Revue de presse du 26.10.2019

Anonyme • 28 octobre 2019
Article dans le groupe [ARES] Personnel
Table des matières
Genre - Edeltraud Hanappi-Egger reçoit le titre de docteure honoris causa
Pénurie : nos informaticiens sont-ils suffisamment formés ?
Recherche - Des chercheurs mesurent l’ineffable : le bonheur d’une nation
Folklore estudiantin - Balance ton baptême
Les écoles provinciales, plus innovantes ?
Carte blanche - Gouvernance, intercommunales et choix politiques
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Genre - Edeltraud Hanappi-Egger reçoit le titre de docteure honoris causa

« Les entreprises passent à côté de grands talents ! »

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Le Soir
 
C’est un événement qui a marqué la semaine dans le monde académique de Belgique : la School of Management de l’UCLouvain recevait ce jeudi la professeure Edeltraud Hanappi-Egger, première femme à enseigner l’étude de la diversité et des genres en entreprises à l’Université d’économie de Vienne.

Entretien

Lucie Hermant

Edeltraud Hanappi-Egger venait recevoir le titre de docteure honoris causa pour sa carrière éblouissante et (presque) tout-terrain. Une occasion unique de discuter des problématiques de genres encore persistantes dans nos organisations. Rencontre avec l’une des figures de proue du combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes dans le monde du travail.

Le titre de docteure honoris causa, c’est une fameuse reconnaissance dans une carrière académique. Qu’est-ce qui, dans votre parcours, a fait la différence, selon vous ?

C’est évidemment un grand honneur ! C’est le symbole d’une carrière appréciée, c’est une reconnaissance très agréable. Et je pense que ma carrière se distingue parce que je n’ai pas une biographie traditionnelle. Je suis d’abord une chercheuse dans le domaine scientifique. J’ai travaillé pendant des années dans le secteur des technologies, c’est là que j’ai beaucoup appris et que j’ai réalisé beaucoup de recherches à propos des organisations et du monde des entreprises. En fait, ma carrière n’a jamais cessé d’évoluer de manière plutôt normale en termes d’échelons, mais aussi de façon peu commune en ce qui concerne mes différents domaines de recherches.

A l’heure actuelle, quels sont les problèmes de diversité et de genre qui sont le plus fréquemment observés dans le monde du travail ?

Quand on regarde les entreprises de près, on se rend compte que plus on monte dans les échelles hiérarchiques et de management, moins on trouve de femmes. Il reste évidemment la question du plafond de verre, mais on voit aussi, à un niveau établi, certains postes qui sont littéralement inaccessibles aux femmes. C’est le filtre de verre ! Pourtant, si on leur permet d’arriver tout en haut, elles n’ont pas un leadership ou un management différent de celui des hommes : elles ont les mêmes compétences, la même formation, la même éducation, la même manière de travailler. Mais elles restent exposées à un phénomène de double contrainte où elles sont perdantes, quoi qu’elles fassent. Si elles travaillent comme les hommes, elles sont considérées comme des « non-femmes », et si elles gardent leur propre style, elles sont considérées comme « non professionnelles ». C’est une problématique qui rend l’évolution à un haut niveau très difficile pour les femmes.

Comment s’explique ce type de constats en 2019 ?

C’est un problème qui naît de la société en général, de notre culture, qui a établi des attentes et des rôles des personnes selon leur genre : que font les femmes et que font les hommes ? C’est purement une construction culturelle. Jusqu’à l’âge de 3 ans, les enfants ne font pas de différence de genres. Ce sont les habitudes culturelles qui leur seront imposées par leur entourage qui vont influencer leur perception. Et c’est un système complexe qui se transpose presque naturellement dans les entreprises. C’est une discrimination, un mécanisme caché derrière des attitudes ancrées dans nos sociétés et nos cultures.

Quelles pistes de solution défendez-vous ?

