inquiète beaucoup les étudiants. Pour Alison Malengreaux et ses camarades de troisième année en éducateur spécialisé, leurs stages commenceront à la fin du mois d’octobre. “Nous avons peur d’être écartés de nos stages, c’est-à-dire d’être considérés comme des personnes de l’extérieur. Comme nous sommes en dernière année, nous avons également peur d’être sanctionnés. Les étudiants sont oubliés comme au mois de mars. Beaucoup d’entre nous sont à bout et stressés” , argumente Alison, représentante de l’organisation des étudiants de la HELHa Gosselies.

Cependant, des pistes sont mises en œuvre pour sortir de cette situation délicate. “Pour réussir certains stages, il faut que les étudiants remplissent un quota d’heures. Celui-ci est réglementé par des normes européennes” , explique la directrice-présidente de la HEPH-Condorcet. Toutefois, des solutions imaginatives peuvent être trouvées comme la création de podcasts ou effectuer des simulations.

En tout cas, les hautes écoles travaillent énormément pour éviter le décochage scolaire de leurs étudiants. Les implantations Condorcet ont notamment mis en place un encadrement social pour que les étudiants en difficulté bénéficient d’aide durant la période d’examen du mois de juin dernier. Celui-ci est toujours d’actualité.

Marie-Gabrielle Della Mora

Pour les BA1, le tutorat a été mis en place pour préparer le changement de code couleur. Flemal

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Les écoles promotion sociale passent en code orange

Code orange: de la théorie à la pratique

Page 4
* L'Avenir : Namur, entre Sambre et Meuse, Brabant Wallon, Le Courrier de l'Escaut, Le Courrier, Luxembourg, Huy-Waremme, Le Jour Verviers, Basse Sambre
 
Le code orange déboule dans l’enseignement de promotion sociale. Comme un cheveu dans la soupe.

Pascale SERRET

Maximum 20% de présence dans les locaux, «glissement» de l’apprentissage vers l’enseignement à distance quand c’est faisable, stages maintenus, travaux pratiques en présentiel si possible: l’enseignement de promotion sociale doit donc lui aussi se plier aux normes du code orange.

En pratique? « C’est… compliqué ».

Décalage

Nicolas est maître de stage et professeur en promotion sociale, section restauration. Il note déjà ceci: dans l’équipage «enseignement», la promotion sociale est la cinquième roue de la charrette. « Déjà lors du confinement. » Et ça se répète aujourd’hui: « On doit toujours attendre quelques jours de plus pour connaître les mesures qui nous concernent. Tout ça pour avoir finalement une sorte de copier-coller de ce qui s’applique aux universités et à l’enseignement de plein exercice. »

Pour l’heure, les cours respectent au maximum les consignes: distance et masques pour la théorie. Dès qu’on passe à la pratique, l’apprentissage s’accommode mal de la distance. « Mais on garde le masque. »

Et maintenant, le code orange. « C’est encore flou, on n’a pas encore reçu la circulaire. » Comment faudra-t-il s’organiser? Pour combien de temps? « On a déjà fait pas mal de choses au printemps pour donner la matière à distance: envoyer des recettes, faire des vidéos… Ici, va-t-on devoir couper les classes en deux, un groupe en présentiel, l’autre à la maison, en alternance? »

La perspective inquiète les étudiants et Nicolas les comprend. « Ils n’ont pas tous les moyens d’acheter la matière première pour tester chez eux. Certains se demandent s’ils ne vont pas arrêter et reprendre l’année prochaine. Ils jouent le jeu et restent motivés. Mais jusqu’à quand? »

Quant aux stages, la ministre en charge Valérie Glatigny annonce qu’ils peuvent continuer. Mais dans un secteur mis à l’arrêt, il va falloir être créatif. « Ce sont des cours qualifiants, quand même, avec des examens à la clé , rappelle Nicolas. La semaine dernière, on a organisé des épreuves intégrées qui n’ont pas pu se tenir en juin. Tout est décalé. Des gens de 2e année arrivent en 3e avec des lacunes. C’est bien de pondre un texte. Mais c’est autre chose de le mettre en pratique… »

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Pascal Lafosse : « En tant que responsable de l’enseignement, je suis prêt à interdire les stages dans les hôpitaux qui ne prennent pas en charge le lavage des vêtements »

« Prêt à interdire les stages infirmiers »

Page 8
* Sud Presse : La Province
 
Le député provincial Pascal Lafosse, responsable de l’enseignement secondaire, pousse un coup de gueule à l’égard de certains hôpitaux et homes. Il n’est pas rare de voir des étudiants en stage dans ces établissements devoir rentrer chez eux avec les vêtements qu’ils portaient durant leur service. Ce qui est d’une incohérence totale par rapport au coronavirus. Et un non-respect de la législation.

A l’école du nursing à Mons, établissement qui compte plus de 1.000 élèves, comme ailleurs des stages sont imposés aux futurs infirmiers et aide-soignants.

En principe, la tenue vestimentaire du stagiaire doit être prise en charge par l’établissement qui accueille les jeunes (selon la loi du 4 août 1996 relative au bien-être des travailleurs qui vise aussi les stagiaires) . Mais force de constater que la réalité est bien souvent tout autre pour les jeunes stagiaires. Le député provincial Pascal Lafosse, responsable de l’enseignement secondaire (général, technique et professionnel) a pu s’en rendre compte en rencontrant des élèves du nursing.

Leurs témoignages laissent tout observateur perplexe en regard de la pandémie qui a gagné du terrain ces dernières semaines.

