RTBF - "Donnez-nous les moyens de nous défendre!", réclament les étudiants "recalés" en médecine

Anonyme • 25 septembre 2018
Actualité dans le groupe [ARES] Personnel

Pierre Wuidart, 

Ils ont raté leur examen d'entrée en médecine et sont fâchés. Fâchés parce qu'ils ne sauront que ce mardi, en voyant leur copie, ce qui n'a pas été... Sauf que les délais sont trop courts pour les recours, dénoncent les étudiants.

 

Exemple avec Elisa. Elle rêvait de commencer des études de médecine mais elle a raté l'examen d'entrée. Elle est décidée à introduire un recours au Conseil d'Etat (et elle n'est pas la seule). Mais pour pouvoir se défendre, elle souhaiterait obtenir sa copie d'examen... Et là, les choses se compliquent.

Ce n'est pas la matière qu'Elisa redoutait le plus. En "capacité de raisonnement", elle a obtenu 7,11/20. A un point près, elle aurait pu s'inscrire en médecine à l'université. Avec d'autres recalés, elle souhaite introduire un recours devant le Conseil d'Etat en extrême urgence.

"On aimerait bien le déposer. Le problème, c'est qu'on aimerait se baser sur les questions d'examen de raisonnement de juillet et septembre."

Le problème, c'est que les étudiants ne pourront consulter leur copie que ce mardi, soit le dernier jour possible pour déposer un recours. Et pas question de reprendre la feuille chez soi !

"On ne peut pas prendre de photos, ni prendre des notes… Et quelqu'un est derrière nous pour vérifier tout ce qu'on fait !"

Pour les organisateurs de l'examen, ces mesures sont prises pour une question de propriété intellectuelle. L'Académie de recherche et d'enseignement supérieur se défend de jouer la montre pour empêcher les recours. Selon Benjamin Stewart, porte-parole de l'ARES, Elisa peut toujours faire valoir ses arguments par étape devant la justice.

"Si jamais elle souhaitait ajouter des arguments à sa requête, c'est tout à fait possible après la visite des copies (ce mardi 25/09). Elle peut très bien ajouter des arguments via une requête ampliative et donc, des pièces à son dossier."

Elisa n'est pas la seule à attendre beaucoup du recours. Une trentaine de recalés se sont regroupés pour partager leurs idées et les frais d'avocat.