Je pense qu’il faut surtout apprendre à traiter les gens comme des êtres humains et cesser de les catégoriser selon leur sexe. Se focaliser sur les femmes, décider de les traiter d’une certaine manière pour les réparer, pour réparer la société, ça ne fait que souligner plus encore une distinction entre les sexes. Il faut surtout apprendre à les considérer comme égales aux hommes. On doit aujourd’hui travailler sur l’intégration de tous les genres, faire comprendre aux responsables d’entreprises et d’organisations qu’ils sont en train de passer à côté de grands talents qui pourraient leur apporter énormément de choses. Il faut être plus inclusifs. Ce sont les cultures d’entreprise qu’il faut revoir. Heureusement, on peut doucement espérer que quelque chose va se passer grâce à la nouvelle génération qui s’installe dans le monde du travail. Les millénials, les générations Y et Z, sont moins obsédés par la carrière et accordent plus d’importance aux valeurs et à l’égalité au travail. C’est un bel espoir pour l’avenir.

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Pénurie : nos informaticiens sont-ils suffisamment formés ?

Pénurie : nos informaticiens sont-ils suffisamment formés ?

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Le Soir
 

Pauline Martial

A l’heure où le numérique investit tous les domaines d’activité, le métier d’informaticien figure, au même titre que d’autres fonctions, sur la longue liste des métiers en pénurie dans notre pays. Résultat : les entreprises s’arrachent les jeunes formés aux métiers de l’informatique. Des jeunes qui sont pourtant de plus en plus nombreux à s’inscrire dans ces filières. « On constate, depuis 2-3 ans, une augmentation importante du nombre d’inscriptions dans notre section d’informatique de gestion qui forme au métier de développeur. C’est plutôt une bonne nouvelle au regard de la pénurie qui sévit sur le marché », confie Sylvie Duroisin, directrice du département économique de la Haute Ecole Louvain en Hainaut (Helha) à Mons. Depuis peu, cette filière séduirait aussi un nouveau public : les demandeurs d’emploi. « Le métier d’informaticien a été reconnu comme métier en pénurie par le Forem. Du coup, les demandeurs d’emploi qui se lancent dans ces études bénéficient d’une dispense et ne sont plus tenus de prouver leurs démarches de recherche d’emploi durant les trois ans de bachelier. Cela nous amène un public différent de nos étudiants habituels », développe Sylvie Duroisin.

Plus d’inscrits, pas forcément

de diplômés

Une affluence similaire est observée au sein des universités. A titre d’exemple, à l’UCLouvain, les sciences de l’informatique enregistrent une progression de près de 50 % des primo-inscrits ces cinq dernières années. Un attrait qu’il faut relativiser, selon Michel Verleysen, doyen de l’Ecole de polytechnique de l’UCLouvain : « On se réjouit de voir que cette section est de plus en plus plébiscitée. Mais avoir plus d’étudiants inscrits ne signifie pas qu’on aura plus d’étudiants diplômés en informatique. Le taux de réussite dans cette filière n’est pas énorme à l’université parce qu’il y a souvent une confusion chez certains étudiants quant aux débouchés : beaucoup pensent qu’on va les former à devenir analystes programmeurs, mais la formation universitaire est plus large que cela. Certains finissent donc par se réorienter », souligne Michel Verleysen.

Reste la question de savoir si ces formations, tant à l’université qu’en haute école, correspondent aux attentes et besoins des entreprises. Pour Sylvie Duroisin, cela ne fait aucun doute : « Nous dispensons une formation professionnalisante qui permet à nos étudiants d’être opérationnels dès la sortie de leurs études, voire avant. Les entreprises n’hésitent pas à prendre parfois quatre ou cinq de nos étudiants en stage en même temps. La plupart du temps, ils sont ensuite engagés. Nous avons un taux d’insertion professionnel de 85 % pour les étudiants en informatique de gestion. » Du côté de l’UCLouvain, on préfère nuancer. « Nos formations, même à l’université, tendent à se rapprocher des exigences du marché de l’emploi, mais certaines entreprises continuent à nous dire qu’elles souhaiteraient qu’on mette davantage l’accent sur certains aspects ou programmes ; nous sommes tout de même convaincus de bien préparer nos étudiants à leur entrée sur le marché de l’emploi car nous dispensons des cours avec une approche fondamentale qui leur permet non seulement de trouver du travail en sortant, mais aussi de pouvoir s’adapter aux changements que connaîtra le métier dans cinq ou dix ans », estime Michel Verleysen.