Déjà au mois de mars dernier, alors que le coronavirus se propageait rapidement dans notre pays, des parents de futurs infirmiers nous avaient fait part de leurs inquiétudes à propos des stages dans les hôpitaux (La Province du 11 mars). Six mois plus tard, la situation demeure inchangée et suscite les foudres du député provincial.

Des vêtements nettoyés

par les stagiaires

« Certains hôpitaux donnent des vêtements de travail, d’autres refusent », constate d’abord Pascal Lafosse. Ce qui n’est pas normal. « Le plus grave est que les stagiaires doivent rentrer chez eux, une fois leur service terminé, avec les tenues de travail portées durant la journée. A eux ensuite de les laver chez eux ! Ce n’est pas normal, c’est même extrêmement problématique alors que nous sommes confrontés à une pandémie ! »

Transporter les vêtements au domicile des stagiaires, c’est bien sûr prendre l’énorme risque de transmettre le virus à plusieurs personnes.

En septembre dernier, le député provincial avait déjà adressé un courrier aux institutions hospitalières, aux homes, et aux ministres responsables à propos de ces manquements, ceci dans la perspective d’une seconde vague de contaminations. Mais ce rappel n’a pas porté ses fruits.

Protéger les jeunes

« En tant que responsable de l’enseignement, je suis prêt à interdire les stages dans les hôpitaux qui ne prennent pas en charge le lavage des vêtements », prévient Pascal Lafosse.

« Chacun doit prendre ses responsabilités. Pour ma part, je ne peux décemment pas fermer les yeux sur cette situation. Mon objectif est de protéger les jeunes et les enseignants qui les encadrent dans leur formation. »

Cette éventuelle interdiction aurait de fâcheuses conséquences pour les élèves, du coup privés de stages pourtant indispensables à leur formation, mais aussi pour les hôpitaux qui seraient privés d’une aide précieuse en accueillant des élèves notamment de dernière année.

« Des homes et des hôpitaux veulent faire des économies de bout de chandelle au détriment de la santé des gens », regrette le député provincial.

Cl.W.

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Une école de devoirs installée au cœur du quartier du Biéreau

Écoles de devoirs, écoles de vie

Page 6
* L'Avenir : Local: Brabant Wallon
 
Lieux d’accueil, d’écoute et de convivialité, les écoles de devoirs font le lien entre le milieu scolaire et la vie familiale de l’enfant.

Sang-Sang WU

Tous les jeudis après-midi, pour Sébastien Servais et Aubin Hezagira, c’est le même rituel. Animateurs et éducateurs à La Chaloupe – service d’action à la jeunesse en milieu ouvert –, ils se rendent à l’école communale de Blocry, située à Louvain-la-Neuve. Ils assurent le ramassage scolaire des douze écoliers inscrits à l’école de devoirs Le Cour Pouce, dans le quartier du Biéreau de la cité universitaire.

En plus des deux éducateurs de cette AMO, des bénévoles composent l’équipe d’animation. Une personne âgée et un étudiant de l’UCLouvain viennent généralement leur prêter main-forte, en plus d’autres acteurs. «Parfois, des kots-à-projet viennent animer des après-midi et proposent des jeux sur des thèmes variés, explique Sébastien Servais. Cette dynamique intergénérationnelle est une vraie force. Au moment de faire les devoirs, cela passe parfois mieux avec les seniors car ils sont très patients et cela rassure le petit enfant. Dans d’autres cas, les jeunes sont trop speed pour eux. À ce moment-là, on peut intervenir pour les calmer et pour les aider à se dépenser. Tout s’équilibre parfaitement en fonction des besoins de l’enfant. »

Nicole, professeure de sciences à la retraite, est bénévole depuis quelques années. Elle est convaincue par la pertinence du projet et elle avait envie de rester active dans le domaine de l’éducation.

Travail et détente

Existant depuis les années 70 en Belgique, ces structures sont indépendantes des établissements scolaires et accueillent des jeunes de 6 à 18 ans. Si leur mission est de les aider dans leur travail scolaire quotidien, elles développent plus largement un travail pédagogique et d’accompagnement à la formation citoyenne. Plus que de simples lieux où l’on fait ses devoirs, les écoles de devoirs contribuent donc à l’éducation et à l’épanouissement des enfants. « On a tous eu leur âge. On comprend qu’ils aient besoin de se défouler après l’école. On les laisse donc un peu chahuter quand ils arrivent à l’école de devoirs. Puis, on se met au travail et on fait les devoirs. Et ça se passe généralement très bien. »

Après la première heure, plus studieuse, l’équipe propose une série d’animations ludiques, sportives ou créatives. Elle les accompagne dans une multitude d’apprentissages scolaires, mais également sociaux, culturels et citoyens.

Recréer une vie de quartier

Installée au cœur du quartier du Biéreau où la mixité sociale et culturelle est une réalité, l’école de devoirs permet la rencontre entre habitants. Elle participe ainsi à la vie de tout un quartier, à la manière des petits commerces de proximité. « Cette diversité dans les profils des enfants est vraiment enrichissante, pour eux comme pour nous. Nous ne voulons pas gommer les différences, mais bien les reconnaître. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres », souligne Aubin Hezagira, par ailleurs psychologue et assistant social à La Chaloupe.

Chaque école de devoirs a son histoire, ses difficultés et ses atouts, mais pour chacune d’elle, le projet pédagogique se construit dans l’intérêt de l’enfant. L’idée est de le pousser à développer son potentiel et à reconnaître ses capacités. Les écoles de devoirs sont de véritables traits d’union entre l’école et la maison. « Nous ne voulons pas qu’ils nous voient comme des instituteurs et des institutrices. Nous souhaitons qu’ils apprennent autrement lorsqu’ils sont avec nous », indique Aubin Hezagira.