Former continuellement

Car dans un domaine comme l’informatique, la technologie évolue à toute vitesse. L’enjeu est donc de former des informaticiens capables de travailler efficacement aujourd’hui, mais aussi demain. Et c’est au niveau de la formation continue que tout se joue, à en croire le doyen de l’Ecole de polytechnique de l’UCLouvain : « La formation continue est fondamentale et relève aussi de la responsabilité des entreprises. Malheureusement, je pense qu’en Belgique francophone, on ne fait pas figure de bon élève à ce niveau-là. Nous n’avons pas vraiment une approche holistique des besoins en formation continue au long de la vie professionnelle de nos travailleurs. Or, les besoins se font clairement sentir, spécifiquement dans les domaines techniques comme l’informatique. Les universités et entreprises ont tout intérêt à collaborer davantage à ce niveau. » L’offre de ces formations continues semble toutefois évoluer favorablement. A titre d’exemple, huit modules de formations sont organisés à l’UCLouvain dans le domaine de l’informatique, contre à peine un seul il y a une dizaine d’années. La situation serait donc en bonne voie, même si un long chemin reste encore à parcourir.

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Les soft skills au cœur des formations

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Le Soir
 

Si on fait abstraction des compétences techniques évidemment attendues chez les candidats dans le domaine de l’ICT, de nombreux employeurs et recruteurs accordent également une importance croissante aux « soft skills » (littéralement « compétences douces »), autrement dit les compétences humaines et comportementales qui définissent la personnalité d’un candidat. Elles permettent aux entreprises d’évaluer si un candidat potentiel peut correspondre non seulement à leurs exigences, mais aussi à leurs valeurs et à leur état d’esprit. Les responsables des différentes voies de formation l’ont bien compris et octroient une place de plus en plus importante à ces compétences comportementales dans leur cursus.

« Il est évident qu’un développeur doit savoir développer, mais les entreprises attendent de plus en plus que nos étudiants, au sortir de leur formation, aient une bonne capacité d’écoute, de manière à bien percevoir et analyser la demande d’un client. Ils doivent aussi pouvoir travailler en équipe. Ce sont des compétences qui ne sont pas innées chez certains de nos étudiants, c’est pourquoi nous intégrons depuis 4-5 ans l’acquisition de ces soft skills au cœur de nos parcours de formation », explique Sylvie Duroisin.

Les universités dressent elles aussi le même constat. « Ces compétences sont devenues indispensables. Nous ne sommes plus à l’époque où l’on formait des ingénieurs, des techniciens et des informaticiens qui sont très bons dans le domaine technique mais qui ne savent, par exemple, pas travailler avec des personnes qui disposent de compétences différentes. C’est pourquoi les soft skills occupent aujourd’hui une place prépondérante dans la majorité des formations universitaires, spécifiquement au sein des formations techniques comme l’informatique », estime Michel Verleysen. Pour amener les étudiants à développer ces compétences humaines, à l’UCLouvain, on mise sur des projets interfacultaires. « On va par exemple demander à un juriste, à un étudiant en administration et gestion et à un ingénieur ou un informaticien de travailler ensemble au développement d’un projet sous tous ses aspects. »

Pa.Ml

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Dossier ICT Qu’ils étudient à...

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Le Soir
 

Dossier ICT

Qu’ils étudient à l’université ou en haute école, la

formation de nos étudiants en informatique correspond-elle aux besoins des

entreprises ?

p.3

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Recherche - Des chercheurs mesurent l’ineffable : le bonheur d’une nation

Des chercheurs mesurent l’ineffable : le bonheur d’une nation

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* Le Soir : Wallonie, Bruxelles
 
L’analyse de huit millions de textes a permis de déterminer comment a évolué l’humeur de quatre pays au cours des deux derniers siècles.