Face à un système scolaire inégalitaire où les familles en détresse sont nombreuses, l’existence de ces lieux d’accueil, d’écoute et d’accompagnement se révèle souvent salvatrice.

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Les écoles bientôt en code orange ?

Les écoles pourraient passer en code orange, mais en maintenant les cours en présentiel

Page 3
* La Libre Belgique : édition nationale, Liège, Hainaut, Brabant Wallon, Bruxelles
 

Les écoles francophones pourraient s’aligner sur leurs homologues flamandes. En tout cas, telle était la tendance, mardi. Les acteurs de l’enseignement francophone se réunissent ce mercredi, à 9 heures, avec la ministre Caroline Désir (PS) pour faire le point sur une situation sanitaire qui ne cesse de se dégrader. , nous glisse-t-on.

Lundi soir, très tard, la Flandre a décidé de faire passer ses écoles en code orange au plus tard d’ici les vacances de Toussaint, mais en maintenant les cours intégralement en présentiel. “L’enseignement physique à temps plein reste la règle pour tous les élèves de l’enseignement primaire et secondaire” , communiquait Ben Weyts (N-VA), le ministre flamand de l’Éducation, après la réunion. “Les écoles ont toutefois la possibilité de prévoir un enseignement à distance si nécessaire pour les 2e et 3e cycles, à condition que tous les élèves puissent s’y joindre effectivement.”

Quatre codes, de vert à rouge

Mi-août, les trois Communautés du pays (française, flamande et germanophone) édictaient des codes couleurs permettant d’organiser l’enseignement obligatoire en fonction de la gravité de l’épidémie de coronavirus. Le code vert : rien à signaler. Code jaune : le virus circule de façon limitée, tous les cours peuvent être donnés en présentiel dans le respect d’une série de mesures de sécurité (comme le port du masque en classe pour les plus de douze ans, le lavage régulier des mains, etc.). Les écoles du pays étaient encore en code jaune mardi, comme depuis la rentrée de septembre.

Code orange : le virus circule beaucoup, les cours en présentiel sont maintenus jusqu’en deuxième secondaire ; pour les 2e et 3e cycles (de la 3e à la 7e secondaire), on organise les cours par demi-classe en alternance, les élèves restés chez eux suivent les cours à distance. Enfin, code rouge : cet enseignement hybride (à moitié à l’école, à moitié à distance) est généralisé à l’ensemble du secondaire. Chaque saut de couleur s’accompagne d’un renforcement des règles de sécurité.

La Flandre a donc décidé de redéfinir son code orange. Les cours sont maintenus cinq jours par semaine en présentiel. Le système hybride est abandonné pour éviter que les écoliers fragilisés ne puissent plus suivre un enseignement de qualité s’ils ne fréquentent plus leur établissement scolaire à temps plein. En plus, selon le ministre Weyts, les chiffres démontrent que le virus est mieux sous contrôle dans l’enceinte de l’école qu’en dehors.

Port du masque étendu

Une série de mesures de sécurité supplémentaires vont néanmoins être imposées. Par exemple, le port du masque sera aussi obligatoire dans la cour de récréation si une distance d’un mètre et demi entre élèves ne peut pas être respectée, et les repas seront pris en classe.

Mardi, les ministres de l’Éducation des trois Communautés se sont concertés pour discuter d’une adaptation du régime des codes couleurs.

En ce qui concerne les écoles francophones, “aucune décision n’a été prise” , a indiqué le cabinet de la ministre Désir. “Pour le moment, on se concerte afin d’avoir un consensus le plus large possible. On a vu les acteurs de l’enseignement lundi et on les revoit ce mercredi matin, à 9 heures”. Et de souligner que “le but est bien d’avoir le plus de cours possible en présentiel, mais, forcément, si on change de code couleur, il y aura des restrictions supplémentaires”. Réponse ce mercredi, dans la journée.

A. C.

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École: Une possible adaptation du code couleurs sera discutée mercredi

 
Face à la résurgence des contaminations au coronavirus en Belgique, les ministres de l'Education des trois Communautés se sont concertés mardi pour discuter d'une adaptation du régime de codes couleurs appliqué depuis la rentrée de septembre dans l'ensemble des écoles du pays, a indiqué mardi la ministre francophone de l'Education, Caroline Désir (PS).

À la suite des décisions du Comité de concertation la semaine dernière, diverses concertations ont été lancées avec les experts sanitaires, entre ministres de l'Education ainsi qu'avec les acteurs de l'école pour étudier une éventuelle adaptation des scénarios sanitaires appliqués dans les écoles.

Mi-août, les trois ministres de l'Education du pays s'étaient accordés sur un régime commun de codes couleurs (vert, jaune, orange et rouge) déterminant les mesures de sécurité à adopter dans les écoles en fonction de l'évolution de la pandémie.

Sur cette base, depuis la rentrée de septembre, l'ensemble des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxeles sont en code jaune (appliqué en cas de propagation "limitée" du virus), lequel prévoit un enseignement en présentiel pour tous les élèves de primaire et de secondaire cinq jours par semaine moyennant certaines mesures (port du masque en secondaire, désinfection régulière des mains,...).

La semaine passée, la ministre Désir avait décidé, en concertation avec les acteurs de l'école, de maintenir ce code jaune en FWB afin de garantir un maximum d'enseignement en présentiel, tout en décidant de prolonger le congé de la Toussaint de deux jours, jusqu'à l'Armistice.

Lundi soir, face à la dégradation sanitaire, le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts (N-VA) a toutefois décidé de faire passer l'ensemble des écoles de Flandre en code orange (propagation "systématique" du virus) d'ici les vacances de Toussaint au plus tard. L'enseignement présentiel restera bien la règle au nord du pays, mais les écoles auront toutefois la possibilité de prévoir des cours à distance dès la 3e secondaire à condition que tous les élèves puissent y participer.

En Fédération, les réflexions sont toujours en cours. La ministre Caroline Désir doit d'ailleurs s'entretenir ce mercredi dès 9h00 avec les acteurs de l'école francophone. "Les adaptations qu'on envisage viseraient à mieux faire correspondre les protocoles aux réalités sanitaires et aux données observées quant aux risques de contamination, tout en s'inscrivant dans l'objectif de garantir un maximum (d'enseignements) en présentiel dans des conditions de sécurité optimale", a-t-elle expliqué mardi devant le Parlement.

Dans cette optique, certaines mesures sanitaires actuellement en place dans les écoles pourraient être renforcées, notamment celles concernant le port du masque lors des récréations, en salle des professeurs, etc. L'usage des cantines scolaires est aussi mis en discussion. La discussion doit aussi servir à baliser les modalités d'organisation des cours à distance.

La Fédération Wallonie-Bruxelles compte plus de 800.000 élèves, et quelque 100.000 enseignants. Même si le nombre d'enfants et d'enseignants malades est relativement faible, la pandémie a toutefois perturbé le bon fonctionnement de plusieurs écoles, avec notament la mise en quarantaine de centaines d'enseignants. Pour permettre aux équipes pédagogiques d'aborder au mieux la fin de l'année 2020, le congé de Toussaint a été prolongé de deux jours, jusqu'au 11 novembre inclus. Pour les parents qui ne pourront s'occuper de leurs enfants ces deux jours, des garderies devraient être prévues. Celles-i seront assurées via les coordinateurs ATL (Accueil Temps Libre) dans les écoles, ou à défaut par les services communaux eux-mêmes. Ces services de garderie ne seront toutefois accessibles qu'aux parents qui ne disposent d'aucune solution de garde pour ces deux jours. "Les parents sont donc invités à trouver des solutions de garde, à l'exception bien sûr de solutions impliquant des personnes à risques (grands-parents par exemple, ndlr) bien sûr. Le but, c'est d'éviter d'avoir un grand nombre d'enfants en garderie", insiste la ministre Désir.

À la suite des décisions du Comité de concertation la semaine dernière, diverses concertations ont été lancées avec les experts sanitaires, entre ministres de l'Education ainsi qu'avec les acteurs de l'école pour étudier une éventuelle adaptation des scénarios sanitaires appliqués dans les écoles. Mi-août, les trois ministres de l'Education du pays s'étaient accordés sur un régime commun de codes couleurs (vert, jaune, orange et rouge) déterminant les mesures de sécurité à adopter dans les écoles en fonction de l'évolution de la pandémie. Sur cette base, depuis la rentrée de septembre, l'ensemble des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxeles sont en code jaune (appliqué en cas de propagation "limitée" du virus), lequel prévoit un enseignement en présentiel pour tous les élèves de primaire et de secondaire cinq jours par semaine moyennant certaines mesures (port du masque en secondaire, désinfection régulière des mains,...). La semaine passée, la ministre Désir avait décidé, en concertation avec les acteurs de l'école, de maintenir ce code jaune en FWB afin de garantir un maximum d'enseignement en présentiel, tout en décidant de prolonger le congé de la Toussaint de deux jours, jusqu'à l'Armistice.Lundi soir, face à la dégradation sanitaire, le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts (N-VA) a toutefois décidé de faire passer l'ensemble des écoles de Flandre en code orange (propagation "systématique" du virus) d'ici les vacances de Toussaint au plus tard. L'enseignement présentiel restera bien la règle au nord du pays, mais les écoles auront toutefois la possibilité de prévoir des cours à distance dès la 3e secondaire à condition que tous les élèves puissent y participer. En Fédération, les réflexions sont toujours en cours. La ministre Caroline Désir doit d'ailleurs s'entretenir ce mercredi dès 9h00 avec les acteurs de l'école francophone. "Les adaptations qu'on envisage viseraient à mieux faire correspondre les protocoles aux réalités sanitaires et aux données observées quant aux risques de contamination, tout en s'inscrivant dans l'objectif de garantir un maximum (d'enseignements) en présentiel dans des conditions de sécurité optimale", a-t-elle expliqué mardi devant le Parlement. Dans cette optique, certaines mesures sanitaires actuellement en place dans les écoles pourraient être renforcées, notamment celles concernant le port du masque lors des récréations, en salle des professeurs, etc. L'usage des cantines scolaires est aussi mis en discussion. La discussion doit aussi servir à baliser les modalités d'organisation des cours à distance. La Fédération Wallonie-Bruxelles compte plus de 800.000 élèves, et quelque 100.000 enseignants. Même si le nombre d'enfants et d'enseignants malades est relativement faible, la pandémie a toutefois perturbé le bon fonctionnement de plusieurs écoles, avec notament la mise en quarantaine de centaines d'enseignants. Pour permettre aux équipes pédagogiques d'aborder au mieux la fin de l'année 2020, le congé de Toussaint a été prolongé de deux jours, jusqu'au 11 novembre inclus. Pour les parents qui ne pourront s'occuper de leurs enfants ces deux jours, des garderies devraient être prévues. Celles-i seront assurées via les coordinateurs ATL (Accueil Temps Libre) dans les écoles, ou à défaut par les services communaux eux-mêmes. Ces services de garderie ne seront toutefois accessibles qu'aux parents qui ne disposent d'aucune solution de garde pour ces deux jours. "Les parents sont donc invités à trouver des solutions de garde, à l'exception bien sûr de solutions impliquant des personnes à risques (grands-parents par exemple, ndlr) bien sûr. Le but, c'est d'éviter d'avoir un grand nombre d'enfants en garderie", insiste la ministre Désir.