ELENA DUSI

Nous aimons que la vie soit remplie de sourires, de baisers, de rires et de musique, adoucie par les vacances (et le chocolat). L’argent ne fait pas partie de nos principaux désirs. Il arrive après la nature et le sexe, lui-même précédé du printemps. Tels sont les mots que nous associons au plaisir de vivre : les maillons du bonheur qui nous a bercés durant les années 1820 puis durant la Belle Epoque, après les deux guerres mondiales et encore au début des années 2000.

Retracer l’histoire du bonheur au cours des deux derniers siècles, telle est la dernière entreprise de cette branche de l’économie qui, fatiguée d’entendre parler du PIB et des ratios d’endettement, tente depuis plusieurs années de mesurer l’ineffable : le bonheur d’une nation. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Human Behaviour , analyse les deux derniers siècles en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis à travers les mots choisis par les écrivains et les journalistes pour décrire le monde dans les livres, les quotidiens et les revues.

Les chercheurs ont exploré l’immense océan de mots que représentent les huit millions de volumes rassemblés par Google Books (ce projet titanesque a déjà permis de numériser 6 % des livres imprimés), ainsi que des centaines de journaux et de revues pour en extraire mille termes particulièrement représentatifs de nos émotions, chacun étant associé à une note allant de 0 (extrême affliction) à 9 (septième ciel). Ils les ont comptés année après année pour dessiner la courbe du bonheur.

« Nous avons des courbes du PIB datant de l’époque romaine », explique Eugenio Proto, économiste comportemental à l’Université de Glasgow et un des quatre auteurs de l’étude. « Mais ce n’est qu’à partir de 1973, avec les sondages de l’Eurobaromètre, que la satisfaction d’un pays a commencé à être évaluée. »

La nouvelle histoire du bonheur démarre en 1820 et suit fidèlement les histoires de quatre pays. Les différents pays – tel est le résultat – ont connu un bonheur similaire. Cependant, tous ont vécu des crises de confiance qui les ont rendus malheureux à leur manière : l’année 1848 et les années qui ont suivi l’unification en Italie, le Winter of Discontent britannique à la fin des années 70, la veille de l’ascension d’Hitler et la difficile phase de réunification en Allemagne.

L’histoire américaine est certainement la plus tourmentée. Les sourires et les baisers se sont éclipsés durant la guerre de Sécession, la Grande Dépression de 29 et la chute de Saigon. Pourtant ce sont précisément les Etats-Unis qui, aujourd’hui, dévoilent la courbe la plus ascendante, suivis par une timide reprise émotionnelle au Royaume-Uni et une évolution stagnante en Allemagne.

« Pour l’Italie, il s’agit

d’une bombe sociale »

L’Italie et ses tristes résultats arrivent bons derniers. « Depuis la crise de 2007, nous connaissons un pic négatif qui n’a que peu de précédents », confirme Eugenio Proto. En une dizaine d’années, notre degré de satisfaction est passé d’un niveau supérieur à celui enregistré durant les deux périodes d’après-guerre à un abysse quasi similaire à celui enregistré durant les deux conflits mondiaux et les révoltes de 1848. La liberté et les sourires ont disparu de nos écrits, qui sont désormais truffés d’incidents, de guerres, de terroristes, de tortures, d’endettement et de pauvreté.

« Je suis originaire de Cosenza, même si je vis à l’étranger depuis 25 ans », raconte Eugenio Proto. « Et aujourd’hui, je n’ai aucun mal à reconnaître mon pays dans ces données. » Perte de confiance dans les institutions, corruption et absence de croissance du PIB, telles sont les causes évoquées par Eugenio Proto en sa qualité d’économiste.