https://www.levif.be/actualite/belgique/ecole-une-possible-adaptation-du-code-couleurs-sera-discutee-mercredi/article-news-1347477.html
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Vers un renforcement des mesures dans les écoles

Page 3
* Sud Presse : Nord Eclair - Tournai
 

C’est donc décidé : toutes les écoles flamandes devront passer en « code orange » au plus tard d’ici les vacances d’automne. Un code orange quelque peu adapté puisque l’objectif est de préserver l’enseignement en présentiel le plus longtemps possible, alors que le code orange initial prévoyait que les élèves suivent un enseignement à distance la moitié du temps dès la 3 e secondaire. En Flandre, le nouveau code orange prévoit que l’enseignement physique soit désormais la règle et que l’enseignement à distance ne puisse être organisé pour les 2 e et 3 e cycles que si nécessaire.

Côté francophone, le scénario sur lequel planche la ministre Caroline Désir pourrait bien être similaire. Sa volonté est également de maintenir le plus longtemps possible les élèves en classe. « Mon idée, c’est qu’on va essayer de tenir le coup en code jaune jusqu’aux congés et d’ensuite basculer en code orange à partir du 12 novembre », indique Joseph Thonon, président communautaire de la CGSP-Enseignement. « En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il y a eu une concertation entre les trois ministres (francophone, flamand et germanophone, NdlR) ce lundi et qu’ils se sont engagés à essayer d’aller dans le même sens. »

« Beaucoup de laisser-aller »

L’enseignement francophone suivrait donc l’exemple de la Flandre en basculant en orange, mais en adaptant le code. Tout d’abord, il conviendrait de rappeler les règles en vigueur. « Je constate quand même beaucoup de laisser-aller », confie Joseph Thonon. « Au début, il y avait du gel partout, on faisait très attention à éviter les croisements dans les couloirs. Ce n’est plus toujours le cas. »

D’autres mesures sanitaires pourraient être renforcées ou ajoutées, comme l’aération des locaux qui est pointée par de nombreux experts comme primordiale. Les règles en vigueur pour le sport en dehors de l’école pourraient également être appliquées à l’intérieur de l’enceinte scolaire. On pense notamment à la fermeture des vestiaires ou à l’interdiction des sports de contact en intérieur pour les plus de 12 ans. La Flandre a en tout cas décidé de procéder de la sorte. Rappelons également que le code orange de base, décidé à la fin du mois de juin, prévoyait aussi de suspendre les activités extra-muros ou encore d’imposer aux élèves de prendre leurs repas avec leur bulle-classe.

Enfin, d’autres mesures pourraient entrer en vigueur pour faire face au manque de personnel suite aux mises en quarantaine successive. C’est en tout cas une attente du corps enseignant qui a de plus en plus de mal à gérer la situation d’un point de vue organisationnel.

Une réunion entre les acteurs de l’enseignement et la ministre de l’Éducation Caroline Désir est prévue ce mercredi matin.

Sabrina Berhin

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« Organiser l’école en présentiel une semaine sur deux »

Page 8
* Sud Presse : La Province
 

En tant que député provincial en charge de l’Enseignement, Pascal Lafosse prendra part à la réunion qui doit se tenir ce mercredi, en visioconférence, entre les ministres et les différents acteurs de l’enseignement. Après avoir fait le tour des écoles, le socialiste doit constater que la situation est de plus en plus compliquée sur le terrain. Des professeurs absents, des bulles impossibles à respecter, des classes fermées… Pour éviter le chaos, le Montois a une solution : il suggère d’organiser les cours en présentiel une semaine sur deux !

Pascal Lafosse, de plus en plus, nos écoles font face à un casse-tête pour organiser les cours…

En effet, actuellement, nous sommes en code jaune. Celui-ci prévoit notamment que lorsque deux élèves au moins sont positifs, la classe est fermée. Non seulement les élèves sont testés mais également le corps enseignant et toutes les personnes ayant été en contact avec eux. Sur le terrain, on se retrouve donc avec un manque d’enseignants mais aussi d’éducateurs et de personnel d’entretien. La conséquence de tout cela, c’est que dans certaines écoles, des élèves n’ont qu’une seule heure de cours par jour ou se retrouvent dans des salles d’étude bondées, où les bulles sont éclatées. Si on continue comme ça, d’ici les vacances de Toussaint, il n’y aura plus de professeurs et on devra tout simplement fermer les écoles…

Certains évoquent la possibilité de passer en code orange. Pensez-vous que cette évolution peut faire la différence ?

Je n’y crois pas… Pas de la manière dont le code orange est organisé, c’est-à-dire, deux jours et demi de présentiel à partir de la troisième secondaire. Après avoir rencontré les directions d’école et les professeurs, ceux-ci convergent vers la proposition suivante : il serait souhaitable d’organiser l’école en ayant une semaine en présentiel et une semaine de cours à distance. Ce schéma hybride permet de conserver la totalité des cours mais en travaillant avec la moitié des étudiants et en ayant besoin de moins de personnel enseignant.

C’est la proposition que vous formulerez, ce mercredi, lors de la rencontre entre les différents acteurs et les ministres de l’enseignement…

En effet, il est urgent d’agir et de le faire avant le congé de Toussaint ! Comme vous le savez, la propagation du virus s’accélère et les hôpitaux risquent de se retrouver dépassés. L’une des mesures préconisées par le ministre de la santé a été d’agir sur le secteur Horeca. Le problème, c’est qu’on a ciblé un secteur qui ne le méritait pas. On a maintenant la possibilité d’activer un autre levier, celui de l’enseignement.

La menace du confinement généralisé se précise de plus en plus.

Absolument et je n’y tiens pas, c’est pourquoi je plaide pour qu’on agisse le plus rapidement possible pour freiner la propagation et garder les écoles ouvertes. Il est essentiel de maintenir le lien social, tout en préservant la santé de chacun.

V. Piccillo

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L’Athénée a pu s’adapter aux mesures mais la situation reste compliquée

Page 9
* Sud Presse : La Nouvelle Gazette - Centre
 

Port du masque, excursions annulées, aménagement des cours, absences pour covid et la liste pourrait continuer. Pour les établissements scolaires dont l’Athénée Royal de Binche, c’est un début d’année assez particulier.

Malheureusement, le secteur de l’enseignement n’échappe pas aux nombreux impacts négatifs de la crise sanitaire. Même si la rentrée était source de réjouissance pour certains, élèves comme professeurs ont vu leur quotidien complètement chamboulé. En ce qui concerne l’Athénée Royal de Binche, les différentes adaptations pour respecter toutes les mesures ont été mises en place mais la question est de savoir combien de temps ces conditions de travail vont durer… La section secondaire de l’école accueille environ 1.000 élèves et parmi ceux-ci il y en a une trentaine d’absents pour cause de covid. Face à cet absentéisme grandissant, l’école a dû proposer un autre moyen d’apprentissage via l’application Teams. « On fonctionnait déjà comme ça lors du confinement donc les élèves connaissent déjà le principe. Pour tous les absents, que ce soit des professeurs ou des élèves, ils doivent travailler via cette plateforme numérique », explique Muriel Mattioli directrice adjointe de l’Athénée.

L’école a également pensé à une alternative et l’idée est née au moment où deux classes ont été placées en quarantaine. Pour ces élèves-là, les professeurs étaient invités à donner cours dans leur classe comme d’habitude, seulement cette fois-ci le cours était enregistré grâce à une webcam. La retranscription se faisait alors directement via l’application Zoom. « La majorité des élèves peut gérer ces outils numériques, les plus jeunes ont juste un peu plus de difficultés car tout cela est nouveau pour eux », continue la directrice adjointe.

Élèves frustrés

L’une des mesures les plus lourdes pour tout le monde est le port du masque, qui est obligatoire dans tout l’établissement. Cette contrainte est d’autant plus pénible pour les jeunes qui débutent une année déjà compliquée. Ils doivent en effet le porter huit heures par jours sauf durant la récréation et au moment de manger. « Ils ont 15 minutes pour enlever leur masque et manger, c’est très peu. C’est délicat parce qu’on doit être plus vigilants quand ils ne le portent pas », ajoute Muriel Mattioli. Il semblerait donc que les élèves se précipitent de manger pour pouvoir profiter des quelques instants de répit à l’extérieur où ils peuvent enlever leurs masques.

Toutes ces contraintes demandent également davantage d’organisation au niveau de l’école. Rien que pour les pauses de midi, tout a dû être repensé, étant donné que les étudiants doivent manger par classe pour ne pas mélanger les bulles. Il a donc fallu organiser plusieurs tournantes et cela implique à chaque fois davantage de travail pour les membres du personnel.

Déception

L’une des plus grandes déceptions des élèves est également le fait que tous les événements ou excursions sont annulés. Que ce soit voyage, visites, bal, ou encore d’autres événements, ce sont toutes des activités extrascolaires qui ne pourront avoir lieu cette année. « Imaginez, pas de voyage rhéto pour eux c’est très triste. Ils ont raté plein de choses l’année passée et ils espèrent les rattraper cette année, alors ils nous demandent tout le temps pour leur bal ou autre mais malheureusement on doit être honnête », explique Muriel Mattioli. « Toutes ces choses font en effet partie intégrante de la vie scolaire et toutes ces annulations sont très pesantes pour le moral des plus jeunes. »

Pour ce qui est des enseignants, les nouvelles ne sont pas meilleures, car tous ces changements impliquent aussi un rythme de travail plus intense et l’incertitude des derniers jours n’améliore pas les choses. Pour la directrice adjointe, tout le monde tient le coup mais il serait fort pénible pour tout le monde de continuer comme cela toute l’année.

Marine Deschouwer

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Un directeur s’adresse à la ministre de l’éducation

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* Sud Presse : La Nouvelle Gazette - Charleroi
 

Récemment, la ministre de l’Éducation, Caroline Désir, a annoncé le prolongement de deux jours des vacances de Toussaint. Mais cette mesure semble insuffisante pour beaucoup. C’est notamment le cas de Johan Petré, directeur de l’école fondamentale Notre-Dame à Lodelinsart qui a d’ailleurs écrit une lettre ouverte à l’intention de la ministre. « Fallait-il donner deux jours de plus ou bien donner les moyens de gérer la propagation du virus ? Avec mon expérience, je vous donne mon impression sur ce qu’il faut faire, en toute humilité. Nous devons agir et voici ma proposition : une suspension des cours une semaine avant et après les vacances de Toussaint. L’objectif étant de réduire le nombre d’enfants et d’enseignants. » Le directeur propose également du travail à domicile et des évaluations régulières de la situation.