« Mais ce qui m’attriste le plus, également sur le plan personnel, c’est l’abysse qui s’est creusé entre le nord et le sud. Dans ma région, le taux de chômage des jeunes atteint 40 %. Cette génération n’a plus confiance ni en elle-même ni en l’avenir. Pour le pays, il s’agit d’une bombe sociale. Car une Nation malheureuse ne pourra que voter de manière malheureuse. »

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Folklore estudiantin - Balance ton baptême

Balance ton baptême

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* L'Avenir : Brabant Wallon, entre Sambre et Meuse, Le Courrier de l'Escaut, Namur, Huy-Waremme, Le Jour Verviers, Basse Sambre, Le Courrier, Luxembourg
 
 

Il paraît que les baptêmes universitaires (c’est la saison) ont changé depuis la vague #Metoo, suggérant plus de respect pour les femmes. On ne hurle donc plus « Gueule en terre bleuette », on dit: « Ô jeune étudiante fragilisée par la discrimination paternaliste, accepterais-tu de te rapprocher du sol afin d’y déguster un breuvage légèrement alcoolisé à base de houblon? Cette épreuve initiatique favorisera à coup sûr ton émancipation au sein de ta nouvelle famille estudiantine… »

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Les écoles provinciales, plus innovantes ?

Les écoles provinciales, plus innovantes ?

Page 6
* Sud Presse : La Nouvelle Gazette - Centre
 

La députée provinciale Fabienne Capot a rassemblé autour d’elle chefs d’établissements et inspecteur général pour la région du Centre. Des responsables engagés sur les sites de La Louvière, Morlanwelz, Binche et Soignies. « Il s’agit d’opérer un coup de projecteur sur des projets innovants et vraiment remarquables, allant tout à fait dans le sens du Pacte d’Excellence et souvent très méconnus du grand public ». L’élue provinciale louviéroise rappelle qu’avec l’action sociale, l’enseignement est le fer de lance de la province de Hainaut. Qui y consacre une part majoritaire de son budget. Et de rappeler dans la foulée, la mise en place d’un Conseil des Jeunes au niveau du conseil provincial en novembre prochain.

« Le domaine de l’enseignement regroupe des métiers complexes. Les responsables doivent à la fois relever le défi des tâches administratives, gourmandes en temps et en énergie, tout en réfléchissant constamment à la mise au point de projets pédagogiques en adéquation avec l’évolution de la société et les attentes du monde du travail. Les gens qui sont autour de cette table y parviennent, tout en préservant les valeurs qui nous sont chères : donner un maximum de chance à tous les étudiants de se construire un futur épanouissant, en tenant compte de leurs différences en termes de capacités ».

Le coup de cœur de la députée louviéroise va à l’EPAM, l’École fondamentale Provinciale d’Application de Morlanwelz qui accueille les plus jeunes élèves, dès leurs deux ans et demi. « Elle est unique en Hainaut et nous en sommes extrêmement fiers. C’est aussi la preuve que nous couvrons toutes les tranches d’âge en matière d’enseignement, de 2 ans et demi jusqu’à l’âge adulte ».

Près de 6500 élèves

Du côté de l’enseignement fondamental on a donc l’école d’application provinciale de Morlanwelz (EPAM)

Pour le secondaire et le supérieur citons :

– Le lycée provincial des Sciences et des Technologies de Soignies (LPST) qui compte 490 élèves ;

– L’Institut Provincial d’Enseignement Secondaire Léon Hurez (IPESLH) à La Louvière (1.016 élèves) ;

– L’Institut Provincial de Nursing su Centre (IPNC) à La Louvière (629 élèves) ;

– L’Athénée Provincial de La Louvière (APLL) et ses 1.346 élèves. ;

– L’Athénée Provincial Mixte Warocqué à Morlanwelz (APW) et ses 1.746 élèves ;

– L’institut provincial d’Enseignement Charles Deliège à Binche (421 élèves) ;

– L’implantation des Arts et Métiers à La Louvière (214 élèves).

Pour la formation en alternance

– Le Centre d’Éducation et de Formation en Alternance (CEFA) à La Louviere et Carnières (102 élèves).