« Il faut s’y remettre légèrement. Et si la situation le permet, rouvrir complètement les écoles. Je ne suis pas pour la fermeture complète, mais nous sommes en train de tirer sur la corde et ça devient du bricolage… »

Selon lui, la solution qu’il propose permettrait une gestion à long terme et dégagerait trois semaines pendant lesquelles les enfants et enseignants seront moins en contact. Il s’adresse encore à la ministre : « Il s’agirait ici d’une procédure juste, correcte et réflexive. Vous pouvez combattre la propagation du virus et surtout redonner le moral aux enseignants exténués. Vous pouvez aussi redonner aux directions d’école l’opportunité de reprendre la gestion de leur établissement de manière cohérente. »

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fondamental Les directeurs veulent se concentrer sur « l’essentiel »

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* Le Soir : Bruxelles, Wallonie
 

Clara Van Reeth

A cette période chargée qu’est la rentrée, la crise du covid a rajouté une fameuse dose de pain sur la planche des directions d’école. Au point qu’aujourd’hui, la planche déborde.

Absences de profs et d’élèves à gérer, communication avec les parents, les médecins et les services de promotion de la santé à l’école (PSE), gestion de la remédiation et anticipation de l’hybridation… : ces tâches « extraordinaires » mobilisent une bonne partie de leurs journées. « La crise du covid, c’est 30 % de charge de travail en plus. Je travaille entre douze et quatorze heures par jour », témoigne Bruno Hendrickx, directeur de la section primaire du collège Cardinal Mercier à Braine-l’Alleud.

« Hier encore, à vingt-deux heures, j’étais en train de gérer les absences de profs », confie Isabelle Allelyn, directrice de l’école communale de Grand-Rechain à Herve. Le nombre d’enseignants malades ou écartés croît chaque semaine et se heurte à la pénurie de candidats remplaçants. « On est en train de foncer dans le mur. Pour l’instant, on bricole, on les remplace par un prof de gym ou de français langue d’apprentissage (FLA). Mais notre pouvoir organisateur vient de préparer un courrier aux parents anticipant la fermeture de classes pour raisons organisationnelles », poursuit la directrice. « Oui, les procédures de recrutement ont été simplifiées, mais il n’y a simplement pas de profs à recruter. »

Des « super-secrétaires »

Le problème, estiment les directeurs du fondamental, c’est que ces tâches exceptionnelles s’ajoutent à la déjà très longue liste d’obligations « ordinaires », dont ils déplorent le maintien.

« Le quotidien ne s’arrête pas. Les contrôles de l’inspection, des délégués au contrat d’objectifs (DCO) ou sur l’utilisation des heures FLA continuent comme si de rien n’était », soupire la directrice de l’institut Notre-Dame à Anderlecht, Christine Toumpsin.

Autre tâche chronophage : l’élaboration des plans de pilotage, dans le cadre du Pacte d’excellence. Le délai de dépôt a été reporté au 15 décembre pour les établissements de la deuxième vague, mais pas (encore ?) pour les autres. « On demande que toutes les dates butoirs soient reportées d’un an. Travailler dans l’urgence nous empêchera de mettre au point un programme intéressant pour les élèves », insiste la directrice, qui préside aussi le Collège des directeurs de l’enseignement catholique fondamental.

En attendant, un même constat : c’est la part pédagogique du métier qui en pâtit. « Je n’ai pas encore eu le temps de faire des visites dans les classes cette année. Ni de lancer une concertation pédagogique avec mes profs », ajoute Christine Toumpsin. « Nous sommes devenus des super-secrétaires », résume Bruno Hendrickx.

Vu les circonstances, les directions aspirent à écrémer une partie de leurs tâches jugées non essentielles. L’essentiel, c’est quoi ? « C’est l’enfant, au milieu de cette crise sanitaire », estime Isabelle Allelyn. « On voit que nos élèves ont vécu un trauma, on sent des failles au niveau de l’apprentissage, on repère des lacunes. Pour moi, l’essentiel, aujourd’hui, il est là. »

Inégalités avec le secondaire

Amplifié par le covid, le ras-le-bol des directeurs du fondamental n’est pas neuf. Ces « hommes-orchestres » dénoncent depuis longtemps le manque de valorisation de leur enseignement face au secondaire.

« Avec cinq cents élèves – ce qui est énorme –, j’ai tout juste droit à un subside pour l’embauche d’une aide à trois quarts temps maximum. Si j’étais dans le secondaire, j’aurais droit à sept postes pour m’aider », souligne Bruno Hen drickx. Dans un courrier adressé lundi aux députés de la commission enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, il s’interroge : « Est-il acceptable et normal qu’un enfant du maternel génère 464 euros de subsides alors qu’un élève du secondaire en génère 864 ? »

La revendication d’une aide supplémentaire, structurelle et pérenne, résonne à l’unisson chez les directeurs contactés. Dans une lettre envoyée mardi soir à la ministre de l’Enseignement (cosignée par près de trente directions), Laura Orban, directrice de l’école libre de Martelange, conclut : « Nous sommes des pilotes pédagogiques, nous sommes formés pour tout ça, alors donnez-nous du temps pour effectuer cette mission prioritaire à l’enseignement de nos élèves. Et donnez-nous du personnel administratif pour faire ce travail pour lequel nous ne sommes pas formés. »

Le cabinet de la ministre Caroline Désir rappelle que cinq millions d’euros ont été dégagés et seront rapidement consacrés au chantier de la simplification administrative.