Pour l’Enseignement de Promotion sociale

– L’ITASPS de Soignies (Institut Technique et Agricole) ;

– L’École Industrielle et commerciale D’Écaussinnes ;

– L’Institut Provincial d’Enseignement de Promotion Sociale de Binche – Carnières – Morlanwelz (IPEP BCM) ;

– L’Institut provincial des Arts et Métiers du Centre (IPAMPS).

Martine Pauwels

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Les élèves qui marchent 20 min/jour ont de meilleurs résultats !

Page 6
* Sud Presse : La Nouvelle Gazette - Centre
 

Enseigner, c’est préparer au mieux les élèves à exercer un métier d’avenir. Mais ce sont les valeurs transmises à l’école qui feront la qualité des citoyens de demain. Aujourd’hui, les jeunes doivent se doter d’un esprit critique et se préparer à jouer un rôle actif et engagé dans la société. Écologie, créativité, apprentissage en continu tout au long de la vie… Focus sur quatre projets provinciaux innovants qui vont dans ce sens.

1. Manger mieux, local et économique à la cantine scolaire : c’est l’objectif du projet PROXIAL .

Les écoles provinciales du Centre adhèrent à ce projet via une charte signée par la direction et le chef de cuisine de l’établissement. L’offre alimentaire de Proxial se base sur un approvisionnement en circuit-court de proximité, des produits frais et de saison à prix acceptables, pour le producteur et le consommateur, tout en valorisant le travail du personnel de cuisine.

2. Stages en entreprise et matériel de pointe pour coller au marché du travail.

L’exemple de l’imprimante 3D est éloquent. Son arrivée a révolutionné des pans entiers de l’industrie. L’adaptation de l’enseignement exige beaucoup de moyens. Il faut que les écoles puissent acquérir du matériel de pointe, développer des Centres de Technologie Avancée. À l’Athénée Provincial de Morlanwelz, les labos de chimie et de physique vont être complètement réaménagés. Cinq mois de travaux, un investissement de 300.000 €, pour aboutir à un environnement d’apprentissage calqué sur les labos professionnels. Au nursing, ce sont des infirmières et des médecins en activité qui donnent cours. Aux Arts et Métiers, les élèves effectuent quatre semaines de stage en entreprise par an. Une expérience qui leur a permis par exemple de customiser des combis de police. Ou encore d’exercer leur savoir-faire mécanique en direct dans les paddocks de Spa-Francorchamps.

3. Ouverture concrète sur l’univers de l’art de la culture avec le p rojet « l’Artiste à la Classe »

Le professeur commence par initier les étudiants à l’art contemporain. Leur présente ensuite une série d’artistes créateurs de la province de Hainaut. Les élèves votent pour leur favori. L’artiste vient en classe et rencontre les étudiants. Il laisse ensuite une œuvre en dépôt. Durant plusieurs mois, les étudiants vont pouvoir s’en imprégner. « Cette initiative rencontre un succès fou », témoigne Henri Lancelleti, directeur de l’APM. « Cela ouvre un univers à des étudiants qui n’auraient peut-être jamais poussé la porte d’un musée de leur vie. Et cela fait naître des vocations ».

4. Les classes flexibles et l’école du dehors : oui, on apprend mieux en bougeant !

Une expérience pilote menée au Lycée des Sciences et des Technologies de Soignies. La directrice Sonia Dupont s’est formée au Canada. « C’est prouvé : si on permet aux élèves qui souffrent de troubles de l’attention ou de la concentration de marcher 20 minutes par jour, on peut réduire voire supprimer les médicaments qu’on leur administre. L’École du Dehors est un concept scandinave très simple à mettre en œuvre, peu coûteux et qui donne des résultats bluffants. Autre expérience menée : les classes flexibles. Toutes les 20 minutes, les élèves ont la possibilité de changer de position. Ils peuvent pianoter debout sur leur ordinateur. S’asseoir par terre sur des coussins. S’étendre… À nouveau, ces changements de position permettent le maintien d’une meilleure concentration. Cela ne s’improvise pas. Les enseignants sont spécialement formés. Et les exigences d’apprentissage, maintenues.