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Une révision des couleurs en cours

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* L'Avenir : Namur, entre Sambre et Meuse, Brabant Wallon, Le Courrier de l'Escaut, Le Courrier, Luxembourg, Huy-Waremme, Le Jour Verviers, Basse Sambre
 
Ce mercredi, la ministre de l’Éducation Caroline Désir rencontre les acteurs de l’école pour réévaluer les protocoles sanitaires.

Élise LENAERTS

Les codes couleurs d’application dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles devraient être revus aujourd’hui. Ce matin, la ministre de l’Éducation Caroline Désir rencontre les acteurs de l’école francophone dans ce sens.

Même si plusieurs indicateurs montrent que l’école n’est pas le lieu de transmission principal, la recrudescence de l’épidémie dans notre pays nécessite de nouvelles mesures.

« Les adaptations qu’on envisage viseraient à mieux faire correspondre les protocoles aux réalités sanitaires et aux données observées quant aux risques de contamination, tout en s’inscrivant dans l’objectif de garantir un maximum d’enseignements en présentiel dans des conditions de sécurité optimale », a expliqué Caroline Désir mardi en commission devant le Parlement. Elle a également rappelé que rien ne pouvait remplacer un enseignant donnant cours face à sa classe.

Dans cette optique, certaines mesures sanitaires actuellement en place dans les écoles pourraient être renforcées, notamment celles concernant le port du masque, l’accès aux cantines et aux salles des profs.

Pour rappel, mi-août, les trois ministres de l’Éducation du pays s’étaient accordés sur un régime commun de codes couleurs (vert, jaune, orange et rouge) déterminant les mesures de sécurité à adopter dans les écoles en fonction de l’évolution de la pandémie.

Depuis la rentrée de septembre, les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont en code jaune. Celui-ci prévoit un enseignement en présentiel pour tous les élèves de primaire et de secondaire cinq jours par semaine, moyennant certaines mesures telles que le port du masque en secondaire et autres gestes barrières.

En Flandre, une révision du code couleur a déjà été actée. Les écoles passeront en code orange d’ici les vacances de Toussaint au plus tard a indiqué lundi le ministre de l’Enseignement Ben Weyts. Les cours se donneront toujours en présentiel mais les écoles auront la possibilité de prévoir des cours à distance dès la 3e secondaire.

Une aide doublée pour les directions

Toujours en lien avec la crise du coronavirus, la ministre a également été interrogée à propos de la surcharge de travail des directions.

Une proposition de décret visant à augmenter l’aide spécifique aux directions d’écoles maternelles, primaires et fondamentales sera discutée en séance plénière ce mercredi. Ce décret vise à doubler les moyens octroyés aux établissements en vue de faire face à la surcharge considérable de travail générée par les différents protocoles destinés à lutter contre la propagation de Covid-19.

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De nouvelles mesures dans les écoles

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* La Dernière Heure : Namur Luxembourg, Liège, Bruxelles, Ath Tournai, Hainaut, Brabant Wallon
 

Ben Weyts (N-VA), ministre flamand de l’Éducation, l’a annoncé lundi : toutes les écoles flamandes devront basculer en code orange d’ici les vacances de Toussaint. Ce basculement était prévisible et attendu mais pas forcément sous cette forme.

Le code orange enclenché par le nationaliste flamand ne correspond en effet pas à celui qui avait été présenté conjointement en juin dernier par les trois ministres de l’Éducation du pays. Le code orange présenté par Ben Weyts lundi stipule en effet que l’enseignement en présentiel et à temps plein doit rester la règle, y compris en secondaire mais les écoles auront toutefois la possibilité de prévoir des cours à distance dès la troisième secondaire à condition que tous les élèves puissent y participer.

Dans le code couleur présenté en juin, un passage au code orange impliquait forcément un enseignement hybride en secondaire. Le code couleur a donc été adapté pour favoriser au maximum la présence de tous les enfants en classe. Ce code orange revisité prévoit en revanche un renforcement des mesures de sécurité. Parmi elles : une suspension des activités parascolaires à l’exception des cours de natation, une limitation du nombre de visiteurs dans les établissements et la désignation de places fixes pour les enfants dans les classes et les réfectoires.

Et dans les écoles francophones ? L’adoption prochaine d’un code revisité apparaît aussi comme le scénario le plus vraisemblable.

Contacté par nos soins, le porte-parole de la ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles Caroline Désir n’a toutefois pas confirmé l’information relayée dans plusieurs médias. “Une réunion entre la ministre et les acteurs de l’Enseignement est prévue mercredi matin. Rien n’a encore été déterminé à l’heure actuelle” , indique-t-il.

Selon plusieurs sources, il apparaît toutefois vraisemblable que la ministre francophone s’inspire de ce qui a été décidé en Flandre.

“La ministre devrait nous proposer un aménagement des protocoles sanitaires en vigueur dans les écoles. L’enseignement en présentiel va plus que probablement être maintenu mais de nouvelles règles plus strictes devraient être présentées. On peut imaginer un durcissement des règles à appliquer dans toutes les situations où les élèves et les professeurs se croisent, comme les récréations et les cantines. Elle pourrait aussi envisager d’imposer le port du masque dans les cours de récréation et au cours de gym. Je souhaite en tout cas, tout comme la ministre, que les écoles restent ouvertes à tous le plus longtemps possible. Si on passe à l’hybridation, on risque” , avance Roland Lahaye, président de la CSC-Enseignement.

Maïli Bernaerts

Parmi les mesures prévues en code orange, la désignation de places fixes pour les enfants dans les classes et les réfectoires.FLEMAL

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