M.PW.

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Carte blanche - Gouvernance, intercommunales et choix politiques

Gouvernance, intercommunales et choix politiques

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La Libre Belgique
 

À la suite de scandales ayant touché récemment une grande entreprise publique ou même, plus anciennement, certaines communes particulières en Belgique, la question de la gouvernance est devenue un sujet de préoccupation important dans l’opinion belge. Si de nombreux décideurs et/ou partis de diverses tendances se sont inscrits en faveur de ce terme, il est impossible de considérer que l’ensemble de la classe politique belge est unanime dans cette voie. Des résistances demeurent et certains gestionnaires publics, à propos des récents scandales en la matière, pourraient être tentés de parler de manque de communication(1).

En tant que chercheur et enseignant au sein d’une université, il nous apparaît difficile de nous positionner favorablement (ou défavorablement) envers certains comportements, et ce, même, si nous nous inscrivons en faveur d’une utilisation raisonnée des deniers publics. Il est cependant utile de revenir aux fondamentaux et de définir la gouvernance publique.

La gouvernance est un concept difficile à cerner. Si l’on s’intéresse uniquement à sa définition au sein de sciences politiques et qu’on met de côté les sciences de gestion, nous sommes face à un “ terme indéfinissable qui fait autorité .” (2) Nous pouvons, dès lors, mieux comprendre la relative incompréhension par les décideurs politiques de ce concept. Toutefois, la littérature scientifique tend à identifier certains principes fondamentaux : la participation, la stratégie et la responsabilité. Les deux premiers principes paraissent aisés à comprendre. La participation implique la prise en compte des différentes parties prenantes. Tandis que la stratégie implique la mise en œuvre au sein du pouvoir public d’une stratégie cohérente. Par contre, la responsabilité est beaucoup plus complexe à définir. Dans le dictionnaire de science politique, la responsabilité politique implique “ de s’en tenir à l’accord tacite qui le lie à son électorat .” (3) Si ces différents éléments permettent de mieux cadrer notre propos, la portée de ces termes demeure en suspens.

Conseil d’administration

Ainsi, à propos d’une récente affaire liégeoise, la question est de savoir de quelle manière le dirigeant de l’intercommunale a mis en œuvre une mauvaise gouvernance. Son conseil d’administration était prévenu (participation) et le groupe s’est largement développé (stratégie et responsabilité). Par contre, du point de vue des communes, celles-ci n’ont pas été informées (participation) et les communes n’y ont pas perçu d’avantages (responsabilité). Seule la stratégie était également à l’avantage des communes. Dans la première vision, les sous-éléments de cette gouvernance publique sont très en faveur de l’ex-dirigeant de l’intercommunale liégeoise. Tandis que dans la seconde vision, ils sont en défaveur de l’ex-dirigeant. Tout est question de points de vue.

Bref, en sciences politiques, la gouvernance, parfois considérée comme un véritable intérêt pour la démocratie, est donc similaire à la démocratie, une affaire d’êtres humains et de choix. Il convient de revenir à la raison et à la citation de François-Gaston de Lévis “ Gouverner, c’est choisir” et de la considérer comme un premier principe démocratique avant de se placer en faveur ou en défaveur de certains concepts plus ou moins flous.

1) Tassin S., “Stéphane Moreau est enfin sorti de sa réserve : le vrai et le faux dans la défense de l’ex-CEO de Nethys”, La Libre 13 octobre 2019.

2) Simoulin, V. 2003. “La Gouvernance et l’action Publique : Le Succès d’une Forme Simmélienne.” Droit et société 2 (54) : 307 – 26.

3) Lakehal, M. 2005. “Dictionnaire de Science Politique : Les 1500 Termes Politiques et Diplomatiques Pour Rédiger, Comprendre et Répondre Au Discours Politique”, 2e éd, Paris, L’Harmattan.

Des scandales ont touché des entreprises publiques. Nethys notamment.

Chronique Universités

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